Pour ne pas en perdre une miette…

Que vous n’en perdiez pas une miette ! C’est pour cela que nous avons décidé, d’ici à la grande fête populaire inaugurale du 6 mai, dans chaque numéro de Dijon l’Hebdo, de dresser la nappe à la Cité internationale et gastronomie de Dijon. Et ce, afin que vous puissiez pleinement profiter du large menu (ses plats principaux mais aussi ses surprises). En avant-première, gros plan sur le cinéma Pathé-Gaumont qui a choisi une directrice incarnant le terroir dijonnais. Quand le 7e art rejoint l’art de la table…

Dans la récente histoire dijonnaise, il est des dates importantes… D’aucuns diraient qu’elles sont à déguster. Ce fut le cas du 1er septembre 2012 où la capitale régionale mettait sur la voie le tramway. Un « tramway nommé désir », comme pouvaient l’illustrer les milliers de personnes présentes et l’ambiance festive. Ce fut aussi le cas du 18 mai 2020 lorsqu’après 17 ans de travaux le musée des Beaux-Arts métamorphosé ouvrait ses portes. Dans ce qui apparaît désormais comme une tradition rebsaménienne, le baptême (républicain s’entend) de cette renaissance du MBA s’est accompagné d’une grande fête populaire. Et, comme il l’a annoncé au cours de ses vœux, tout porte à croire qu’il en sera de même pour la Cité internationale de la Gastronomie et du Vin, qui accueillera le public pratiquement deux ans après le phare culturel du palais des Ducs. Le 6 mai prochain, presque 3 ans après la pose de la première pierre – c’était le 4 juillet 2019 –, la CIGV, avec son canon de lumière, verra enfin le jour et proposera son menu aux Dijonnais comme à tous les visiteurs, de la région mais aussi du monde entier. Et celle-ci est attendue comme le prouve le dernier classement de la chaîne CNN qui a élevé Dijon parmi les 10 destinations incontournables pour 2022. Avec cette formule : « Vous pensiez que Lyon était la capitale de la cuisine française ? Pas si vite – Dijon a toujours été un grand centre de la gastronomie ! » L’ouverture de la CIGV y fut évidemment pour beaucoup, CNN déroulant le tapis rouge à cette « rénovation de 70 000 m² de bâtiments historiques du XVIe au XVIIIe siècle, transformé en un complexe entièrement dédié à la gastronomie et au vin français ».

Que ce soit dans la langue d’Obama (qui garnissait son hamburger de la « Mustard Dijon ») ou bien dans celle de Paul Bocuse (il fut élu cuisinier du XXe siècle et pape de la gastronomie), la CIGV suscite une véritable appétence.

L’aval des visiteurs

Et les travaux battent leur plein jour et nuit (pour certains) afin que tout un chacun puisse être repu dans moins de deux mois. Et tout porte à croire que la carte des expositions proposées – plus de 1 750 m2 pour comprendre le Repas gastronomique des Français classé au Patrimoine mondial de l’Unesco – devrait susciter l’aval des visiteurs. Tout comme le Village gastronomique développé par le groupe K-REI, qui s’apparentera à un lieu expérientiel unique de partage et de convivialité avec des producteurs. Nous ne serons pas exhaustifs mais nous pourrions aussi placer les projecteurs sur l’école Ferrandi présentée comme le « Harvard de la gastronomie française ». Ou encore la cuisine expérimentielle sur 3 niveaux et, bien évidemment, les différents espaces réservés à la restauration pour toutes les bourses – la Table du Chef ou le Comptoir du Chef placés sous la direction culinaire d’Eric Pras, seul chef 3 étoiles de Bourgogne Franche-Comté. Sans omettre, comment le pourrait-on, la Cave de la Cité avec ses 250 « Oenomatic » et ses 3 000 références vineuses…
« Ce projet conforte Dijon comme destination du bien-manger et du bien-boire », a, notamment, insisté le maire et président de Dijon métropole, François Rebsamen qui aspire à en faire le nouveau plat principal de l’attractivité dijonnaise. Et l’arrivée prochaine du siège de l’Organisation internationale et du Vin à Dijon, qui s’implantera à deux pas, rue Monge plus précisément, lui a d’ores et déjà donné un premier satisfecit.

Aussi est-ce pour toutes ces raisons que, d’ici au 6 mai prochain, vous découvrirez dans chacun de nos numéros les principaux acteurs et les multiples possibilités qui s’offriront à vous dans ce nouveau temple de la Gastronomie et du Vin. Le terme de temple s’imposant, l’ancienne chapelle de l’Hôpital général devenant la Chapelle des Climats (de Bourgogne), avec, sur l’autel des prochaines visites, un cep gigantesque. Dans 2 mois, vous découvrirez le résultat d’un des plus importants chantiers dijonnais (250 M€), confié au groupe Eiffage après appel à manifestation d’intérêt. Mais, pour l’instant, place déjà à l’apéritif…

Camille Gablo