Toutes les écoles dijonnaises sont désormais équipées de capteurs de CO2 mobiles. La Ville vient, en effet, d’achever le déploiement de ces matériels. Des acquisitions qui s’inscrivent dans les nombreuses actions mises en place pour que l’éducation puisse se poursuivre dans les meilleures conditions malgré la situation sanitaire. Une nouvelle bouffée d’air… pour les enseignant et les élèves !
Nous allons vous parler des écoles et de la crise Covid. Eu égard à la polémique du moment, vous pourriez penser que nous allons vous entraîner dans l’archipel des Baléares. Mais non, pas d’Ibiza au menu de cet article. Pas de dépaysement méditerranéen – malheureusement, serions-nous susceptibles d’écrire, tellement nombre d’élèves et d’enseignants mériteraient aussi, confrontés chaque jour au casse-tête de la pandémie, un dépaysement dans cette superbe destination (et ce, même en plein hiver). Les parents aussi au demeurant qui, dans l’Académie de Dijon comme ailleurs, doivent jongler avec les tests, voire avec les fermetures de classes.
Même si cela ne vaut pas un voyage en Méditerranée – nous en sommes désolés –, si vous êtes parents, vous serez tout de même heureux d’apprendre que l’ensemble des écoles dijonnaises disposent de capteurs de CO2. La Ville vient d’achever le déploiement de ces outils préconisés par le Haut Conseil de la Santé publique afin de « déterminer la fréquence et la durée d’aération nécessaire dans chaque local ou contrôler le bon fonctionnement de la ventilation mécanique ».
« Je préférerais pour ma part parler de détecteurs qui permettent de mesurer le CO2. Leur fonctionnement simple permet de voir s’il est nécessaire ou non d’aérer la salle de classe en fonction de l’espace et du nombre d’enfants présents. Le protocole sanitaire indique que, chaque heure, les salles doivent l’être mais cela permet d’ajuster au plus près l’aération en fonction du CO2 », explique l’adjoint dijonnais délégué à l’éducation, à la restauration scolaire bio et locale, Franck Lehenoff, avant de développer : « Nous les avons commandés à la rentrée scolaire. Eu égard à des difficultés d’approvisionnement, nous avons commencé à les déployer en novembre. Et là, l’ensemble des établissements en sont désormais dotés ».
L’acquisition de ces capteurs de CO2 (160 au total pour un montant d’environ 24 000 €) vient allonger la liste des actions mises en place par la ville depuis le début de la crise Covid : « Le déploiement de personnel municipal pour la désinfection des locaux a été essentiel, à l’instar de la mise à disposition de gels hydroalcoolique, etc. Sachez qu’après un an de Covid, la crise sanitaire, dans le domaine de l’éducation, avait mobilisé un budget de 3 M€. Comme les protocoles sanitaires ont beaucoup évolué, nous nous sommes ajustés en permanence. Et nous avons réaffecté par exemple des personnels municipaux en renfort dans les écoles, comme ceux qui travaillaient dans les musées au moment où ces derniers étaient fermés. Je tiens à saluer l’ensemble du personnel municipal pour son implication », détaille également l’édile dijonnais, qui ne manque pas de souligner : « La politique municipale a également été de laisser les services périscolaires ouverts, pendant que d’autres villes ne faisaient pas le même choix. Certaines ferment ainsi durant une ou deux journées des restaurants scolaires afin de réaffecter du personnel dans d’autres cantines. A Dijon, nous n’avons pas de fermeture de restaurants scolaires ou du périscolaire. Et nous avons aussi recruté du personnel supplémentaire afin de pallier les nombreuses absences ». Des absences inhérentes au Covid… et non à Ibiza !
Camille Gablo