L’origine de la gastronomie à Dijon
Une œuvre d’art, si elle veut être largement admirée, doit surprendre… La statue originale dévoilée lors de l’inauguration de la Foire internationale de Dijon a créé la surprise : la sculpture d’Yves Roulleau, artiste à Norges-la-Ville, sur lequel nous avions placé les projecteurs dans notre magazine L’Art en Partage, attire surtout l’attention par ses multiples constituants… Là ni plâtre, ni marbre, ni bronze, ni bois, aucun matériau traditionnel… Mais près de 400 fourchettes, cuillères et couteaux en argent datant de plusieurs décennies et retrouvés au fond des archives du parc des Expositions. Classés, assemblés, harmonisés, mis en forme, mariés… Pour donner une œuvre qui capte le regard par son éclat, la brillance de l’argenterie des couverts d’autrefois, ici parfaitement soudés. Et dont l’ensemble symbolise le corps d’une femme épousant une vague, fluide et esthétique. C’est dire que le titre choisi par les dirigeants de la Foire pour baptiser cette statue : « L’origine de la gastronomie à Dijon » lui sied comme un gant. Aussi mérite-t-elle l’emplacement privilégié permanent qui va lui être offert à la porte du palais des Congrès.
Place du Trente
Demeurons au sein des statues qui se dressent dans la Cité des Ducs. En suivant l’actualité et la toute récente commémoration de la bataille héroïque du 30 octobre 1870 menée par l’armée française avec l’appui courageux des Dijonnais contre les Prussiens. A 13 heures, c’est l’assaut dans les rues. Les barricades dressées à Montmuzard, Porte-Neuve, au bout de la rue Chancelier de l’Hospital, freinent l’envahisseur. Rue Jeannin, on se bat pied à pied, abrités derrière une grande charrette, des poutres et des tables. Groupés autour de Jean-Jean Cornu, le chef des francs-tireurs, du notaire Blondeau, du serrurier Fiet, de l’avoué Ernest-Léon Lory. Et surtout de Marie-Berthaud qui distribue les fusils à baïonnette. Ces combats acharnés feront de lourdes pertes chez les assaillants, 121 morts du côté français, dont 63 militaires et 58 civils. Le monument érigé en l’honneur des victimes, place du Trente-Octobre, rend hommage à ce patriotisme dijonnais de 1870. En mettant en valeur à son sommet une statue de la Résistance imposante. Représentant une allégorie féminine dominant, altière, les alentours. Une statue qui eut du mal à naître puisque pas moins de trois sculpteurs s’attelèrent successivement à la tâche. D’abord, l’ébauche de François Jouffroy se voit refusée pour incompatibilité avec le projet de l’architecte Félix Vionnois. Ensuite, la réalisation de Paul Cabet, jugée séditieuse du fait du port d’un bonnet phrygien, symbole de la Commune, est déboulonnée et détruite par l’armée juste avant son inauguration. Enfin, Greber sculpte une troisième version, inaugurée le 30 octobre 1880. La version définitive…
La tour de l'horreur
A l’occasion d’Halloween, la Tour Philippe le Bon s’est déguisée pour devenir pendant trois jours la tour de l’horreur. Reprenant une initiative prise déjà l’an dernier par l’Office du Tourisme. Avec au programme une ascension terrifiante des sept étages et des 316 marches de l’escalier en vis interminable. Proposant les rencontres de quelques sorcières masquées, aux cheveux filandreux et colorés en rose, dans les coins les plus sombres… Imposant un décor angoissant lors de toute la montée par la pose de lambeaux de voiles empoussiérés sur certains pans de murs. Des éclairages suggestifs… Un silence rompu par le bruit des pas résonnant entre les pierres de l’édifice… Une crainte allant crescendo au fur et à mesure que l’on se rapproche du sommet. Et l’on a beau se retrancher derrière son propre déguisement, obligatoire d’ailleurs, l’horreur est garantie. Si forte que, le dernier étage atteint, les candidats à une observation attentive du panorama exceptionnel sur la ville de Dijon sont rares… Peut-être pense-t-on déjà au trajet-retour semé des mêmes embûches !
Le risque de l'erreur
Ecrire, c’est parfois prendre des risques. Y compris dans le domaine du sport : l’optimisme marquant le compte-rendu d’un bon match du DFCO qui se met à enchaîner les résultats positifs, améliore son classement, peut être contredit la semaine suivante. Par une défaite ! Et vos belles phrases sur le retour de l’abnégation collective, du jeu d’attaque enfin construit, de l’envie de gagner, apparaissent alors comme une erreur acide. C’est bien ce pas de travers que nous avons commis dans notre précédent numéro, trop enthousiastes après les victoires face à Amiens et Grenoble, et Gros-Jean comme devant huit jours après en raison d’un revers cinglant à Gaston-Gérard contre le Paris FC... Et qui plus est par un but contre son camp ! Hassine Benzia, dont nous avions pris plaisir à vanter le culot et l’emprise croissante sur les mouvements dijonnais, s’éteignant… Sans explication devant les Parisiens. Dans ce climat de déception, entretenu le 6 novembre par une nouvelle défaite à Ajaccio, heureusement, Senou Coulibaly, constant dans ses progrès, solide au sein de sa défense, vient légitimer les propos enthousiastes du numéro 179. Et vous consoler…
Quand la danse épouse la science
L’Atheneum propose en novembre le mariage de la danse et de la science au cours de deux spectacles inédits. Une programmation qui s’inscrit dans le cadre du mois ArtSciences du Pôle Culture de l’Université de Bourgogne pour présenter des créations chorégraphiques en lien avec l’espace cosmique ou les mathématiques. Le vendredi 19 novembre à 20 heures, l’artiste-chorégraphe dijonnais Antoine Arbeit de la Compagnie Ex Novo donnera sa première création : « Système ». Dans laquelle les yeux sont levés vers les étoiles de sorte que les mouvements célestes vont inspirer la composition d’une ronde magnétique.
Le mercredi 24 novembre, à 10 h 30 puis 20 heures, le chorégraphe-chercheur Etienne Fanteguzzi viendra présenter en solo « La théorie des ficelles », construite autour de la question du mouvement. Pour un public emporté dans les circonvolutions d’une pensée qui proposera une réponse faufilée entre science et fiction. Tout en s’exprimant par le mariage de l’art oratoire et de la danse… En croisant surtout le cheminement du scientifique et celui de l’artiste (atheneum.u-bourgogne.fr).
Découvrez ce que vous mangez
Les 18 et 19 novembre, vous pourrez plonger au cœur de la fabrication des produits alimentaires. En participant à la seconde édition d’une opération nationale portée par l’Association des Industries d’Alimentation. Et aux portes-ouvertes permettant de pénétrer dans les coulisses des sites, d’aller à la rencontre d’hommes et de femmes passionnés, d’échanger avec eux. Parce que les consommateurs ont de plus en plus de questions, les fabricants répondent sur leur lieu de travail en toute transparence : quelles matières premières entrent dans la composition des produits alimentaires ? Quelles sont les différences avec un aliment-maison ? Quels savoir-faire interviennent ? Localement, deux entreprises participeront à l’opération : l’établissement Infineo/Plastipak, établi à Sainte-Marie-la-Blanche, spécialisé dans la production de sodas (le 18 novembre) et Mulot & Petitjean, 6 boulevard de l’Ouest, à Dijon, pour le pain d’épices (le 19 novembre).
Beaune à l'honneur
C’est Beaune que le Président Macron a choisi pour remettre à Angela Merkel les insignes de Grand’Croix, la distinction la plus élevée dans l’ordre de la Légion d’honneur. Au cours de l’ultime étape à l’étranger de la chancelière allemande qui, à l’issue d’une longévité rare, quittera le pouvoir avant que Olaf Scholz ne lui succède. Ce choix honore la capitale des vins de Bourgogne, fière d’être définie dans le communiqué officiel de l’Elysée comme « une ville dont les monuments historiques et la culture du vin illustrent la richesse du patrimoine français ». Une affirmation amplement justifiée au travers des lieux visités par les deux chefs d’Etat : la Place de la Halle et les Hospices… Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que les atouts du patrimoine beaunois sont utilisés pour un sommet franco-allemand : en 1993, François Mitterrand y avait accueilli Helmut Kohl pour une rencontre sur deux jours qui avait au menu le plan de paix en Yougoslavie, les négociations des tarifs douaniers et… attiré la foule rue Carnot ou rue Maufoux, devant la sous-préfecture et l’Hôtel Le Cep. Ce coup de projecteur sur la cité beaunoise me permet de répondre à celles et ceux qui pensent que je suis une Dijonnaise chauvine ! Je le suis certes pour Dijon mais aussi pour toute la Bourgogne…
Le oui fait le bzzzzz...
Cela fait 10 ans que la Ruche qui dit Oui s’est… envolée au niveau national. C’était en effet en 2011 que naissait cette formidable aventure humaine destinée à mieux se nourrir (en proximité) et à soutenir les agriculteurs œuvrant pour un monde meilleur. Deux ans plus tard, Dominique Archambaud ouvrit l’antenne locale de cette structure avec des points de distribution à Nuits-Saint-Georges et Beaune puis, à l’été 2020 , à Gevrey-Chambertin (dans les locaux de la Fromagerie Gaugry qui partage les mêmes valeurs). La Ruche regroupe ainsi une offre saisonnière de qualité́ et locale où les produits parcourent en moyenne 60 km avant l’assiette. Pour le consommateur, le choix se fait sur la plate-forme en ligne via le catalogue de produits. Une fois la commande confirmée et réglée, le consommateur récupère physiquement ses achats au point relais. A l’occasion de cet anniversaire national, sachez que le 17 novembre à partir de 17 h 30, la Ruche qui dit Oui vous attend à Gevrey-Chambertin pour une dégustation. Des lots seront également à gagner.
Les malfrats ont du goût...
Une vente aux enchères des Domaines, qui s’est déroulée le 5 novembre à Bercy, a montré que les malfrats avaient un goût prononcé pour les bonnes choses. La Direction des Finances publiques a, en effet, mis en vente nombre de biens saisis dans moult affaires. Les véhicules de luxe étaient légion. La liste serait bien trop longue mais citons lisez plutôt : Porsche Cayenne Turbo S, Lamborghini Gallardo Spyder, Ferrari 348 TS, Audi RS6, Mercedes AMG, etc. Mais les voitures ne furent pas les seules à occuper le devant de l’affiche. Il fut aussi question de très belles bouteilles et, parmi celles-ci, les fleurons de la Bourgogne étaient bel et bien présents. Lisez plutôt : Romanée-Conti, Romanée-Saint-Vivant, La Tâche, Richebourg, Grand Echézeaux, Echézeaux, Pernand-Vergelesses 1er cru, Chablis… Et sachez que des caisses entières de Romanée-Conti étaient même proposées à la vente ! De 7 et de 12 bouteilles… Que dire de plus !