Bon « Boui-Boui »
Le nom de baptême d’un restaurant n’est jamais secondaire ; souvent il porte une histoire, une réputation, un sens. A une époque où fleurissent les dénominations modernes baignent dans le lieu commun, l’idée de baptiser son établissement « Le Boui-Boui » ne manque ni de courage, ni d’inspiration… Déjà pour aller à contre-courant de la signification péjorative courante. Ensuite, et surtout, pour reprendre le terme en usage, à Paris, vers 1900… Un « boui-boui » était alors un endroit où, quelle que soit sa classe sociale, on venait manger bien, boire bien. Dans la convivialité… Et pour pas bien cher ! Autant de richesses que l’on est sûr de trouver, aujourd’hui, au « Boui-Boui » dans le vieux bourg de Marsannay-la-Côte. En découvrant une cuisine locale, travaillée, généreuse, une amabilité baignée de décontraction. Le tout sans prétention… Et sans vider votre bourse ! Dans un lieu qui a une âme…Dont le patron-cuisinier, pour un peu, si la loi lui donnait la permission, remettrait au goût du jour le service du « vin à la ficelle » en fonction dans les boui-bouis parisiens du début du siècle dernier. Au moment où les nœuds sur un cordeau servaient à mesurer le long de la bouteille la quantité consommée et son coût. Une tradition judicieusement reprise dans celles qui vous attendent au « Boui-Boui » de Marsannay.
Bakus chez Bacchus
On n’arrête pas le progrès : un robot, nommé astucieusement Bakus, frappe actuellement au portail des domaines des vignerons de la Côte de Beaune et de Nuits. Avec l’ambition de les remplacer dans leurs rangs de vignes en effectuant les principaux travaux viticoles. L’engin révolutionnaire a déjà fait admirer ses lignes modernes dans une des propriétés d’une grande maison beaunoise. Il a l’allure d’un enjambeur électrique, autonome, puisque le seul contact humain dont il a besoin pour fonctionner est, dans les mains de son propriétaire, le téléphone portable qui lui donne les ordres. Quasi-silencieux, il sait sortir d’un rang et reprendre le suivant pour mener à bien sa tâche. L’essai a paru concluant. De sorte que, au pays de Bacchus, les parcelles pourraient bientôt se peupler de ces robots bleus… De quoi sans doute faire bondir les vieux vignerons enracinés dans leur terroir et portant encore haut les traditions. De quoi également faire un contraste saisissant avec la réintégration du cheval de trait dans certains lieux de la Côte… A moins que le prix d’achat très élevé ne freine les éventuels acquéreurs…
Retour du Grand Dej'
Absent l’an dernier en raison de la Covid-19, le Grand Déj’ revient cette année le dimanche 12 septembre. Avec une nouvelle dynamique… En effet, l’édition 2021 de ce rendez-vous maintenant incontournable de la vie associative dijonnaise a décidé de se réinventer et se diversifier. D’abord en changeant de lieu puisque l’événement, pour la première fois depuis sa création en 2001, ne se tiendra pas sur les berges du lac Kir mais dans les dix hectares du parc verdoyant de la Toison d’Or, un site mieux adapté. Ensuite en revisitant la programmation pour la rendre encore plus festive et attractive. Rappelons l’importance de cette initiative co-organisée par la Ligue de l’enseignement de Côte d’Or, la Fédération régionale des MJC, avec le soutien financier de la ville de Dijon et de la Métropole. Un événement qui attire un nombreux public autour des valeurs citoyennes, sociales et culturelles des structures associatives locales.
Les moines de Cîteaux auraient apprécié
Le Château du Clos de Vougeot vient de remporter un Grand Prix d’Or qui, à coup sûr, rend la Bourgogne fière : celui de l’Oenotourisme d’affaires et événements privés lui a été attribué lors de l’édition 2021 des Trophées de l’Oenotourisme organisée à la Cité du Vin de Bordeaux. Une heureuse nouvelle qui met en avant le rapport qualité-prix, la diversité de l’offre proposés. L’excellence d’une approche globale, du cadre événementiel unique rehaussé par une expérience gastronomique exceptionnelle ravissant les convives. Un encouragement pour les équipes du Château afin de développer et peaufiner encore plus loin la modalité de réceptions. Avec pour visée le ravissement de tous les passionnés des destinations mariant découverte du patrimoine, de la vigne, des grands vins et de la gastronomie bourguignonne. Cette distinction récompense également le séculaire rayonnement de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin. Tout en rappelant le rôle lointain mais bien entendu essentiel des bâtisseurs et premiers exploitants du lieu : les moines de l’abbaye de Cîteaux !
Le syndrome du favori
Etre le grand favori d’une compétition sportive n’est confortable et gratifiant que jusqu’à l’ouverture des joutes. La suite déçoit fréquemment en réservant des surprises peu agréables, c'est-à-dire des résultats loin de la hauteur des prévisions et des espérances. En clair, le statut de favori handicape souvent la formation qui le porte, la fragilise, la rend friable, la condamne à se surpasser, à l’exploit permanent, ne tolère aucun passage à vide ou relâchement. D’abord, c’est une cible à abattre, dont le vainqueur verra son prestige rehaussé. Ensuite, c’est un état d’esprit de supériorité qui, installé dans la psychologie des joueurs, malgré eux, minorera leur motivation individuelle, collective et les mettra à portée de l’adversaire. Entrer sur un terrain en se croyant victorieux a priori mène toujours tout droit à la déconvenue… Le seul moyen de venir à bout de ces écueils réside dans une supériorité sportive vraiment marquée, dans un engagement encore plus rude que celui qui était prévu et dans une force psychologique rendant le groupe « incorruptible » à la facilité… Vous avez compris ma crainte du moment : présentée par la presse comme le futur vainqueur de l’actuel Championnat d’Europe des Nations avant d’avoir joué un seul match de cette difficile compétition, l’équipe de France de football, en dépit de ses remarquables atouts, risque de pâtir du syndrome du favori… A moins que !
David Hallyday chez Mahasiah
Doit-on encore présenter Mahasia, la boutique aux trésors (très nombreux) qui se situe à deux pas de la Chouette emblématique de Dijon. C’est, qui sait, peut être pour cela qu’elle a quelque chose de magique (même si nous pensons, en réalité, que c’est inhérent à la superbe culture et au goût des belles choses de sa propriétaire Caroline Jurek). En tout cas, David Hallyday, qu’il n’est pas besoin non plus de présenter, a fait halte, avec son épouse et son garde du corps, dans cette enseigne pas comme les autres. Et le chanteur n’est évidemment pas parti les mains vides…
Idée… ducale
L’idée est originale : faire découvrir le Dijon du XVe siècle aux touristes de l’été par celui qui régna sur la Cité des Ducs et la Bourgogne de 1419 à 1467 : Philippe Le Bon ! Evidemment, vous vous en doutez, le guide auquel l’Office du Tourisme confiera le rôle doit travailler profondément la période, bien trier les paternités dans les réalisations urbaines, dans les Ducs successifs et mettre en exergue celles que l’on doit à son illustre personnage. Avec, aux premières loges, la rue des Forges, poumon commercial de la ville, la restauration et l’agrandissement des cuisines ducales créées par Philippe Le Hardi. Et, surtout, le rehaussement de la Tour de la Terrasse, au dessus du Palais des Ducs, afin de surveiller les tentatives d’intrusion des « Ecorcheurs », des bandes de brigands semant la terreur après la fin de la guerre de Cent ans. Les deux étages nouveaux permettant ainsi une surveillance sans faille et une défense efficace de Dijon modifièrent l’appellation pour aboutir fort justement à « La Tour Philippe Le Bon ». Sans doute l’étape culminante de la visite…