Que la présente saison se termine le plus vite possible ! La victoire sur l’OGC Nice n’a pas eu de suite et le calvaire a repris immédiatement. Inexorablement : après un lourd revers sur la pelouse rennaise (5-1), le DFCO s’est effondré à Gaston-Gérard face à Metz. En encaissant encore 5 buts ! Le calice sera donc bu jusqu’à la lie : la descente, les défaites, de plus en plus sévères, l’incapacité à réagir… Il est temps d’arriver à l’épilogue de la galère. Dont l’arrêt sera un soulagement.
L’équipe dijonnaise n’apparaît plus en mesure de gagner un seul match dans cette fin de saison tant l’inconstance la mine. Face à Metz, comme tous ses partenaires, Marié baisse singulièrement de pied en fin de rencontre et accumule les approximations dont profitent tout de suite les avants adverses. Pis, la défense centrale va même jusqu’à s’écrouler dans les vingt dernières minutes et encaisse, pratiquement sans réaction, coup sur coup trois buts lorrains…
A Rennes déjà, la semaine précédente, des joueurs s’étaient éteints en cours de partie. De sorte que le DFCO, baissant la tête devant les vagues bretonnes, avait encaissé quatre buts de la 70e à la 90e minute… Sans sursaut.
Irrégularité aussi d’un match à l’autre : Chafik, meilleur homme de sa formation face aux Niçois, volontaire, buteur, confirmant son retour au premier plan sur la pelouse rennaise, s’écroule contre Metz, est en difficulté sur toutes les attaques mosellanes, jusqu’à marquer contre son camp. Inconstance ravageuse également dans la composition de l’équipe, en raison de choix ou de baisse de forme : Benzia domine le milieu de terrain contre les Niçois, affiche une volonté de conduire efficacement le jeu dijonnais, montre les mêmes dispositions en Bretagne, donne un peu d’espoir en apparaissant comme le meneur qui faisait cruellement défaut… Et ne figure pas dans la composition lors de l’affrontement avec les Messins. Sur le même plan, si la défense montre plus de stabilité autour d’Ecuele Manga et Coulibaly, l’attaque dijonnaise, trop souvent fluctuante et bousculée, n’a jamais bénéficié de stabilité et de bonnes conditions pour cultiver sa complémentarité.
RTL… ou le bon temps
Certes, les défauts, les carences ont été légion mais les souligner sans mettre en exergue ce qui a mieux fonctionné ne serait guère honnête : si la descente est méritée, si des déconvenues, des débâcles ont eu lieu, nous restons persuadés qu’au milieu de toutes ces difficultés énormes, il n’aurait, tout au moins à un certain moment, pas fallu grand-chose pour que la trajectoire prenne un meilleur chemin…
Dans sa faiblesse, ce DFCO pouvait même être parfois attachant : contre le FC Metz, c’est quand il est réduit à 10 qu’il est le plus dangereux. Coulibaly, Chafik, Sammaratino ont multiplié les efforts pour sortir leur équipe de son ornière. Et quand on veut porter une appréciation sur les dernières saisons de la formation dijonnaise, il faut se garder de généraliser : nous n’oublions pas les moments magiques que les Baldé, Ndong ou Chouiar nous ont fait vivre face aux ténors qui venaient se faire tenir en échec ou mordre la poussière à Gaston-Gérard : Marseille, Monaco, Lille, et même Paris… Rappelons les paroles du commentateur de RTL : « Dijon attaque à 5 et est capable de bousculer n’importe qui ! »
Evoquer ces souvenirs, ce n’est pas minorer la situation d’aujourd’hui, c’est d’abord avoir bonne mémoire. C’est ensuite se donner les moyens de tourner la page… La page de la Ligue 1 pour ouvrir celle de la Ligue 2. Le moins longtemps possible…
André Grizot