Voilà une petite enseigne qui fait sa place à proximité des grosses cylindrées que sont Leclerc, Grand Frais et autre Castorama, à Marsannay-la-Côte, dans la grande zone commerciale du Sud dijonnais.
Depuis son ouverture, le 7 septembre 2015, « Mes bonnes courses » bâtit son succès sur un concept simple : acheter la surproduction des industriels agroalimentaires vouée à la destruction pour la revendre à des prix qui vont jusqu’à – 50 % de leur valeur. Vous l’avez compris, ce magasin alimentaire s’inscrit pleinement dans la lutte contre le gaspillage. Avec un détail important : on n’y trouve que des marques et des bonnes marques.
Cette surproduction s’explique simplement : les industriels agroalimentaires doivent répondre à un cahier des charges très compliqué imposé par la grande distribution et ils n’ont pas d’autres choix, bien des fois, que de surproduire. « Cette marchandise en raison des dates limites de consommation se trouve très vite dévalorisée et n’a plus accès aux circuits traditionnels. Voilà pourquoi il nous est possible de la racheter pour en faire profiter notre clientèle ».
Mais comment fait-on pour récupérer la surproduction alimentaire ? « C’est la clé pour faire fonctionner ce type de magasin », précise Simon Oertli. « Il faut avoir un réseau, il faut connaître les industriels ».
Autres formes d’approvisionnement, les litiges qu’un transporteur connaît régulièrement – palette refusée parce que le camion se présente en retard, produit qui présente une anomalie au niveau de l’étiquetage ou du code barre. Et Simon Oertli de préciser : « Les arrivages sont quotidiens et nous travaillons en partenariat avec les agroalimentaires locaux. Ce qui explique aussi que nous avons de bonnes et grandes marques en magasin ». Et pour savoir ce qui est mis en rayon, il suffit d’aller sur la page facebook du magasin où chaque matin sont publiées les photos des nouveaux produits.
Selon arrivages
Le magasin dispose d’une chambre froide d’une centaine de m² ouverte à la clientèle où sont stockés tous les produits frais et dont la température est maintenue entre 3 et 3,5 °C. L’autre partie du magasin, de 200 m², propose les produits d’épicerie.
Mais avoir des produits frais qui flirtent avec la date limite de consommation, n’est-ce pas un problème ? Il est vrai que cette date limite de consommation, c’est ce qu’on cherche immédiatement quand on a un produit entre les mains avant de le mettre dans son chariot. Et que se passe-t-il le jour J, à 0 heure, pour le produit ?
« La DLC est une obligation à laquelle les vendeurs de produits frais doivent répondre »,
explique Simon Oertli. « Nous ne vendons pas de produits à date de consommation dépassée. Par contre, le consommateur peut, sans danger, consommer ce produit après cette date limite (voir encadré) hormis certains produits qui sont très sensibles comme les viandes, les volailles, les produits à base d’œuf avec lesquels il convient d’être très prudents. En revanche pour tout ce qui est produit laitier, il n’y a pas de danger particulier après la date indiquée ».
En résumé, après la date limite de consommation, le magasin ne peut plus vendre mais le client peut encore consommer le produit. A la différence des produits stérilisés comportant sur l’emballage une DDM (Date de Durabilité Minimale) qui peuvent être vendus après la date indiquée.
« Nous n’avons pas la prétention d’avoir toute la gamme de produits d’un supermarché. Même si on propose de plus en plus de produits, on subit les aléas de nos arrivages. On va du produit frais – salaisons, charcuterie, viandes, volailles, produits laitiers – jusqu’aux produits d’épicerie –gâteaux, pâtes, riz, condiments, boissons… – Et nouvellement des fruits et légumes car nous développons l’achat vers des fournisseurs locaux, les circuits courts ».
Jeanne VERNAY
« Mes bonnes courses »
20 allée docteur Lépine 21160 Marsannay-la-Côte. Bus Ligne 4.
Ouvert le lundi de 10 h 30 à 18 h 30 et du mardi au samedi de 9 heures à 18 h 30 (Horaires couvre feu)
Fonctionne comme une supérette traditionnelle qui accepte tous les types de règlements et même les tickets restaurant.
Une PME familiale et un esprit d’équipe
« Mes Bonnes Courses » est une entreprise familiale toujours souriante, composée de quatre personnes, dirigée par Simon qui travaillait auparavant dans l’entreprise de transport de son père. Damayé assure la partie comptabilité et l’administration.