Carlos Martins : « Un taux d’insertion professionnelle de 99 % »

Depuis la rentrée dernière, l’un des fleurons de la formation des ingénieurs en France accueille ses premières promotions à Dijon : lESEO, Grande Ecole dIngénieurs généraliste des nouvelles Technologies. Implantée de façon provisoire place des Savoirs, elle rejoindra dès la rentrée 2021 le futur Campus métropolitain situé rue Sully – un bâtiment révolutionnaire sur le plan technologique, à l’impact environnemental et sociétal positif – qu’elle partagera avec l’ESTP (Ecole spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l’industrie). Dans le domaine de l’électronique et de l’informatique, l’excellence a désormais son acronyme à Dijon : ESEO… Interview du directeur de l’ESEO Dijon, Carlos Martins.

Dijon l’Hebdo : Les conditions sanitaires n’ont pas empêché l’implantation de l’ESEO dans la capitale régionale…

Carlos Martins : « Il existait déjà auparavant sur Dijon le cycle préparatoire sur 2 ans qui était alors hébergé au lycée Notre-Dame. Pour l’instant, sont dispensées les 2 années de prépa intégrée ainsi que la 1re année du cycle ingénieur. D’ici 2 ans, nous proposerons l’ensemble des 5 années de formation. Malgré les circonstances sanitaires que nous avons vécues, tout s’est bien passé et nous sommes en train de nous organiser sur un enseignement hybride (un groupe d’étudiants en distanciel et un autre en présentiel). Le seul bémol concerne le bureau des étudiants qui n’a pas pu réellement intégrer comme de coutume les primo-entrants. Nous sommes une école à taille humaine, la direction et le corps enseignants mettent tout en œuvre pour accompagner au plus près l’ensemble de nos étudiants. Nous sommes en effet très à l’écoute des difficultés que peuvent actuellement rencontrer les étudiants du site dijonnais ».

DLH : Quelle est la typicité de l’enseignement dispensé à Dijon par rapport aux deux autres campus de l’ESEO, à Angers et à Paris ?

C. M. : « LESEO délivre un seul et unique diplôme dingénieur généraliste sur les 3 campus, cependant chaque campus offre ses propres options qui apportent aux étudiants une coloration dans un domaine, un secteur d’activité ou un métier qu’ils souhaitent privilégier. Elles s’orientent vers les grands enjeux sociétaux et permettent de s’insérer dans les grandes filières du territoire. Ainsi, à Dijon nous proposerons dès l’année prochaine la E-santé, avec, notamment, un partenariat avec le CHU, la Smart City, en lien avec le projet On Dijon, et enfin l’industrie 4.0 en lien direct avec le tissu industriel. A travers celles-ci, notre objectif est de développer nombre de projets dans toute la Bourgogne Franche-Comté, de stimuler et rehausser les partenariats industriels, ce qui permettra à nos étudiants de se fixer dans la région et de leur assurer des débouchés locaux. Sachez qu’au total, l’ESEO, sur ses 3 campus, ne représente pas moins de 18 options, ce qui garantit un spectre d’emplois très large. Si les étudiants dijonnais optent pour une autre option, un échange inter-campus pourra être demandé ».

DLH : Le réseau de plus de 1 400 grandes entreprises partenaires d’ESEO à l’échelle internationale est impressionnant. Est-ce votre marque de fabrique ?

C. M. : « En 2019, plus de 99% de nos étudiants ont intégré le monde professionnel dans les 6 mois après l’obtention de leur diplôme. Avant même, 85% d’entre eux avaient déjà une proposition d’emploi et le dernier stage de 5e année est, souvent, un stage de pré-embauche. Au niveau national, 35 000 ingénieurs sont formés par an alors qu’il en faudrait 50 000. Notre particularité, à l’ESEO, est de former des ingénieurs dans une activité professionnelle qui allie l’électronique et l’informatique. Autrement dit, nous sommes à la fois dans le matériel et le logiciel. Cela permet à nos étudiants d’avoir une certaine flexibilité et de bénéficier d’un champ beaucoup plus vaste en terme de compétences et par conséquent d’employabilité. Et, au vu de la réforme du baccalauréat, nous allons transformer la formation d’ingénieurs afin qu’elle se décline sur 5 ans. Il n’y aura plus la dichotomie entre le cycle préparatoire et le cycle l’école dingénieurs. Ce sera une formation d’ingénieur dès post-bac. Nous aurons ainsi bientôt un parcours encore plus sécurisé ! »

Propos recueillis par C. G.