Fedosad : L’aide dans toute sa splendeur

Doit-on encore présenter la Fedosad qui, depuis 1957, intervient auprès des personnes âgées, handicapées et malades de la métropole dijonnaise… Une chose est sûre : son implication va bien au-delà des services proposés. Il suffit d’aller à la rencontre d’un de ses patients pour en être convaincu…

« On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible aux yeux », écrivait avec la justesse qui le caractérisait Antoine de Saint-Exupéry… Cette citation pourrait être adossée à la Fedosad qui accompagne depuis plus de 60 ans les personnes âgées, handicapées et malades. Tellement l’humanisme est inscrit dans les gènes de la Fédération dijonnaise des œuvres de soutien à domicile. Et ce n’est pas Nicolas Thierry, qui souffre depuis la naissance d’une incapacité motrice et cérébrale, qui dira le contraire… Il suffit de l’écouter parler de la complicité qu’il a tissée avec ses aides à domicile successives lui permettant, depuis 16 ans, de vivre dans son propre appartement au sein du quartier Clémenceau : depuis deux ans maintenant, c’est Maryline Chamoy qui, deux fois par semaine – les lundi et jeudi durant 2 h 30 –, l’accompagne pour faire ses courses, s’occuper de ses documents administratifs, préparer ses repas, réaliser les tâches ménagères… Mais cela va bien au-delà des services proprement dits : « L’écoute est essentielle car la solitude me pèse », souligne « Monsieur Thierry », comme aime à l’appeler toujours Maryline, ce qui n’a de cesse de faire sourire son patient, très heureux de cette déférence. Dans son salon où des photos le montrant, notamment, aux côtés d’Yves Duteil, il a des formules qui pourraient être mises en chanson : « Le chemin de l’indépendance s’est dessiné pour moi grâce à ma famille mais aussi à la Fedosad ».

« Une bouffée d’oxygène »

Et ce fut d’autant plus vrai durant le confinement, dont les personnes isolées ont particulièrement souffert : « Mes proches n’ont pas pu venir me voir. Seuls Maryline et mon kinésithérapeute pour des soins à domicile ont pu être à mes côtés. Ils n’ont jamais lâché et ont toujours répondu présents. Je n’ai pas de mots pour dire à quel point cette présence était essentielle… »

Comme Nicolas Thierry, ils sont plus de 1500 sur le territoire de la métropole dijonnaise à avoir recours aux 200 aides à domicile de la Fedosad (240 durant la période estivale). La qualité du service mais aussi la bienveillance sont les maîtres mots de ces aidants qui espèrent une reconnaissance de leur travail à sa juste valeur dans le cadre de future loi sur l’Autonomie. « Durant le confinement, nombre de familles ont été rassurées de savoir que l’on pouvait intervenir à leur place. Mais, même en dehors de cette période particulière, nous méritons que notre métier soit reconnu car nous sommes très utiles. Nous évitons à beaucoup de personnes âgées de devoir intégrer une maison de retraite en intervenant à leur domicile. C’est une véritable bouffée d’oxygène et cela leur fait du bien », insiste Maryline, qui se destinait à l’origine à la profession d’ATSEM auprès des enfants de maternelle mais qui a trouvé sa voie en intervenant lors d’un stage auprès des seniors : « C’est là où ma passion est née et c’est un métier qu’il faut faire avec passion ! ». Physique, psychologique mais aussi émotionnel… tels sont les trois qualificatifs qui pourraient accompagner ce métier dont la Fedosad, présidée par Gérard Laborier, a fait sa spécialité. C’est ainsi qu’elle est devenue l’un des acteurs majeurs de l’économie sociale et solidaire en Côte-d’Or… La Fedosad ou l’aide dans toute sa splendeur !

Camille Gablo