Miss France 2021 : la Dijonnaise Maud Garnier en a l’étoffe !  

Dérives du féminisme, suspicion généralisée à l’égard des hommes, idéologie dictatoriale des Femen… L’élection de Miss France semble aux antipodes de notre époque où le corps des femmes, la beauté, les courbes ou les formes sont priés d’aller se faire rhabiller…

Et pourtant, l’édition 2021 en décembre prochain n’aura plus rien à voir avec celles des années où des jeunes filles un rien nunuches étaient chapeautées par Geneviève de Fontenay. A vos neurones, citoyennes ! Tel est le slogan des organisateurs. Désormais, il convient d’être belle mais pas que… Et d’être intelligente, mais pas que… Rencontre avec la Dijonnaise Maud Garnier qui, le 3 octobre prochain, briguera le titre de Miss Bourgogne à Chalon-sur-Saône avec en ligne de mire le titre de Miss France.

Lumineuse, solaire… Voilà les adjectifs qui viennent à l’esprit, aux premiers contacts avec cette jolie et sculpturale jeune femme blonde de 23 ans. Le déclic à la base de sa démarche ? « En fait, rien d’immédiat. Depuis l’âge de mes 18 ans, mon père m’incitait à me porter candidate. Je ne me sentais pas mûre. Aujourd’hui, je pense être prête : j’ai tenu à privilégier mes études à l’Institut Supérieur de Commerce de Paris, à en boucler le parcours avec deux masters en expertise juridique et en fiscalité. Cela me permet d’avoir du recul et un background. Je pensais – et je pense toujours – que concourir pour le titre de Miss France, c’est un défi qui suppose des acquis culturels, intellectuels ; et repose sur la sensation d’être bien dans sa peau grâce à une harmonie et une plénitude intérieures acquises d’une année à l’autre.»

Maud a été à bonne école grâce à des parents attentifs, aimants, et sportifs : ils lui ont inculqué le sens du dépassement de soi, le goût des challenges. Minute papillon ! N’allez pas croire que le caractère résolu de cette jeune femme rayonnante s’accompagne d’une assurance outrecuidante. Loin de là… Et de lâcher au fil de la conversation : « S’assumer, c’est une règle de vie. On a tous et toutes des défauts. N’empêche ! Il convient de se construire pour ne plus avoir à craindre le regard des autres, pour se sentir libre et légère. J’ai dû à un moment me reprendre en mains, me booster pour perdre du poids, et refaire du sport, notamment pratiquer du fitness. Le tout est d’œuvrer à se faire confiance, à trouver un bien-être, afin de se forger une ouverture d’esprit, de se sentir à l’aise en société, d’être en mesure de saisir les opportunités qui s’offrent à vous… »

Après avoir travaillé d’arrache-pied depuis le bac pour terminer avec brio des études supérieures, participer à des stages puis décrocher des jobs en période de vacances, Maud a dit « pouce », s’accordant une année sabbatique. Enfin pas vraiment… Car investir tous les champs d’investigation et satisfaire aux exigences du concours mythique de Miss France n’a rien d’un laisser-aller. N’en déplaise aux féministes intolérantes et castratrices de l’actuelle décennie, osons dire qu’il y a là matière à une école de vie intelligente, dynamique et libératrice !

Marie-France Poirier

Election sous toutes les coutures

Remporter le titre de Miss France 2021 suppose un degré de compétences multiples auxquelles pourraient difficilement prétendre bien des bacheliers millésime 2020. Belle pérennité de cette institution quasi centenaire ! Car le 12 décembre 2020, se déroulera la 91ème édition. Coronavirus oblige, le show traditionnel accompagnant l’élection de miss France 2021 sera retransmis en direct sur TF1 ainsi que sur YouTube, avec votes du jury officiel et du public appelé à le faire par SMS. Le concours amorce donc le tournant du digital. Jean-Pierre Foucault et Sylvie Tellier – Miss France 2002 et directrice générale de l’organisation Miss France – en assureront la présentation.

En amont, dès février et à la mi-juillet un Comité régional avait opéré une sélection afin de retenir les candidates à l’élection de Miss Bourgogne – qui se déroulera le 3 octobre à Chalon-sur-Saône. Au total, ce sont 14 candidates qui s’affronteront au cours de cette phase précédant l’élection nationale de décembre : toutes les candidates ont été retenues après avoir satisfait à différents épreuves dont un test de culture générale – considéré comme essentiel dans la mesure où la future Miss France et ses dauphines seront appelées à représenter la France à l’international.

Sur ces 14 impétrantes bourguignonnes, six sont originaires de Côte-d’Or, trois de la Nièvre, trois de Saône-et-Loire et deux de l’Yonne. Fin août, les jeunes femmes ont eu à réaliser une vidéo de présentation. S’en suivront différents cours de maintien, ou d’expression ou encore de chorégraphie… afin d’être au niveau de la vénusté idéale contemporaine – où corps comme esprit sont explorés sous toutes les coutures !

M-F. P