Laurence Favier : « Penser d’abord aux individus et à leur bien-être »

« Valoriste » au sein de La Recyclade, qui va au demeurant prochainement se développer en ouvrant une seconde boutique, Laurence Favier est la nouvelle conseillère municipale dijonnaise déléguée à la biodiversité et à la nature en ville. Rencontre avec une édile qui place les projecteurs (à led évidemment) sur la dimension sociale de l’écologie.

En matière de préservation de l’environnement, tout un chacun sait désormais ce que peut apporter le recyclage. Aussi, dans le temple de l’« anti-gaspi dijonnais » qu’est devenue La Recyclade, qui a su se faire un nom au cœur des Bourroches, Laurence Favier, conseillère municipale en charge de la biodiversité et de la nature en ville, est assurément dans son élément. Et c’est là où elle a tenu à évoquer la dimension sociale que peut apporter l’écologie : « Nous ne pouvons mener aucun programme sans penser d’abord aux individus et à leur bien-être ».

Dans ses nouvelles responsabilités, tout comme dans l’Ekklesia athénienne, le citoyen est au cœur de son engagement. Aussi évoque-t-elle toujours les nouveaux projets durables dijonnais à travers les bienfaits – qu’ils soient écologiques ou économiques – que pourront en tirer les habitants. Un exemple parmi d’autres : elle ne manque pas d’insister sur le caractère gagnant-gagnant de la rénovation énergétique de l’habitat : « La transition écologique passe déjà par l’amélioration du bâti afin de moins polluer mais aussi de réduire les factures énergétiques des habitants qui en bénéficieront ». Le projet RESPONSE qui permettra la réhabilitation énergétique de 300 logements dans le quartier de la Fontaine-d’Ouche, retenu par la commission européenne, y participera ainsi pleinement.

L’amélioration de la qualité de l’air, grâce aussi à « la future unité de production hydrogène pour faire fonctionner les bus et les bennes à ordures » profitera, quant à elle, à tous. Il en va de même pour la végétalisation de la Ville : « Dijon dispose déjà de 125 parcs, squares et promenades, 820 hectares d’espaces verts, 46 000 arbres, des éco-jardins… » Et Laurence Favier s’enthousiasme pour l’initiative de la Ville qui « permet aux gens d’adopter un petit carré autour d’un arbre ou devant leur maison afin de participer à cette végétalisation, soit en plantant des fleurs soit des légumes. Cela permet aux gens qui habitent en ville de mettre les mains de la terre tout en verdissant leur cadre de vie ».

Elle met aussi en exergue « les jardins partagés qui fonctionnent très bien » ou encore « l’installation de ruches sur de nombreux lieux à Dijon ». Les sentinelles de l’environnement peuvent continuer de veiller sur Dijon… Quant à son engagement, elle le résume avec enthousiasme : « Je suis très heureuse de faire partie de l’équipe de François Rebsamen. Je suis pour ma part dans le concret, dans le constructif. L’écologie représente à mes yeux une philosophie que devrait avoir toutes les composantes politiques. Cela ne devrait pas être un parti à part ». Tout comme à la Recyclade, où elle est chargée de production interne et « valoriste », Laurence Favier a décidé, dans l’agora municipale, de valoriser Dijon… capitale verte !

C. G