Histoire d’eau…

Et si vous plongiez avec nous dans les lieux dijonnais où vous pouvez à la fois vous rafraîchir et vous détendre cet été ? Car, au moment de ces vacances particulières, où beaucoup se limitent à redécouvrir leur région, pourquoi ne pas tout simplement profiter des plaisirs aquatiques offerts par la capitale régionale ?

Pour celles et ceux qui apprécient l’histoire, nous pourrions commencer cet article en se souvenant que Dijon, ville certes sans fleuve (même si nous sommes chauvins, il faut bien le reconnaître), et l’eau ont souvent fait bon ménage. Au XIXe siècle, la Cité des Ducs était même une véritable référence en la matière – merci à l’hydraulicien Henry Darcy, qui a bien mérité une place et un square à son nom –, puisque Dijon occupait à l’époque la seconde place des villes européennes pour les ressources en eau à disposition des habitants. Seule la capitale italienne la devançait, c’est dire !

Mais bon laissons de côté l’histoire – c’est tout de même le temps des vacances – et intéressons-nous plutôt à la dimension aquatique… ludique. C’est aussi le temps du farniente… Dans le domaine, Dijon est particulièrement bien dotée. Doit-on encore revenir sur Dijon Plage qui, depuis 2004, fait du lac Kir le lieu incontournable pour la détente des Dijonnais mais pas seulement… Chaque jour, jusqu’au 30 août, de 11 heures à 20 heures (le lundi à partir de 12 heures), le lac Kir qui prend des airs de station balnéaire avec baignade surveillée sur plus de 3000 m2 vous attend : le sable fin étalé le long du lac vous emmène au bord de mer… sans les bouchons de l’A6. Sachez également que de nombreuses activités sont proposées dans le cadre du dispositif « Dijon sport découverte vacances ». Telles une animation Paddle tous les mardis et jeudis de 18 heures à 19 heures, du canoë- kayak, de l’aviron ou de la voile.

Protocole sanitaire

Un parcours de minigolf ainsi que des terrains de volley-ball sont également disponibles. Sachez évidemment qu’un protocole sanitaire y est appliqué pour votre sécurité… et celle des autres : respect d’une distance d’au moins 1 m hors de l’eau, de 2 m dans l’eau, port du masque recommandé, rassemblement de plus de 10 personnes interdit, etc.

Si vous préférez l’univers moins sauvage des piscines, vous êtes également servis dans la métropole, puisqu’elles sont tout de même au nombre de 6 : la piscine des Grésilles, de la Fontaine d’Ouche, de Chenôve, de Chevigny-Saint-Sauveur, la célèbre piscine Olympique… sans oublier la dernière qui a subi une véritable cure de Jouvence, la piscine du Carrousel, ce véritable centre aquatique public, où le triptyque natation, forme et détente prend tout son sens. Avec trois bassins, dont un nordique extérieur de 50 mètres, qui est, rappelons le, accessible toute l’année… et, depuis peu puisqu’il s’agissait de l’ultime étape de reconstruction, de nouveaux aménagements extérieurs : le solarium, la forêt urbaine ainsi que le très attendu (et pas que par les plus jeunes !) Pentagliss, autrement dit un toboggan droit à 4 pistes long de 30 m. N’hésitez pas à vous laisser tenter par cette glissade dijonnaise accessible dès 8 ans. Cette piscine du XXIe siècle fait dorénavant référence en matière de conception bioclimatique. Certains diraient que c’est une manière de conjuguer le bleu et le vert… mais c’est un autre sujet !

L’eau face au palais des Ducs

Une chose est sûre, les lieux pour se rafraîchir ne manquent pas dans la capitale régionale. Pas moins de 23 fontaines sont recensées par le fascicule édité par la métropole particulièrement pratique en période de canicule. Nous vous ferons l’économie de vous les lister mais sachez que vous pouvez les découvrir dans notre magazine Dijon Tendances qui est actuellement disponible. Des bassins sont également à votre disposition au Jardin japonais, au parc de la Toison d’Or, au Jardin Clémenceau ou encore au parc des Carrières Bacquin. Place des Grésilles, un bassin de 650 m2 disposant de 9 jeux d’eau pour enfants pilotés par automate s’activant via un contacteur au sol vient compléter le panel.

Nous ne pouvons pas naturellement être exhaustifs sur les lieux d’eau dijonnais, où il fait bon flâner et se détendre cet été, mais impossible de ne pas évoquer les brumisateurs que l’on doit au célèbre architecte Jean-Michel Wilmotte lors du premier pas, en 2006, vers la piétonisation du cœur de ville qui depuis s’est accélérée. Lorsque la place de la Libération était enfin… libérée du parking bitumé et des voitures ! Depuis lors, les familles et les bambins (enfin surtout les bambins) apprécient un léger rafraîchissement (parfois pas si léger que cela, lorsque l’on entend les cris d’orfraie poussés par les mamans récupérant leur progéniture). C’est avec cette première réalisation phare de l’ère de François Rebsamen que l’eau a fait son apparition au cœur du centre historique… Et pas n’importe où, face tout de même au palais des Ducs ! Un retour aux sources pourrions-nous commenter qui n’aurait pas déplu à Henry Darcy, à qui l’on doit les premières pages de cette Histoire d’eau… dijonnaise !

Camille Gablo