Impatience…
Les supporters du DFCO trépignent. Vivement la reprise des rencontres à Gaston Gérard ! Avec le public présent, bien entendu…Une fiévreuse impatience attend l’ouverture de la nouvelle saison 2020-2021. Qui se double déjà d’une inquiétude, que dis-je, d’une angoisse, vu la limitation à 5000 spectateurs pour chaque rencontre… Espérons que d’ici là, l’horizon sanitaire se sera éclairci. En attendant ce moment, les afficionados dijonnais ont apprécié, lors de la crise du Covid, le comportement de leur club de cœur. Qui s’est investi sur un autre terrain, celui de la solidarité…Quant à la préparation de la rentrée sportive tant attendue, elle est suivie attentivement, notamment les mouvements de joueurs, les départs, les arrivées…Et là, je fais un peu la moue à l’annonce de l’envol sous d’autres cieux de Stephy Mavididi…Avec Mama Baldé, Didier Ndong, Mounir Chouiar, il était l’un de ceux capables de construire ce jeu d’attaque que nous affectionnons. Et je continue à penser du mal de ce procédé de circulation constante de joueurs entre les clubs. Ce n’est pas le meilleur moyen pour stabiliser une équipe. Pour bien jouer ensemble, il faut du temps ; la baguette magique n’existe pas. Je sais que dans cette affaire, le DFCO n’y est pour rien, puisque c’est Mavididi qui a décidé de partir… Le football, le beau jeu, le public ont droit à plus de stabilité et de fidélité.
Relisons La Fontaine…
Je viens de recevoir un de ces nombreux appels téléphoniques publicitaires qui se multiplient comme des petits pains depuis le déconfinement. Mais celui-là m’a particulièrement hérissée : une médium s’intéresse à moi et veut me faire profiter de ses dons, moyennant finances, cela va de soi… Je n’ai jamais fait confiance à ces manieurs de l’irrationnel qui fleurissent au moment des périodes difficiles ; la crise sanitaire d’hier en est une et sur son terreau d’inquiétudes vont pousser devins, devineresses, voyants, voyantes et autres charlatans…La Fontaine, que j’ai parcouru attentivement ces jours derniers, a dit là-dessus des choses bien plus pertinentes que je ne saurais le faire…En montrant que « cet art aveugle et menteur » sert plutôt à nous précipiter « dans les maux que l’on veut fuir ».
Chef… oui chef !
On sait que les restaurants ont été particulièrement impactés par les mesures de confinement et les changements de consommation induits. Aussi, faut-il saluer l’heureuse initiative menée conjointement par la Chambre de Commerce et d’Industrie Côte d’Or-Dijon Métropole, l’établissement la Menuiserie et Shop in Dijon, qui ont conçu puis diffusé une enquête auprès des consommateurs, dans l’objectif d’apporter aux restaurateurs des clefs de compréhension des comportements et désirs de leurs clientèles. Afin qu’ils adaptent leur offre et leurs services.
676 réponses ont été collectées sur le bassin de Dijon Métropole. Encourageantes, la plupart répondent « oui aux restaurants, mais pas au mépris des mesures sanitaires ». En effet, si les deux-tiers veulent conserver leurs habitudes antérieures, 68 % déclarent qu’être rassurés par des mesures d’accueil sérieuses est primordial. Sont confirmées également les tendances de fond souhaitant le développement de la vente à emporter ou la livraison à domicile. Comme la prise en compte des enjeux environnementaux avec une forte préférence pour les circuits courts. Ainsi se construit pas à pas « le monde d’après ». Souhaitons à nos amis restaurateurs d’y trouver leur place et d’y prospérer.
Les brasseurs à l’action…
Les brasseurs de Bourgogne-Franche Comté ont décidé de prendre leur place dans « le monde d’après ». En faisant parler d’eux, en montrant que les bières sont des spécialités gastronomiques, que chaque brasserie possède un savoir-faire unique qui enrichit le patrimoine de sa région. Avec ses propres recettes créées en travaillant des matières premières de qualité, pour donner des saveurs multiples, diverses. La récente initiative des brasseurs d’ouvrir encore plus grandes leurs portes, cet été, en invitant, guidant et préparant le public grâce au site « bière-tourisme.fr » est la bienvenue. Il s’agit de faire se familiariser les visiteurs avec les techniques de fabrication, de fermentation, d’expliquer les meilleurs accords de chaque bière avec les produits de son terroir…Tout en précisant un vocabulaire gustatif bien nuancé et bien prometteur : « Pétillance, astringence, amertume, douceur… » Une démarche qui ne peut que profiter à un secteur économique qui compte 113 brasseries en Bourgogne-Franche Comté et génère 4500 emplois. Une démarche qui se fera bien sûr avec les règles sanitaires nécessaires et le respect de la formule « A consommer avec modération ».
Les points blancs du Cinéma…
Depuis le début de la semaine, le Cinéma sort du noir pour retrouver la lumière, le public. Tant mieux ! Et à Dijon, lieu des traditionnelles Rencontres Cinématographiques de l’ARP, on mesure bien la joie de la réouverture des salles. Signal que la vie reprend, insiste Richard Patry, le président de la Fédération nationale des cinémas français, un habitué et un animateur des Rencontres dijonnaises en octobre. Qui ne veut pas perdre une seule salle, mais qui connaît les conséquences désastreuses de la crise sanitaire sur un secteur d’activité pesant autant que l’automobile et l’industrie pharmaceutique… Le Cinéma n’a jamais eu autant besoin de soutien ! C’est-à-dire autant besoin de l’aide du CNC (Centre national du Cinéma) qui a vu ses sources d’approvisionnements s’assécher, les prélèvements sur les entrées, notamment. « On est dans le tunnel, sans même un point blanc » constate Richard Patry. Oui , la situation est grave, mais les points blancs existent…Ils brillent même : ils s’appellent la qualité et la diversité du Cinéma français. Aidons-les à ne pas s’éteindre, en allant les observer…
En marche
Le déconfinement apporte ce côté sympathique de nous donner à voir d’un œil nouveau nos endroits de prédilection du centre-ville. C’est ainsi que j’ai apprécié la statue en bronze de cet homme en marche à la manière de Giacometti qui orne l’espace commercial situé entre la rue des Godrans et la fontaine du Bareuzai. J’y vois là le symbole du retour d’un Dijon dynamique ! Le lieu est esthétique et offre de surcroit l’attrait de commerces sortant de l’ordinaire. Enfin, je mentionne le bonheur que j’ai éprouvé à regarder la ronde du manège ou à entendre le bruit des conversations aux terrasses des nombreux cafés ou salons de thé qui émaillent ce bel endroit.
Coup de pouce
A chacune de mes incursions au centre-ville, j’avoue que je suis touchée par le courage de nombreux commerçants : en dépit d’une reprise économique en demi-teinte, ils ont eu à cœur de réaliser des vitrines et étalages agrémentés d’un peps pimpant et joyeux. Les promotions sont nombreuses. C’est l’occasion à jamais de dépenser de l’argent dans la perspective d’achats qui, à terme, s’avèreront générateurs d’économie ! Bref, faire chauffer la carte bleue permet de se faire plaisir et de faire preuve d’un acte citoyen en donnant un coup de pouce à un commerce mis à mal par le Covid.
Renouveau
Depuis le 11 mai, j’ai repris le chemin des librairies. Quelle joie de humer cette merveilleuse odeur de bouquins neufs et de s’offrir des titres d’ouvrages auxquels on avait rêvé durant tout le confinement. Lire, retrouver le bonheur de faire un tour dominical au musée des Beaux-Arts, déguster un café à une terrasse alimentent une joie de vivre qui doit vite, très vite, prendre le dessus de la morosité qui a touché bien des esprits depuis la mi-mars. D’ailleurs, on nous annonce la réouverture du Grand Café refait à neuf de la rue du château – un des endroits emblématiques de l’hyper-centre ! Et enfin, il y a toutes les boutiques de fleuristes qui reprennent joliment possession des trottoirs, créant un cercle magique de couleurs, de poésie ou bien d’odeurs qui nous ont flanqués dans un grand état de manque. Vive la vie qui reprend !