Durant cette période de confinement, les conduites à risque peuvent s’apparenter à de véritables… sorties de route. Le climat anxiogène peut s’avérer glissant pour certains (et certaines). A tel point que l’Organisation mondiale de la Santé est même intervenue sur ce sujet… sensible !
Peut-être êtes-vous, vous même, devenu, depuis le début du confinement un (ou une) adepte des apéritifs virtuels afin de ne pas rompre le lien avec votre famille, vos amis ou bien vos collègues. Si vous ne l’êtes pas encore, vous avez, sans conteste, constater l’ampleur de ce nouveau phénomène sur les réseaux sociaux. Le coronavirus aura ainsi eu comme corollaire le #coronapero… sur Facetime, WhatsApp, Skype ou encore Instagram. Si ceci est fait avec modération (et parcimonie) et qu’il s’agit seulement de quelques verres… de contact, pas de danger, mais, en revanche, si les abus sont au rendez-vous, rien ne va plus. Car confinement peut aussi se conjuguer avec conduites à risques…
Afin de se donner une bouffée d’oxygène dans l’atmosphère anxiogène inhérente à « la guerre contre le Covid-19 », certains ont augmenté leur consommation d’alcool. L’un de nos fidèles lecteurs témoigne ainsi : « Avant, je ne buvais jamais en semaine et je me réservais pour les sorties du week-end. Depuis que je suis enfermé à l’appart, j’ouvre une bonne bouteille par jour. J’avais anticipé en remplissant la cave à vin, nous sommes tout de même en Bourgogne ! ». Non sans ajouter, avec humour : « Si le confinement se poursuit trop longtemps, alors le coronavirus ne sera plus mon ennemi numéro 1. Il faudra que je protège aussi mon foie ! » Comme le Centre d’épidémiologie et de santé des populations (CESP-Inserm) l’a constaté, « l’alcool risque d’être consommé afin de gérer l’anxiété lié à la fois au coronavirus mais aussi à l’interrogation sur la durée du confinement ».
Un esprit sain dans un corps sain
Mais ce ne ne sont pas les seuls dangers qui guettent en cette période compliquée (et c’est un doux euphémisme). Même l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié une liste de recommandations afin de « rester sains d’esprit ». Il faut dire que des chercheurs anglais ont publié, dès le 14 mars, dans la célèbre revue scientifique The Lancet, une mise en garde : « Les bénéfices potentiels d’une quarantaine massive et obligatoire doivent être évalués avec précaution au regard des possibles coûts psychologiques ». Anxiété, stress, troubles de l’humeur, dépression (et la liste est loin d’être exhaustive) peuvent être au rendez-vous, si l’on en croit ces membres du département de psychologie du King’s College de Londres. Si bien que l’OMS a listé des « conseils de base » : « Adopter un régime alimentaire sain et nutritif, limiter les consommations d’alcool et éviter les boissons sucrées, arrêter de fumer, pratiquer régulièrement des exercices physiques ». Autrement dit conserver un esprit sain dans un corps sain ! L’OMS a également préconisé « d’éviter de trop regarder la télévision, de lire ou d’écouter les flash info, de s’adonner à des activités que l’on apprécie et qui nous relaxent, de multiplier les activités créatives pour les enfants… » Alcoolisme, prise de poids, augmentation de la consommation de tabac ou encore d’anti-dépresseurs, addiction… telles sont quelques-unes des épées de Damoclès (supplémentaires) qui pèsent sur les têtes des personnes confinées. Aussi n’hésitez pas en parler autour de vous, par téléphone ou sur les réseaux sociaux. Lors des apéros virtuels ou pas !
Camille Gablo