En septembre 2021, les deux nouvelles écoles d’ingénieurs de la métropole, ESTP et ESEO, disposeront d’un nouvel écrin exemplaire en matière de développement durable et de connectivité. Un bâtiment de plus de 10 000 m2 qui s’apparentera à une véritable « vitrine innovante » sur le site de l’Université de Bourgogne : le Campus métropolitain. Signe que la pose de la première pierre de cette réalisation représentait un grand moment, les participants ont fait référence à des grands hommes…
Jean Jaurès, François Mitterrand, François Rabelais, Nelson Mandela… Quel point commun, nous direz-vous, entre eux ? Leur mémoire fut ravivée à l’occasion de la pose de la première pierre du futur Campus métropolitain. Un bâtiment emblématique et novateur qui accueillera à la rentrée 2021 deux nouvelles écoles d’ingénieurs – ESTP Paris et ESEO – et non, eu égard à ces quatre personnages, des écoles de sciences politiques, Jean Jaurès, François Mitterrand ou Nelson Mandela obligent, ou bien de cuisine (là nous faisons évidemment référence à l’auteur de Gargantua), ce qui à quelques kilomètres de la future Cité internationale de la Gastronomie et du Vin aurait, vous en vous conviendrez, pu être possible… Au moment de donner le coup d’envoi des travaux destinés à faire sortir de terre, rue de Sully, à quelques pas de la Faculté de Droit, un bâtiment innovant, durable et connecté, le maire et président de Dijon métropole, François Rebsamen, a commencé par citer Jean Jaurès : « L’histoire humaine n’est qu’un effort incessant d’innovation ». Et l’ancien ministre du Travail d’insister : « Ingénieur, c’est un métier d’avenir et un métier qui fait l’avenir. L’innovation, ce sont les ingénieurs, véritables soldats du progrès durable, qui la pensent et les entreprises qui la font. Nous voulons que cette réalisation soit à la fois démonstratrice sur le plan environnemental avec le label EC31, attribué aux constructions peu énergivores, et sur le plan de la connectivité. Nous avons ainsi pour objectif qu’elle soit l’une des premières en France à bénéficier, dans ce domaine, du label R2S 3 étoiles ». Le président de la Société publique d’aménagement de l’agglomération dijonnaise, en charge de l’opération, Pierre Pribetich, grand habitué des citations, s’est plu à faire référence à un autre socialiste (François Mitterrand) : « Il y a toujours un avenir pour ceux qui pensent à l’avenir ». Non sans rappeler « l’exploit d’avenir » inhérent « au respect des délais d’une telle réalisation » ainsi qu’à « la mutualisation de tous les efforts pour en arriver là ». « Nous avons mis en place un marché global de performance pour regrouper tous les stades, de la conception à la réalisation, les travaux, mais également tout ce qui relève de la maintenance d’un tel bâtiment dans le cadre d’un marché unique », a expliqué le président de la SPLAAD, non sans ajouter : « Cet édifice de nouvelle génération permettra d’avancer rapidement vers la métropole régionale décarbonée. Véritable signal à l’entrée de l’esplanade Erasme, il sera un bâtiment vitrine et portera la notion de campus augmenté ».
800 élèves ingénieurs
Le président du conseil d’administration de l’Ecole supérieure d’électronique de l’ouest (ESEO), Hubert Cospain, s’est fait l’écho d’une des célèbres formules de François Rabelais : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ! » Une façon de souligner que l’innovation ne peut se faire sans tenir compte du respect de la planète : « Aujourd’hui, nous avons 1 objet connecté pour 4 personnes, bientôt il y en aura 1 par personne, si bien que leur nombre atteindra 7 milliard. Nous pouvons apprendre à nos ingénieurs à n’en utiliser qu’un sur deux. C’est la raison pour laquelle nous avons créé une chaire Innovation et société afin de sensibiliser nos jeunes à ce phénomène ». A ses côtés, Florence Darmont, directrice générale de l’Ecole spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l’industrie (ESTP), n’a pas manqué de rappeler que « son établissement était le leader dans la formation aux constructions durables ». Tout en développant : « L’accueil de la première promotion, installée pour l’instant sur le Campus du Savoir (ndlr : dans le quartier des Grésilles), est une réussite. A terme, nous formerons ici, dans cette métropole très active que nous avons souhaité accompagner, 300 élèves ingénieurs et ESEO 500 ».
La mutualisation de ces deux écoles ainsi que l’implication commune de la région et de la métropole sur ce projet d’avenir a, à n’en pas douter, conduit Jean-Claude Lagrange, vice-président du conseil régional, à se souvenir des propos de Nelson Mandela : « Aucun de nous, en agissant seul, ne peut rencontrer le succès ».
De « Madiba » à Jean Jaurès, en passant par François Rabelais et François Mitterrand, tous en ont appelé à des grands noms de l’histoire pour cette première pierre… Aussi faisons de même pour la chute de notre article en laissant le mot de la fin à Malcom X : « L’éducation est un passeport pour l’avenir car demain appartient à ceux qui s’y préparent aujourd’hui ! »
Camille Gablo
