Pas moins de 5 millions de personnes en situation de handicap prennent le train chaque année. Celles-ci apprécieront, sans conteste, que la gare de Dijon se mette sur la voie de l’accessibilité PMR. Ces travaux d’envergure concerneront les 5 quais qui feront peau neuve d’ici fin 2021. En route vers le nouveau visage de la gare…
Nous allons vous prouver qu’il est possible de rédiger un papier sur la SNCF sans évoquer les grèves… et ce, même à la veille du mouvement de mobilisation contre la réforme des retraites du 5 décembre qui impactera, entre autres, les transports. Nous vous proposons, en effet, de braquer les feux, dans cette page, sur le futur visage de la Gare de Dijon. Car la première gare de la région Bourgogne Franche-Comté est à l’aube d’un tournant décisif.
A l’occasion de sa mise en accessibilité pour les personnes à mobilité réduite, les quais seront rehaussés afin d’être à la même hauteur que les wagons. Une nouveauté qui ne passera pas inaperçue et qui devrait satisfaire nombre des usagers. Ce sont en moyenne 20 000 personnes qui, rappelons-le, transitent chaque jour gare de Dijon… Le cheminement de l’ensemble des voyageurs ne manquera pas d’être facilité. Les familles avec leur poussette tout comme les personnes avec des bagages lourds ou encombrants en bénéficieront ainsi pleinement. Tout comme ils pourront profiter de l’installation d’ascenseurs ainsi que de rampes d’accès. A noter que des bandes podotactiles viendront aussi en aide aux personnes mal-voyantes… Mais ces travaux d’envergure – les plus importants dans toute la région – ne concerneront pas que l’accessibilité puisqu’à cette occasion les quais entameront une véritable cure de jouvence, avec le remplacement des abris parapluie, la mise en place d’un nouvel éclairage, l’avènement d’une nouvelle signalétique…
L’Etat, la métropole de Dijon et le conseil régional de Bourgogne Franche-Comté dévoileront à la mi-décembre ces travaux d’envergure qui débuteront en 2020 et s’achèveront l’année suivante. Ils seront organisés afin de limiter à maxima les désagréments des usagers, et notamment de celles et ceux qui fréquentent chaque jour les lieux pour des trajets domicile-travail. L’année prochaine, ce seront les quais 4 et 5 qui feront peau neuve. Suivront en 2021 les quais 1, 2 et 3. Sachez que les aménagements les plus importants se dérouleront pendant l’été ainsi que durant différents week-ends automnaux… Des mois de septembre à novembre, place sera faite aux revêtements et aux finitions.
Les souvenirs dans ses valises
C’est ainsi avec 3 ans d’avance sur le terminus réglementaire (la SNCF et l’Etat l’avait fixé à 2024) que la gare de Dijon sera mise en accessibilité. Cela aurait pu intervenir encore plus tôt mais une précédente consultation des entreprises pour les travaux de génie civil avait conduit à un appel d’offres infructueux. En tout cas, cette accessibilité viendra conforter la dimension intermodale de la gare. Car que de chemin parcouru depuis la fin des années 1990 ! Imaginez un ancien Dijonnais retrouvant ses terres d’origine après plus de trois décennies passées sous d’autres cieux ? Avec les souvenirs dans ses valises, s’il n’y prend gare, il pourrait, qui sait, se dire qu’il s’est trompé de destination et tourner talons !
A la croisée des chemins, la gare de Dijon est dorénavant à l’intersection de tous les modes de transports, facilitant les correspondances entre les TGV, les TER, les cars, les bus, les taxis et les vélos. Et, ne l’oublions pas (comment le pourrait-on !) le tramway dont les deux lignes ont été inaugurées le 1er septembre et le 8 décembre 2012. Sur l’esplanade de la gare, le tram représente, soulignons-le également, les deux tiers des usagers Divia.
Et si cet ancien Dijonnais décide de prendre le passage menant avenue Albert-1er, il sera, qui sait, sous le charme de la nouvelle passerelle contemporaine de l’Arquebuse qui mène à la future Cité internationale de la Gastronomie et du Vin. Une œuvre faisant la part belle au métal que l’on doit à l’architecte Thierry Ciccione, de l’agence STOA, qui, avec ses lignes épurées, ne peut qu’inciter à adopter le mode de déplacement le plus doux qui soit. Tout comme le jardin de l’Arquebuse, dont la genèse remonte au XVIe siècle, la gare de Dijon qui a, quant à elle, vu le jour en 1849, bénéficie ainsi pleinement de cette passerelle contemporaine.
Et, avec de nouveaux quais, qui seront finalisés fin 2021, la vitrine de l’intermodalité dijonnaise deviendra encore plus accessible !
Camille Gablo