Décidément Dijon déroule le tapis rouge au 7e art… Quelques jours après le tournage du film « Le sens de la Famille » de Jean Patrick Benes avec Franck Dubosc et Alexandra Lamy dans les rues de la capitale régionale mais aussi au stade Bourillot – dans lequel vous retrouverez nombre de Dijonnais figurants –, place à l’épisode 2019 des Rencontres cinématographiques de l’ARP (Société civile des Auteurs-réalisateurs-producteurs). Ne manquez pas les projections en avant-première (gratuites) ainsi que les débats (toujours passionnants !) qui se dérouleront du 6 au 8 novembre. Un épisode co-présidé par Jeanne Herry et Cédric Klapisch, à qui l’on doit l’Auberge Espagnole…
La ville de Dijon accueille du 6 au 8 novembre les 29e Rencontres cinématographiques de l’ARP. Cette édition 2019, co-présidée par la réalisatrice Jeanne Herry et par le cinéaste Cédric Klapisch, constituera, comme chaque année, un événement majeur pour le cinéma et, plus largement, pour la culture. Pour preuve : 600 professionnels sont, en effet, attendus dans la cité des Ducs pour trois jours de débats et de projections accessibles gratuitement (voir encadré).
La qualité des participants – réalisateurs, producteurs, distributeurs, comédiens, techniciens, acteurs de la Culture, etc. – garantit une haute tenue à ces échanges. En rassemblant ce qui, aujourd’hui, fait la force et l’âme du Cinéma français, autour de Pierre Jolivet, le président en exercice de l’ARP, de Claude Lelouch, Radu Mihaileanu, Jeanne Labrune, Patrice Leconte, Pascal Légitimus, Olivier Nakache, Costa Gavras, Elie Chouraqui… pour ne citer qu’une toute petite partie du casting.
Avec bien entendu un regard appuyé sur les deux co-présidents. D’abord comédienne et actrice, notamment dans « Milou en mai » de Louis Malle, Jeanne Herry est en train de devenir une réalisatrice et une scénariste en vue : en 2015, elle obtient une nomination au César du meilleur premier film pour « Elle l’adore », avec Sandrine Kiberlain. Elle enchaîne avec la mise en scène de « L’or et la paille » puis la réalisation d’épisodes de la série « Dix pour cent » où elle dirige Isabelle Adjani. En 2019, elle se voit, avec « Pupille », récompensée par plusieurs nominations aux Césars.
Le retour de Franck Riester
Quant à Cédric Klapisch, sa notoriété le place dans la lignée des réalisateurs à succès du cinéma français contemporain. Révélé dans les années 90 par des films à petits budgets comme « Le Péril jeune », œuvre culte de toute une génération, « Chacun cherche son chat » ou « Un air de famille » (avec Catherine Frot et Jean-Pierre Daroussin), il s’oriente par la suite vers des réalisations à succès. Tout un chacun connaît « L’Auberge Espagnole », qui fut suivie par « Les Poupées russes » et « Casse-tête chinois » où il dirige un casting de valeurs sûres avec Romain Duris, Cécile de France, Audrey Tautou. Dans « Paris », il améliore encore la distribution en faisant jouer côte à côte Juliette Binoche, Karin Viard, François Cluzet, Albert Dupontel et Fabrice Luchini. En n’omettant pas de s’enraciner quelque peu dans la terre de Bourgogne : en 2017, il est venu tourner « Ce qui nous lie », un long métrage peaufiné sur les terres vineuses de Meursault, Puligny-Montrachet et Beaune, qui a été dégusté comme il se doit par le public…
Et, parce que les Rencontres Cinématographiques de Dijon sont un moment essentiel du débat sur l’avenir du Cinéma, elles accueilleront, à côté des professionnels, Delphine Ernotte, présidente de France Télévision, la journaliste Isabelle Giordano, et Franck Riester, le ministre de la Culture, qui avait, rappelons-le, apporté sa pierre, aux côtés du maire de Dijon, François Rebsamen, et du peintre Yan-Pei Ming, à l’inauguration du Musée des Beaux-Arts métamorphosé le 17 mai dernier.
Il faut dire que la tâche cette année s’annonce énorme : comment, dans un monde en complet renversement, où les mastodontes du numérique dominent la planète, permettre à notre Cinéma de continuer à briller ? D’affirmer notre modèle d’exception culturelle afin que la place de la création soit sauvegardée ? Avec une offre riche d’œuvres de qualité… Singulières et diverses !
Tel est le synopsis de ces Rencontres de l’ARP 2019, où Dijon deviendra durant 3 jours – Cédric Klapisch ne nous en voudra pas de paraphraser le titre de son film – l’Auberge… du cinéma !
Les projections en avant-première
Mercredi 6 novembre
Chanson douce (Lucie Borleteau) 18 h à l’Olympia
Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part (Arnaud Viard) 18 h 15 au Cinéma Darcy
Les Eblouis (Sarah Suco) 18 h 30 à l’Eldorado
Jeudi 7 novembre
Seules les bêtes (Dominik Moll) 18 à l’Olympia
Notre Dame (Valérie Donzelli) 18 h 30 à l’Eldorado
Courts métrages en région 18 h 30 au Cinéma Darcy
Séance spéciale : Adults in the Room (Costa Gavras) 21 à l’ Eldorado
Pour accéder gratuitement à ces projections, retirer des cartons d’invitation au bureau d’accueil des Rencontres à l’Hôtel de Vogüé, 8 rue de la Chouette à Dijon, à partir du lundi matin 4 novembre
Les débats au Grand Théâtre
Jeudi 7 novembre
9 h 30 : Audiovisuel public : quelles missions, quels financements ?
14 h 30 : Loi audiovisuelle : la France, toujours pays de la Culture ?
Vendredi 8 novembre
9 h 30 : De nouveaux enjeux, de nouvelles missions pour le CNC ?
14 h 30 : Quelle place aujourd’hui pour le désir de cinéma ?
Entrée libre dans la limite des places disponibles