L’ineffable Guillaume Pepy a dit : « La SNCF doit être à l’image de celles et de ceux qu’elle transporte ». Allooooo ! quoi ! T’es de la SNCF et tu prends jamais le train cher Guillaume ? Moi si.
Je suis une gourde qui a cru au slogan « nous allons vous faire aimer le train » première séquence.
Je me suis livrée à un petit exercice de mémoire ne concernant que la période du 1er janvier au 14 juin 2019.
Florilège : d’un wagon Paris-Tours pas nettoyé, à un Marseille-Strasbourg aux toilettes inutilisables pendant le week-end de la Pentecôte, et des prises pour mon ordinateur défectueuses dans un Dijon-Marseille. Je passe sur les retards récurrents des Dijon-Paris et Paris-Dijon.
Je vous conseille aussi la ligne Paris-Brive-La Gaillarde dans un vieux corail « remasterisé… » C’est dans ce même train qu’une dame me parlait avec nostalgie du temps des wagons restaurant de son enfance. Il semblerait que malgré l’obligation des réservations le surbooking existe.
Un gentil garçon avait la même place que moi avec une réservation en bonne et due forme et a été obligé de changer trois fois de place entre Metz et Dijon… j’espère pour lui qu’il n’a pas fini le voyage jusqu’à Marseille assis dans les toilettes.
On peut aussi fantasmer sur les emplacements à bagages saturés dès le départ. Sans parler du fait qu’il faut être vigilant sur ceux qui sont prêt des portes qui forcent certains passagers angoissés à se tordre le cou à chaque arrêt pour surveiller que le précieux bagage ne se volatilise pas.
Charitablement je n’évoquerais pas la restauration couteuse et indigeste, ni l’odeur bizarre que dégage le café servi au prix d’un expresso sur les Champs Elysées.
Amusant aussi le train bloqué en pleine campagne pour des raisons diverses et variées avec des annonces vagues destinées à faire patienter l’usager.
J’aime particulièrement entendre lorsque je suis sur le quai « Le train en provenance de… aura un retard de… nous recherchons un conducteur » ou « le train a quitté le dépôt en retard ».
La, je fantasme, le conducteur a-t-il eu une panne d’oreiller ? Ou un mouvement d’humeur ? Est-ce que le planning des vacances est farfelu ?
Au chapitre « remboursement des retards », il convient de ne pas se précipiter, lire les petites lignes avant de commencer le jeu de piste qui finira sur pas grand-chose voire rien, la SNCF comptant sur l’épuisement du client usager, et ne prenant en compte que des circonstances exceptionnelles pour envisager un remboursement. Oserais-je ricaner devant la jungle tarifaire, les offres alléchantes souvent soumises à des conditions vaudevillesques, qui découragent même les plus coriaces amateurs de bonnes affaires.
Je pleure sur la suppression de petites lignes pour cause de non rentabilité et ensuite on demande sans rire aux gens de ne pas prendre leur voiture pour aller travailler.
Allez Guillaume P., essaye de prendre le train anonymement comme n’importe quel usager et tu verras qu’il y a du boulot, parce que si vraiment la SNCF est à l’image de ceux et celle qu’elle transporte, tu dois avoir une bien mauvaise image de tes clients pour les traiter aussi mal.
Et c’est pour cela que tu vas aimer Malvina cher G.P. !