Parmi les signataires de cette convention actant la naissance du Technopôle Santé de Dijon métropole, Charles Coutant a utilisé une anaphore liant « le CGFL et donc Dijon » afin d’illustrer à quel point le Centre Georges-François Leclerc – et donc Dijon – représente un site d’excellence pour le traitement des cancers. C’était une façon aussi de montrer que la coopération est nécessaire dans le domaine de la santé. Voici les morceaux choisis de son intervention…
Charles Coutant, directeur du Centre Georges-François Leclerc : « C’est un véritable cercle vertueux qui nous est proposé par Dijon métropole. Dans le domaine de la Santé, nous pouvons être fiers du dynamisme et du niveau d’excellence de nos différentes structures. A titre d’exemple, le CGFL – et donc Dijon – a été le premier à être équipé en septembre 2017 d’un TEP-TDM numérique (ndlr : cela permet d’obtenir des images plus précises tout en garantissant davantage de sécurité ainsi qu’un meilleur confort au patient).
Le CGFL – et donc Dijon – représente le deuxième site français en terme de taux d’inclusion des patients dans un essai clinique, ce qui est un reflet direct de l’accès à l’innovation et à la recherche, etc. Nous avons de nombreux atouts pour relever les défis qui se présentent à nous et faire du Technopôle Santé une réussite : les acteurs impliqués se connaissent, se respectent et s’apprécient. Ils ont déjà une longue histoire de coopération.
Le deuxième atout tient aux thématiques scientifiques et médicales d’excellence sur lesquelles nous devons capitaliser. Je tiens à rappeler que la recherche, qu’elle soit fondamentale, de transfert ou clinique, est une priorité absolue du CGFL car elle constitue l’ADN de notre engagement. Ce sont plus de 10 millions d’euros par an que nous investissons dans la recherche. Avec plus de 860 personnes, notre nombre de salariés a doublé en 10 ans. En 2019, nous avons déjà créé 40 équivalents emplois, dont une grande partie pour la recherche. Et celle-ci s’est concrétisée par des succès de portée nationale et internationale.
Parmi les thématiques qui doivent être des axes forts de notre Technopôle, je citerais la pharmaco-imagerie, dont l’écosystème a été construit autour de PharmImage, porté désormais par le CGFL, la société Oncodesign et NVH Médicinal. La deuxième thématique n’est autre que la médecine génomique et l’immunothérapie, car nous vivons un véritable changement de paradigme concernant la prise en charge des cancers.
Ce n’est plus tant un organe que nous traitons aujourd’hui mais plutôt une ou des anomalies moléculaires. Ainsi des traitements ciblés permettront de personnaliser au mieux la prise en charge des patients. Il convient donc d’analyser l’ADN à la fois des tumeurs et l’ADN constitutionnel des patients, ce qui nécessite des technologies et des compétences extrêmement pointues. Nous avons, par exemple, embauché récemment plusieurs mathématiciens au CGFL. Qui aurait dit cela il y a 10 ans ? Il ne peut y avoir de succès sans coopération. Le Technopôle Santé prend tout son sens afin de favoriser des partenariats, notamment académiques, industriels… »
Propos recueillis par Camille Gablo