Portes ouvertes de l’Aéroclub de la Côte-d’Or, Jean Wiacek : « A vous les commandes ! »

Le dimanche 12 mai de 10 h à 18 h, l’Aéroclub de la Côte-d’Or, basé à Darois, organise une nouvelle journée portes ouvertes. Enfin nous devrions plutôt écrire une opération cockpits ouverts… Ne manquez pas cet événement où vous pourrez découvrir l’ensemble des formations et des appareils de cet Aéroclub qui, eu égard au nombre d’heures de vol, représente le premier de Bourgogne Franche-Comté. Son président Jean Wiacek nous en dit plus…

Dijon l’Hebdo : Celles et ceux qui veulent s’inscrire dans les traces de Saint-Exupéry seront ravis d’apprendre que vous organisez une nouvelle journée portes ouvertes. Mais à quel âge peut-on se tourner vers votre club pour s’adonner à sa passion ?

Jean Wiacek : « L’intitulé de la campagne nationale de la Fédération française aéronautique n’est autre que : le pilotage sera toujours de votre âge ! C’est particulièrement explicite. Nous montrerons le 12 mai à l’ensemble des personnes qui le souhaitent qu’elles peuvent apprendre à piloter dès 15 ans, eu égard aux nouvelles normes européennes qui imposeront, dès l’année prochaine, d’avoir 16 ans pour être lâché. L’on peut être breveté le jour de ses 17 ans, âge à partir duquel l’on peut emmener des passagers dans le monde entier à la condition de parler anglais. Je rappelle que l’on ne peut conduire une voiture qu’à partir de 18 ans. L’aviation, comme j’ai coutume de le dire, ce n’est vraiment pas compliqué ! Et l’on peut continuer de voler tant que les médecins donnent leur feu vert. Pour les avions, il existe une visite médicale périodique. Pour l’instant, pour les ULM, vous êtes contrôlés avant de commencer à apprendre et après c’est à la responsabilité de chacun ».

DLH : Quels seront les appareils que vous présenterez le 12 mai ?

J. W. : « Huit avions, quatre ULM et un hélicoptère seront accessibles. Treize modèles seront ainsi exposés, sans compter ceux qui ne nous appartiennent pas. Les gens pourront les découvrir, s’assoir sur le siège du pilote et pourront même immortaliser l’instant grâce à la présence d’un photographe. Ils pourront effectuer des vols de découverte, autrement dit des baptêmes de l’air, et des vols d’initiation au pilotage, où ils pourront essayer les commandes avec un instructeur afin de voir si cela est susceptible de leur plaire. A partir de cette année, nous proposons également des vols de découverte en voltige, pour celles et ceux qui apprécient les sensations fortes. La voltige s’effectuera sur un CAP 10. Sachez également qu’en ce qui concerne les ULM, nous avons acquis un nouveau modèle au mois de janvier qui devrait séduire le plus grand nombre : un ULM autogire, que j’aime qualifier de Canada Dry de l’hélicoptère. Il lui ressemble mais n’en est pas un ! A la différence de l’hélicoptère, qui peut reculer et faire du stationnaire, l’Autogire se doit d’avancer en permanence… »

DLH : Vous ferez découvrir l’ensemble de vos activités et, notamment, les qualifications que vous dispensez…

J. W. : « Nous détaillerons, en effet, les différents brevets et qualifications que dispense l’Aéroclub. Je rappelle qu’il y en a pour tous les goûts et toutes les affinités : l’on peut faire du voyage, du vol de nuit, du vol en patrouille, de la voltige. Il existe toujours les deux types de brevet. Le brevet de base, qui permet, notamment pour les jeunes, de voler seul dans un rayon de 30 km du terrain et à un coût réduit, devait être stoppé par l’Union européenne mais la Fédération française a réussi, après un combat qui s’est prolongé 10 ans, à le préserver. La licence de pilote privée (PPL pour Private Pilot License) représente, quant à elle, le brevet complet ».

DLH : De combien d’instructeurs disposez-vous afin de satisfaire tout le monde ?

J. W. : « Nous avons au total deux instructeurs professionnels permanents et 15 instructeurs bénévoles pour les trois disciplines : l’avion, l’ULM et l’hélicoptère. Et heureusement que des pilotes viennent transmettre leur passion de façon bénévole ! Il faut savoir que 90% des clubs en France, dont le nombre atteint tout de même 600, fonctionnent avec des bénévoles. C’est la particularité française et cela fait que nous sommes le 2e pays au monde pour l’aviation, avec 41 000 pilotes, derrière les Etats-Unis. Outre-Atlantique, ce sont souvent des clubs de propriétaires, alors que chez nous ce sont essentiellement des associations. Cela nous permet de faire accéder à l’aviation le plus grand nombre de personnes. Ce qui a un coût, c’est évidemment la formation et le nombre d’heures de vol pour être breveté mais après, lorsque l’on veut maintenir ses qualifications, ce n’est que 4,90 € par jour, cest donc plus accessible quon ne le pense ! »

DLH : L’Aéroclub de la Côte-d’Or est toujours aussi incontournable dans la région. Combien d’heures de vols avez-vous effectuées l’année dernière ?


J. W. : « En 2018, nous avons réalisé 3 400 heures de vol. C’était une belle année eu égard aux excellentes conditions climatiques. Notre aéroclub compte aussi 210 pilotes membres actifs. Nous avons 90 « jeunes ailes » qui préparent le brevet d’initiation aéronautique, originaires de 8 établissements scolaires, dont 5 lycées et 3 collèges avec qui nous avons un contrat de partenariat. Ce brevet est un diplôme académique qui sera délivré au mois de mai. Chaque année, nous choisissons une douzaine d’entre eux pour qu’ils puissent passer le brevet de base. Cela explique ainsi le fait que nous ayons beaucoup de jeunes dans notre Aéroclub. Notre objectif est d’assurer la relève. Et les femmes sont de plus en plus nombreuses à prendre les commandes ! »

Propos recueillis par Camille Gablo

Pour plus de renseignements : Aérodrome de Dijon-Darois 
2, route de Troyes
21121 Darois Tél : 03 80 35 61 09
Mail : aeroclub-cote-d-or@wanadoo.fr www.aeroclub-cotedor.fr