Talant dévoile un nouvel « Ecrin »

C’est un tout nouvel équipement culturel, qui affiche déjà une programmation culturelle riche et tendance, qui a été inauguré le 15 mars dernier en présence de la scénariste et réalisatrice Coline Serreau. Gilbert Menut, le maire de Talant, revient sur ce moment fort dans sa commune.

Dijon l’Hebdo : Vous venez d’inaugurer une salle de spectacles joliment baptisée « L’Ecrin ». Qu’est-ce qui vous a poussé à lancer la construction d’un tel équipement ?

Gilbert Menut : « Talant est une ville bien équipée globalement, mais pour l’accueil des spectacles nous n’avions pas de belle salle de capacité moyenne. C’est la situation de tout l’ouest de l’agglomération, un peu oublié depuis longtemps par l’intercommunalité. D’ailleurs sur le sujet la réflexion est déjà ancienne. »

DLH : Qu’est-ce qui vous a séduit plus particulièrement dans le projet que vous a présenté l’architecte lyonnais XY ?

G. M : « D’abord son adéquation à la demande : capacité, confort. Ensuite, son intégration au site à la fois en pied de colline et au-dessus d’une courbe associé à un autre équipement marquant, le complexe sportif Eyquem. Il y a eu d’autres projets, mais très disparates. »

Quel est le coût de cette construction et comment a-t-elle été financée ?

G. M : « Le total du projet a été de 6,6 millions d’euros dont 2,1 millions pour la salle de congrès Saint-Exupéry et 4,5 millions pour la salle de spectacle. Nous avons été soutenus par le Département et, pour beaucoup, par l’Etat. Le reste à charge pour la commune a été de 4,1 millions. Les coûts ont été tenus de sorte que l’emprunt complémentaire initialement prévu n’a pas été nécessaire. »

DLH : Cette réalisation aura-t-elle un impact sur les impôts locaux ?

G. M : « Les taux des taxes foncières sont stables et vont le rester. Nous payons déjà beaucoup y compris pour la Métropole dont on est devenu les percepteurs. Ça suffit !

Tout le fonctionnement de cet équipement est en régie municipale. Il n’y a pas de délégation de service public. On a créé un budget annexe pour la clarté comptable. L’idée de base est une programmation variée, comme est la population de Talant et de l’Ouest dijonnais, notre bassin de vie et de rayonnement. »

DLH : Le nom de cette salle ne relève pas du hasard… ?

G. M : « Un Écrin, ça évoque quelque chose de soigné, de résistant et de protecteur pour abriter ce qui est précieux ou à quoi l’on tient, à quoi on est attaché. En, l’occurrence un lieu de qualité pour la culture vivante du spectacle : confort, son, lumière dans un cadre de qualité. On croit avoir réussi ! »

DLH : Quelles sont les caractéristiques techniques de « L’Ecrin » ?

G. M : « L’ensemble comprend une salle de spectacle de 442 places assises dont 10 PMR, chauffage pulsé lent donc sans bruit, éclairage totalement à leds donc plus efficace et économe en énergie, pour une scène de 120 m² et une salle de congrès ou repas de 400 places, vaste plateau livré nu que chacun peut aménager à sa guise. Le foyer, qui permet l’accès à la salle de spectacle, peut accueillir 40-50 personnes pour des réunions plus modestes. Du fait de l’inactivité de la Métropole en charge de la voirie, nous avons créé un parking municipal de 76 places. »

DLH : Peut-on y voir se dérouler tout type de spectacle ? 

G. M : « Tous les spectacles vivants y sont possibles et la programmation de la première saison, le Prélude, le montre : one man show, variétés, concerts etc. On verra par la pratique et les goûts du public vers quoi évoluer. »

Propos recueillis par Jean-Louis Pierre