Première grande manifestation de l’année organisée par Dijon Congrexpo, le Salon de l’Habitat se tiendra du vendredi 15 au lundi 18 mars, à quelques jours du printemps, période
propice aux projets et au lancement de travaux. Jean Battault fait le point.
Dijon l’Hebdo : Qu’est-ce qui fait la particularité de ce salon ?
Jean Battault : « Déjà, c’est la 34e édition ce qui tend à prouver que cette manifestation est pertinente. Elle répond assurément aux attentes des exposants et des visiteurs. Preuve de son succès également, la présence de près de 200 exposants. Pour une période de quatre jours, c’est très important. Notez qu’à la Foire, qui est notre événement majeur dans l’année, nous avons 600 exposants.
D’autre part, ce salon a l’adhésion totale et complète du Bâtiment qui utilise le podium qui lui est offert tant pour mettre en avant la convivialité qui est caractéristique de cette branche professionnelle que pour proposer ses prestations et ses produits nouveaux. Et, à côté de cela, il y a une multitude de services qui vont apporter de précieux conseils de toute nature : l’optimisation fiscale, le financement de construction, de rénovation, la conduite des travaux, la décoration intérieure… C’est donc une offre extrêmement complète et très professionnelle qui est offerte à nos visiteurs. »
DLH : Et vous ne manquez pas de préciser que c’est aussi le salon où vous êtes le plus en phase avec les professionnels…
J. B : « Totalement. On soutient très clairement une branche d’activités qui est conséquente et qui n’est pas sans connaître divers problèmes que ce soit au niveau de la commande publique ou privée. Que ce soit également en terme de recrutements, de fiscalité. »
DLH : Dès lors, il serait tentant de détourner une célèbre formule pour dire : « Quand le Salon de l’Habitat va, tout va » ?
J. B : « Difficile de l’exprimer de cette façon. Dans les problèmes récurrents de l’habitat, depuis quelques années, c’est très certainement le recrutement qui pose le plus de problème. J’insiste beaucoup sur le fait, pour bien rendre cette branche attentive, que nos visiteurs viennent souvent en famille. On dit qu’il faut convaincre les jeunes. Certes, mais ce sont leurs parents qu’il faut convaincre en premier. Des parents qui ne veulent pas que leur fils soit plombier ou maçon… Et là, ils ont l’occasion de rencontrer de vrais professionnels qui valorisent leurs métiers. Les gens vont s’apercevoir que c’est plutôt bien payé, qu’il y a beaucoup moins de pénibilité… et cela ils vont l’apprendre en échangeant avec les exposants. Ce salon est un lieu qui peut susciter des vocations.
Le Bâtiment manque un peu de vision. La vision, c’est la hauteur des carnets de commande. Et là, on ne peut pas dire qu’il soit totalement dans la sérénité. Le carnet de commandes induit deux choses : la masse de commandes mais surtout la marge qui peut en être retirée.
Ce salon est éminemment important pour les professionnels. Il constitue un rendez-vous commercial de premier plan ; il fait office de baromètre, permettant de mesurer l’état de santé des différents secteurs de l’habitat. »
DLH : En dehors de la fédération du Bâtiment de Côte d’Or, quels sont les principaux partenaires qui vous accompagnent ?
J. B : « Je commencerai par le Crédit Agricole. Banque d’un client sur trois, en 2018, le Crédit Agricole de Champagne-Bourgogne s’est affirmé comme le financeur de tous les projets de ses clients, dans le domaine de l’habitat et des biens de consommation avec plus d’1 milliard d’euros de crédits octroyés en 2018. Ces résultats sont le fruit des efforts de la Caisse régionale pour confirmer sa position d’acteur incontournable du marché de l’habitat. Le Crédit Agricole a fait la promotion du salon auprès de sa clientèle au travers de son réseau, notamment rural. C’est important car notre visitorat n’est pas que citadin.
Le Salon de l’Habitat est aussi l’occasion pour Dijon Métropole de mettre en avant son implication dans les énergies renouvelables. »
DLH : Cerise sur le dossier Habitat, vous vous apprêtez à recevoir la norme Eco-responsable…
J. B : « En matière écologique, il y a ceux qui en parlent et il y a ceux qui font. Nous, nous ne sommes pas dans le déclaratif, nous sommes dans la preuve. C’est une norme importante qui concerne le choix, le tri des matériaux, les déchets. Nous travaillons en filière. C’est à dire qu’il n’y a pas que nous qui sommes concernés. Ce sont tous nos fournisseurs, nos prestataires de service qui doivent s’engager dans la signature d’une charte et qui subiront des audits de contrôles. Je veux être, sinon le premier, au moins un des premiers à l’avoir en France. »
DLH : Dans le dernier numéro de Dijon l’Hebdo, François Rebsamen vous conseille de tenter de vous faire élire maire pour envisager la construction d’un nouveau Parc des expositions…
J. B : « C’est vrai que le Parc des Expositions est devenu obsolète. N’étant pas chauffé, on ne peut pas l’utiliser toute l’année. Maintenant, me présenter à la mairie de Dijon ne serait pas raisonnable. J’ai 67 ans et c’est beaucoup trop vieux pour être maire de Dijon… »
Propos recueillis par Jean-Louis Pierre