Guillaume Ruet : « Mon part, c’est Chevigny »

Dijon l’Hebdo : Quelle a été votre première pensée le 4 février dernier quand vous avez été élu maire de Chevigny-Saint-Sauveur en remplacement de Michel Rotger, démissionnaire ?

Guillaume Ruet : « J’étais très ému. J’ai pensé à ma famille et à ma petite fille, et je sais combien les responsabilités que je prends leur imposent comme contraintes et comme sacrifices.

J’ai revu aussi le chemin parcouru et j’ai pensé à tous ceux qui m’ont permis d’arriver jusque-là, notamment Lucien Brenot qui m’intègre sur sa liste en 2008 et Michel Rotger qui me fait confiance en me nommant Adjoint au Maire.

Cette élection est pour moi une grande fierté. Le Maire est l’élu pour lequel les Français gardent la plus forte estime. C’est en effet avec lui que le dialogue est le plus naturel et le plus direct, dans la proximité et la transparence, c’est celui vers lequel on se tourne en cas de difficulté. C’est l’élu du quotidien. L’élu de la proximité. Etre Maire, c’est le plus beau des mandats ! »

DLH : Comment pourriez-vous définir le style Guillaume Ruet dans ses nouvelles fonctions ?

G. R : « J’ai pris mes fonctions avec le sens des responsabilités et le sérieux qui s’imposent car je veux rassembler toutes celles et ceux qui croient en l’avenir de Chevigny.

J’aime les choses simples et efficaces. Je ne suis pas un adepte des grandes déclarations ou des effets de manche, je suis un bosseur et je veux être jugé sur mes résultats. Même si je suis dans la vie une personne plutôt décontractée, je suis assez exigeant avec mes équipes. 

 Je compte m’engager avec la même énergie et le même enthousiasme que j’ai pu montrer lorsque j’étais Adjoint au Maire : être utile, à l’écoute, être disponible, au plus proche de des préoccupations des Chevignois. Ma priorité, ce sera toujours le terrain. 

Ma méthode est simple : savoir écouter pour agir, et rester proche pour être efficace. » 

DLH : Les contraintes budgétaires sont de plus en plus pesantes sur les communes. Quelles sont vos marges de manœuvres et les priorités sur lesquelles vous ne transigerez pas ? 

G. R : « Les baisses de dotations sous la présidence de François Hollande ont clairement étranglé les finances des collectivités. On n’a donc pas le choix : il faut être très rigoureux dans la maîtrise de nos dépenses de fonctionnement, si on veut continuer à investir. Je veux donc me concentrer sur l’essentiel et ne pas me disperser dans des projets démesurés. Tout euro dépensé doit être un euro utile ! Grâce à nos efforts, les finances de la ville sont saines et notre fiscalité est plus faible qu’ailleurs. D’ailleurs en 2019, les impôts communaux n’augmenteront pas une nouvelle fois à Chevigny! » 

DLH : Quels sont les grands chantiers que vous aimeriez mettre en place ?

G. R : « Le changement de maire n’implique pas de changement d’orientations politiques. Avec l’équipe municipale, j’aurai à cœur de poursuivre la mise en œuvre du projet pour lequel les Chevignois nous ont accordé leur confiance en 2014.

Pour 2019, nous avons trois priorités : la préservation de notre cadre de vie (sécurité, propreté, environnement, etc.), l’enfance et la jeunesse (nos équipements scolaires et les services que l’on offre aux familles), et tout ce qui a trait au lien social (la vie associative, les animations culturelles, le sport, les activités pour les aînés…). Sur ces 3 sujets, je souhaite que l’on puisse améliorer le quotidien des Chevignois et leur offrir les services auxquels ils ont besoin. 

L’une des actions fortes est l’inscription du développement durable dans nos politiques de manière transversale, avec la mise en œuvre de notre Agenda 21. »

DLH : La population de Chevigny Saint Sauveur s’approche, selon les derniers chiffres officiels, des 12 000 habitants, alors qu’elle ne comptait que 1 412 habitants en 1968. Il reste encore d’importantes réserves foncières qui pourraient faciliter de nouvelles constructions. Comment évaluez-vous l’évolution démographique de votre commune ? 

G. R : « Mon idée, c’est de stabiliser la démographie, après la forte augmentation de ces dernières années. On va bien sûr finir les programmes déjà lancés mais je souhaite que l’extension de la ville s’arrête, afin que l’on préserve les terres agricoles qui nous entourent. Je ne suis pas favorable à une urbanisation débridée et à une trop forte densification car cela nuit à la qualité de vie, par exemple avec des problèmes de circulation. Chevigny doit rester une ville à taille humaine. » 

DLH : Que mettrez-vous en place pour ne pas en faire une cité-dortoir ?

G. R : « Mon projet, c’est justement que Chevigny reste une ville pour tous, où chacun puisse grandir, travailler et trouver sa place, quels que soient son âge ou sa situation. Toute mon action vise donc à accroître l’attractivité et la vitalité de Chevigny : ça passe par une vie associative foisonnante, une sécurité assurée, des commerces et des services diversifiés, la présence de professionnels de santé, l’arrivée de nouvelles entreprises qui fournissent des emplois, des équipements sportifs, culturels, éducatifs, sociaux ou de loisirs de grande qualité. Je crois beaucoup au potentiel et aux atouts de Chevigny. »

DLH : Comment voyez-vous Chevigny-Saint-Sauveur en 2030 ?

G. R : « Je veux que Chevigny reste Chevigny : une ville paisible, à taille humaine, qui sache conserver son « esprit village » ! On vit bien à Chevigny, je veux conserver cette qualité de vie. Et d’ici 2030, j’espère que le tramway sera arrivé jusqu’à Chevigny. Nous devons améliorer notre desserte en transports en commun, c’est un sujet que je veux porter au sein de la Métropole. »

DLH : Politiquement, quelle est votre position au sein de la Métropole ?

G. R : « Je siège depuis deux ans à Dijon Métropole. Mon positionnement est clair : je suis à la Métropole pour représenter Chevigny et pour défendre les intérêts des Chevignois. Je n’y fais pas de politique politicienne. Mon parti, c’est Chevigny ! Mes relations avec le Président de la Métropole sont courtoises et mon positionnement se veut constructif, en m’inscrivant dans la dynamique métropolitaine. Par sa démographie, Chevigny est la 3ème commune de l’agglomération et j’entends qu’elle prenne toute sa place dans la Métropole, et qu’elle soit reconnue à sa juste valeur. »

Propos recueillis par Jean-Louis Pierre