François Sauvadet, président du conseil départemental de la Côte-d’Or a présenté ses vœux le 9 janvier dernier à la cité départementale Henry Berger. L’occasion de faire le point sur les missions de la collectivité mais aussi d’assurer le Préfet de Région, assurer les forces de l’ordre, gendarmes et policiers, les pompiers, « de notre solidarité totale face aux débordements et aux attaques, qui ont eu lieu ces dernières semaines et qui sont inacceptables. » Morceaux choisis…
« Nous sommes dans un contexte difficile, qui a vu l’expression forte de mécontentement, et cela illustre bien le malaise profond ressenti par une partie de nos compatriotes. Cette colère, il faut l’entendre. Mais je veux redire tout aussi fortement, que les violences qui accompagnent ce mouvement sont inacceptables. Personne de responsable ne peut souhaiter le chaos. Et pour sortir de cette période, il faut que l’Etat central, pour ne pas dire le Gouvernement, travaille davantage avec les maires, les élus locaux, avec les Départements, qui sont au cœur des solidarités humaines et territoriales. »
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« Le vœu que je forme, parce que c’est notre responsabilité collective, c’est que l’espoir prenne le pas sur les doutes. Nous avons tous les atouts pour réussir. La détresse de nos compatriotes risque d’être instrumentalisée par des agitateurs professionnels, qui n’ont d’autre idée que de provoquer le chaos et de mettre en pièce notre système démocratique à travers le discrédit des élus et de toute forme de pouvoir. Et on sait où cela conduit. Alors oui, je forme le vœu pour cette nouvelle année, que notre peuple retrouve le chemin de la confiance, dans son avenir. »
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« Il faut redonner du sens, de la force à la démocratie représentative, que certains veulent détruire, alors qu’elle est au cœur du pacte républicain. Redonner du sens à l’idée même de commune, parce qu’on est tous de quelque part, parce que c’est dans sa commune où l’on vit et c’est là qu’est la source de la revitalisation de notre démocratie. »
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« La désespérance de beaucoup de nos maires, qui se sentent démunis, est un des révélateurs de la crise citoyenne qu’il faut prendre très au sérieux. Car quels sentiments peuvent avoir nos compatriotes lorsque leurs élus de proximité ont eux-mêmes le sentiment de ne pas être entendus ? »
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« Redonner de la vigueur au dialogue social, car lorsque les représentants des corps sociaux ont le sentiment, eux aussi, de ne plus être entendus, c’est la porte ouverte à toutes les expressions individuelles, à tous les courants anarchistes et libertaires, qui eux, tentent d’organiser leur propre réponse, qui est une voie sans issue.
Oui, être au plus près, c’est notre ligne directrice, ici en Côte-d’Or. »
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« Toutes nos politiques, tous nos dispositifs ont été mis en œuvre pour assurer nos missions, avec pour objectif d’accompagner 100 % des Côte-d’Oriens sur 100 % des territoires. Face aux nouvelles contraintes qui nous ont été imposées – plafonnement de notre budget, après la baisse des dotations – j’ai questionnéles maires sur nos politiques. J’ai interrogé les citoyens de Côte-d’Or de juin à août 2018 et co-construit nos politiques. J’ai invité les associations, toutes les associations. J’ai invité les 24 000 jeunes collégiens à nous dire comment ils voient leur avenir, à nous dire ce qu’ils attendent, ce qu’ils espèrent. Et notre feuille de route, en Côte-d’Or, est claire et précise. »
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« Assurer nos missions de solidarité envers ceux qui en ont besoin, partout, dans la métropole comme dans les territoires ruraux. C’est notre mission première, confiée par la loi, que de protéger les enfants, veiller à nos aînés, à nos handicapés, faire face aux difficultés sociales, pour aider chacun à retrouver le chemin d’une vie confiante. Et nous continuerons d’agir avec justice et équité, pour que chacun ait accès au juste droit. Mais nous continuerons de le faire avec responsabilité, en luttant contre la fraude, car la fraude est un cancer pour notre pacte social. »
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« Entretenir nos routes pour circuler en sécurité, car on a besoin de la voiture, pour travailler, pour accéder aux services (…) Aider les communes et leurs groupements. J’ai dit que cette aide serait sacralisée. Le mot est fort, il est à la hauteur de cet engagement, pour aider chacune des collectivités, y compris les plus petites, à financer leurs projets, maintenir leur patrimoine en état, leur voirie communale, accueillir les jeunes, assurer l’animation culturelle et sportive et les associations ont dans ce domaine un rôle essentiel.
(…) Pour préparer l’avenir, nous avons besoin de ce socle, de nos 700 communes, car c’est bien la question de l’avenir sur 100 % du territoire qui est directement posé à notre pays.
(…) On m’a parfois dit : « saupoudrage »… J’assume ! Parce qu’aider les communes, c’est contribuer à la vie dans les communes. »
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« Nous avons fait le choix de ne fermer aucun service dans les territoires. Fermer, c’est facile. Nous, nous avons voulu que les économies que nous faisons depuis une dizaine d’années, sur notre fonctionnement, ne se fasse pas au détriment du territoire. Oui, aucun de nos services ne fermera, dans la métropole comme dans nos campagnes, parce que la présence de nos centres routiers, de nos centres de secours dans les anciens chefs lieux de cantons, la présence de nos collèges, de nos agences solidarité famille, des EHPAD de proximité, c’est le signal que, pour nous, chaque habitant compte, là où il a fait le choix de vivre. »
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« Nos impôts n’augmenteront pas pour la 6e année consécutive, car le pouvoir d’achat de nos compatriotes, ça compte aussi. Nous en avions pris l’engagement. Mais au-delà, nous avons aussi un devoir, une exigence, c’est de préparer l’avenir.
Préparer l’avenir, c’est ouvrir les champs du possible. C’est pour cela que nous avons pris le manche du déploiement du très haut débit dans tout le département. J’entends les impatiences : elles sont légitimes. Mais là encore, je vous le dis, le bras départemental ne tremblera pas. Les engagements pris pour le déploiement du Très Haut Débit seront tenus. Toutes les communes disposeront du triple-play à 8 Mégabits(fin 2019-2020). »
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« Dans le cadre de Futurs 21, nous avons invité toutes les grandes entreprises et les start-up départementales à faire de la Côte-d’Or un laboratoire de l’innovation sociale. »
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« Nous avons ouvert à la Fontaine d’Ouche avec Orvitis le 1erappartement complètement connecté. En période de canicule : on pourra suivre les consommations d’eau de la personne âgée, l’ouverture des portes de frigo, avoir des chemins lumineux pour les personnes désorientées… »
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« Je veux dire à tous ceux qui entretiennent artificiellement des oppositions entre Métropole et Département, qu’ils ne rendent pas service à l’idée que nous devons avoir en partage d’une terre où chaque parcelle doit vivre. On a besoin d’une métropole forte. Je le répète sans cesse. Mais l’idée selon laquelle les Métropoles incarneraient à elles seules l’avenir du pays est une idée folle, car elle accélère la désertification, elle accélère le mal-être des quartiers et des villes (…) Et c’est notre rôle, à nous, département, en particulier, de veiller à cet équilibre territorial et humain.
C’est l’essence même de notre engagement. Cet équilibre territorial est une idée moderne, actuelle, car elle a pour objectif de répondre aux attentes de nos compatriotes. »