De nouveaux fleurons sur le campus dijonnais

A la rentrée prochaine, deux nouvelles grandes écoles d’ingénieurs ouvriront sur le campus dijonnais. Dijon Métropole vient de signer avec l’une d’entre elles, l’ESTP Paris (Ecole supérieure des travaux publics), une convention d’objectifs et de moyens pour les premières années scolaires. D’ici 2025, cette école formera 300 étudiants dans la capitale régionale…

En matière d’attractivité, Dijon multiplie les excellents résultats dans les classements nationaux, comme nous nous en faisions l’écho dans notre dernier numéro avec le palmarès Arthur Loyd, où la Métropole occupe la première place des agglomérations de 200 000 à 500 000 habitants. La qualité et la diversité de l’enseignement supérieur y sont pour beaucoup. Plus de 34 000 étudiants, plus de 1500 chercheurs, près de 400 formations, une universitéqui progresse de 100 places dans le prestigieux classement de Shanghaï, de grands noms tels l’ESIREM (en pleine extension), l’ENSA, l’IAE, la Burgundy School of Business, le campus européen de Sciences Po Paris, l’Ecole nationale des Greffes…Dijon a su s’imposer au fil des années dans le concert des territoires formateurs, qui se livrent, eux aussi, une réelle concurrence. Et les bonnes notes devraient perdurer puisque la capitale régionale accueillera deux nouvelles grandes écoles d’ingénieurs sur le campus dès la rentrée prochaine : ESEO(Ecole supérieure d’électronique de l’ouest), qui forme des professionnels dans le domaine des objets et des systèmes intelligents ainsi que ESTP Paris (Ecole spéciale des Travaux publics, du bâtiment et de l’industrie). Ces deux entités partageront à terme les mêmes bâtiments en cours de construction sur 10 000 m2 situés sur le campus universitaire.

« Un mode gagnant / gagnant »

Lors de la signature de convention de partenariat le 29 novembre dernier avec la Métropole dijonnaise, Florence Darmon, directrice générale de l’ESTP Paris, a expliqué le pourquoi de l’implantation dijonnaise : « Le projet de ville intelligente et connectée (ndlr : OnDijon) nous a séduits au moment oùnous cherchions ànous développer sur le territoire national, après avoir réussi à monterplus de 88 partenariats avec des universités du monde entier. François Rebsamen nous a rendu visite sur notre campus de Cachan. Lors de cette première rencontre, nous nous sommes aperçus que nous pouvions mettre un grand projet commun en place, sur le mode gagnant/gagnant !» Après une première promotion dès cette année qui bénéficiera de locaux temporaires avant la finalisation de leur campus dédié (en septembre 2021), cette antenne de l’ESTP Paris accueillera 300 étudiants à l’horizon 2025…Rappelons que l’ESTP Paris, dont la création date de 1891, représente l’école de référence formant en France le plus grand nombre de cadres dans le domaine de la construction et de l’aménagement urbain. Un chiffre illustre parfaitement l’excellence de cette école proposant des formations de bac + 2 à bac + 5 : « 98% des ingénieurs diplômés en 2017 ont été recrutés dans les 4 mois après leur sortie ».

«  Pas des maisons de paille ! »

Aux côtés de Jean-Claude Lagrange, vice-président du conseil régional soutenant également ce projet dans le cadre du contrat métropolitain, le président de la Métropole, François Rebsamen, a souligné : « Il n’existe pas de développement économique sans développement de l’enseignement supérieur ! C’est une très belle opportunité car l’ESTP forme des étudiants dans un secteur extrêmement vivant. Cette école effectue des recherches poussées sur un matériau noble, le béton ». Et le président de glisser à cette occasion, à l’adresse de certains de ses contempteurs : « A ceux qui critiquent le béton, je veux leur rappeler qu’ils n’habitent pas dans des maisons de paille ! » Une chose est sûre, ce message ne s’adressait pas aux professionnels du secteur qui voient cette implantation d’un très bon œil. Pour preuve, l’enthousiasme de Vincent Martin, président de la Fédération régionale de travaux publics (FRTP) : « C’est un honneur d’accueillir àDijon l’ESTP qui représente un véritable ascenseur social. Il fallait pleinement saisir cette opportunitéqui nous permettra de garder nos jeunes particulièrement bien formés sur notre territoire ». Pour ce faire, Dijon Métropole a décidé d’accorder 1,83 M€ en investissement et 1,2 M€ en fonctionnement. Dans le domaine de l’enseignement supérieur, comme l’a également confié François Rebsamen, « d’autres projets aboutiront dans les mois qui viennent… » A suivre donc !

Camille Gablo