Notre-Dame prend les devants

L’Enseignement reste au cœur des tensions et des contradictions de notre société. La « crise » des systèmes scolaires et les difficultés de réformes de celui-ci en sont les indicateurs. On reproche souvent aux pouvoirs publics de jouer les urgentistes pour tenter de circonscrire le nombre toujours plus important d’échecs scolaires…

Par ailleurs, les classes préparatoires aux grandes écoles, qu’il s’agisse du secteur privé ou de celui du secteur public, jouent aujourd’hui un rôle prépondérant a contrario des Universités en proie à des maux endémiques. Très justement, l’initiative du Groupe Colysé-Notre-Dame à Dijon, en Partenariat avec Saint-Joseph, destinéeaux futurs bacheliers – désireux de s’inscrire en classes prépa aux grandes écoles – mérite toute l’attention.

En Côte d’Or, on dénombre 47 078 élèves dans le 1erdegré, et 36 222 dans le second (secteur public). A Dijon, quatre groupes d’enseignement privé – Colysé-Notre-Dame, les Arcades, Saint-Bé et Saint-Joseph se partagent quelque 8 000 enfants ou adolescents scolarisés. Ce chiffre sans cesse croissant est dû à leur réputation de plus grande fiabilité attribuée par un certain nombre de parents, toutes confessions religieuses confondues.

Le Groupe Colysé -Notre-Dame, justement… Il dresse sa silhouette aux numéros 95 et 97 de la rue de Talant. Il a choisi pour ses 2 200 élèves ou lycéens la devise suivante : « Grandir ensemble ». Il comprend écoles maternelle et primaire, un collège, un lycée, ainsi que la classe Prépa/l’ESEO proposant un cycle préparatoire d’études supérieures d’ingénieurs en filière scientifique (1). Pas étonnant que Colysé-Notre Dame recrute sa population de scolaires et d’étudiants en Bourgogne, mais aussi en région Ile-de-France, voire à Lausanne ou Genève ! « Les Suisses considèrent le bac français comme un atout », explique Jean de Matos, adjoint du directeur du groupe, Laurent Bonzom. Pour la deuxième année consécutive, ces deux responsables renouvellent leur association avec Saint-Joseph, « afin de proposer aux élèves de Terminale (S.ES.L, STI2D) trois préparations d’accompagnement aux études supérieures. Il s’agit de modules de 70 heures de cours supplémentaires répartis les mercredis et durant les vacances scolaires – et ce, en complémentarité avec le cursus normal.»

Cette année, 90 élèves adhèrent au système. Soit 30 par module. De telles conditions permettent de bénéficier d’un suivi approfondi – sorte de laboratoire grandeur nature centré sur l’acquis des connaissances, la volonté de se rendre plus autonomes dans le travail, plus créatifs, et très impliqués. On le constate : tout a été repensé à travers une nouvelle approche pédagogique, en collaboration avec les équipes d’enseignants.

Marie-France Poirier

(1)En s’associant, le lycée Notre-Dame et l’ESEO offrent une perspective unique d’études supérieures en filière scientifique, en intégrant à Dijon une Grande Ecole d’Ingénieurs reconnue. L’ESEO Dijon propose ainsi un cycle préparatoire intégré international original, comprenant un semestre à Shanghai.

 

TOUT SAVOIR SUR CES TROIS MODULES DE TERMINALE

La première préparation d’accompagnement est dénommée P1 : elle s’adresse aux lycéens souhaitant poursuivre un parcours post-bac plus économique et social, ouvert sur les Humanités suivantes : Sciences Po Paris, CPGE (BL, ECS, ECE, Cachan), faculté de droit, les IAE.

La deuxième – P2 –concerne les lycéens souhaitant poursuivre un parcours post-bac axé davantage sur les sciences de l’ingénieur, les maths, ainsi que les sciences physiques en vue de préparer une CPGE (MPSI, PCSI et PTSI) ou une prépa intégrée ou encore un IUT.

P3, elle, se veut à destination des lycéens désirant suivre un cursus scientifique : biochimie, biomoléculaire et cellulaire, physique, maths, perspective d’études médicales.

On le voit : la démarche des équipes d’enseignants de Notre Dame est animée par un esprit de compagnonnage intellectuel, par un renforcement des acquis fondamentaux ainsi que par le désir de contribuer à une méthodologie solide de type post-bac.