Ville Amie des Aînés : « Dijon est devenue une référence »

Le réseau francophone des Villes Amies des Aînés – label décerné par l’Organisation mondiale de la Santé – est présidé par François Rebsamen. Sa suppléante à la tête de ce réseau dont l’objectif est d’améliorer le cadre et la qualité de vie des seniors, Dominique Martin-Gendre, détaille les nombreuses actions dijonnaises en faveur des seniors.

Dijon l’Hebdo : C’est en 2010 à Dublin que Dijon obtenait de l’OMS le label Ville Amie des Aînés. Quel chemin a été parcouru depuis ?

Dominique Martin-Gendre : « Dijon est réellement devenue une ville référence pour ses actions auprès des aînés. Le réseau francophone des Villes Amies des Aînés, que préside François Rebsamen, a pris une dimension importante puisqu’il compte aujourd’hui 120 adhérents. Par ce bais, nombre d’échanges et de rencontres se déroulent et chacun peut s’inspirer de ce qui fonctionne ailleurs. Nous sommes ainsi une véritable référence en ce qui concerne l’aménagement urbain. Nous avons, par exemple, poursuivi la piétonisation afin de faciliter aussi les déplacements des personnes âgées dans une ville apaisée. Nous faisons également attention à ce qu’elles bénéficient d’assises adaptées pour qu’elles puissent se reposer. Nous possédons déjà des toilettes publiques mais une réflexion est en cours afin d’en installer davantage. Réchauffement climatique oblige, nous réfléchissons également à l’implantation de fontaines à eau. Dans le cadre toujours de notre Ville amie des Aînés, l’Observatoire de l’Age que je préside a mis en place un groupe de travail portant sur les balades dans les parcs et jardins de Dijon. Avec, pour objectif, d’adapter au mieux nos espaces verts aux seniors. A l’issue, des travaux d’aménagement seront programmés et un guide verra le jour ».

DLH : En parallèle à la piétonisation, comment avez-vous pris en compte le vieillissement dans votre politique transports ?

D. M.-G. :« Nous venons d’être primés par BFM Business pour la mobilité et l’intermodalité. Les seniors bénéficient pleinement des efforts conséquents qui ont été réalisés dans ce domaine. Je pense naturellement à la navette gratuite électrique qui sillonne le centre-ville. Mais aussi à l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite dans le tram et les bus… L’Open Payment, une première en France que Keolis a mis en place dans les transports en commun – et ce, après Londres – rencontre un véritable succès… notamment auprès des aînés qui ne font pas la démarche de prendre un abonnement Divia. L’opération Prioribus, portée par Dijon Métropole, se traduit par plus de sécurité et plus de sérénité pour les seniors. En œuvrant pour leurs déplacements, nous luttons aussi contre l’isolement. C’est une façon de favoriser à Dijon le vieillissement actif… »

DLH : La Maison des Seniors, à proximité de la place de la République, apporte-t-elle pleinement sa pierre à l’édifice ?

D. M.-G. :« La Maison des Seniors nous est aussi enviée. Des villes viennent la visiter parce qu’elle monte en puissance. On y propose des séances thématiques, des accueils cafés… Tout le monde y vient : les seniors évidemment mais aussi les familles, les aidants. Et tout un chacun peut repartir avec le renseignement souhaité. Que ce soit avec la Maison des Seniors, l’aménagement urbain, les transports publics ou encore notre politique culturelle… c’est une ville apaisée, agréable à vivre pour tous, des plus jeunes aux plus âgés, que nous développons. Une ville où il fait bon vivre… et vieillir ! »

Propos recueillis par Camille Gablo