Une résistance de mauvais goût

« Qui dit Gastronomie pense forcément à Dijon. Et la Cité internationale de la Gastronomie et du Vin en cours de construction s’affiche déjà comme un fleuron de la ville en la matière. Elle viendra renforcer un environnement propice. Le menu est particulièrement goûteux et soigné, pour un projet situé au point de départ des Climats du vignoble de Bourgogne inscrits à l’Unesco : des expositions permanentes et temporaires, la prestigieuse école internationale de cuisine Ferrandi, le centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine, un hôtel de prestige, des salles de cinéma, un écoquartier de 540 logements… Le complexe se dévoile un peu plus au fil des semaines, et les Dijonnais – déjà 10 000 à visiter la maison du projet située dans l’ancienne chapelle de l’hôpital – mesurent l’avancement du chantier.

La déconstruction des bâtiments a été réalisée dans de bonnes conditions, l’aménagement des terrains et la pose des VRD sont en cours. Les travaux du parking Monge, juste mitoyen, sont presque achevés tout comme l’installation du réseau de chauffage urbain. Le projet de passerelle piéton qui permettra de rejoindre la Cité depuis la gare et le Jardin de l’Arquebuse est à l’ordre du jour de ce conseil municipal.

Pour autant, le chantier entre aujourd’hui dans une phase critique. Raison pour laquelle, en préambule du conseil municipal, j’ai demandé à la société Eiffage, titulaire de l’appel à manifestation d’intérêt, de faire un point sur le projet.S’agissant d’un projet de grande ambition et d’une grande complexité, son architecture est solide et bien ficelée, n’en déplaise à certains. Eiffage fait du bon travail, tout comme les services de la ville et de la métropole. Les partenaires sont là. Mais la démarche de recours engagée depuis le début par un conseiller municipal d’opposition (1)fait désormais obstacle et personne ne comprend cette persistance aveugle d’un élu pourtant bien isolé, même dans son propre camp politique. Comment comprendre un tel entêtement à nuire à la ville dont on est l’élu ? Ferrandi, Food tech /Village by CA, hôtel Curio by Hilton, Librairie gourmande, association du pôle culture, BIVB… les autorisations administratives propres au projet sont délivrées mais une attitude malfaisante est très regrettable. C’est malheureusement coûteux pour la collectivité, en temps de travail inutile et en argent, et cela perturbe l’avancement d’un projet d’intérêt national, déterminant pour l’économie, l’emploi et l’attractivité de notre métropole, de son département et de sa Région, et plus encore pour ses habitants. »

François Rebsamen

Maire de Dijon

(1) NDLR : François Rebsamen fait allusion à Emmanuel Bichot.