Rentrée : Vous la sentez comment ?

 

François-André Allaert (Dijon Métropole Développement) : « Le renouveau »

« Après une période de transition importante liée notamment à la mise en place des structures de Dijon Métropole et de ses nouvelles attributions,son Agence de développement économique prend également désormais ses nouvelles marques. Grâce à la fidélité des entreprises qui lui ont renouvelé sans faille leur adhésion et au maintien de son budget économique versé par la métropole, l’agence va s’orienter de plus en plus vers la prospection des industries et services susceptibles de venir s’installer à Dijon et notamment dans les secteurs d’excellence de la Métropole : santé, alimentation, numérique mais sans exclusive bien sûr.

Signe fort de ce redéploiement, l’Agence recrute dès cette rentrée trois commercialisateurs qui auront pour tâches principales de prospecter les entreprises urbi et orbi et favoriser leur installation sur les dizaines d’hectares de zones économiques disponibles ou prochainement disponible.

Un autre signe fort sera notre présence renforcée sur les salons économiques qu’ils soient dédiés à l’alimentaire, au numérique ou à l’immobilier en partenariat étroit avec les services économiques de la métropole afin d’offrir de la prospection à l’implantation un continuum sans faille.

Nous continuerons également notre engagement en faveur du succès des projets phares de la métropole et en particulier de la cité internationale de la gastronomie et de « On Dijon », qui fera de Dijon, une des premières métropoles numériques intelligentes. »

François-André Allaert

Président de Dijon Métropole Développement

 

Jean Battault (Dijon Congrexpo) : « Pour le plus grand bénéfice de la métropole »

Je commencerai par une note positive : cette année, l’hôte d’honneur de la Foire est l’Italie et plus particulièrement le Piémont dans le cadre de Vinidivio. Ce pays dont nous sommes tellement proches devrait créer un véritable engouement auprès de nos visiteurs. Les vins, la gastronomie, la culture, l’histoire… tout nous relie à ce pays qui a tant influencé la France.

Dijon Congrexpo, dans un univers extrêmement concurrentiel, continue à attirer de nombreux congrès pour le plus grand bénéfice de la métropole, du département et de la région. L’association de Dijon Congrexpo fait ainsi la preuve de sa pertinence de part son engagement de grand niveau professionnel et de part sa capacité à mobiliser les énergies bien souvent bénévoles pour l’intérêt de la communauté. C’est un modèle économique unique.

De façon plus générale, les réformes pour simplifier la vie des entreprises, la pression fiscale, les incertitudes politiques (Brexit, la remise en cause des accords internationaux par les USA, la dette nationale, la refondation de l’Europe) sont autant d’inquiétudes pour ceux qui se mettent à risque en investissant et en employant. L’espoir doit nous guider. Les responsables d’entreprises ne renoncent pas devant toutes ces difficultés. Souhaitons que les responsables politiques fassent de même.

Jean Battault

Président de Dijon Congrexpo

 

 

Jean-Dominique Caseau (Cassis et liqueurs) : « Des raisons « raisonnées » d’espérance »

Dans un monde d’abondance, qui s’éloigne de la consommation de masse, il est important de mettre en exergue la dimension sociétale des liqueurs et de montrer que non seulement elles épousent les nouveaux courants de consommations mais encore qu’elles initient les tendances et les modes. Ainsi les crèmes de cassis et les liqueurs de Dijon et de Bourgogne se sont ouvertes sans complexe et avec force à l’innovation – sans sacrifier les fondamentaux et les classiques – véhiculant dès lors une image dynamique et moderne, fondée sur une tradition de savoir-faire et de qualité .

Malgré un marché en retrait et une concurrence extérieure atomisée, nous avons, au cours du premier semestre, développé nos ventes ce qui constitue une note d’optimisme pour cette rentrée et pour la fin d’année .

Néanmoins cet optimisme doit être tempérer par notamment deux éléments

– D’une part la filière bourguignonne de production et de transformation est fortement impactée par la faibles récolte  2018 en tonnage qui a été largement perturbée par les fortes températures au moment de la récolte et la sécheresse qui ont entrainé des chutes de fruits et cela pour les deux variétés principales, le Noir de Bourgogne et le Blackdone  Ce déficit de l’ordre de 15% a entrainé des surcoûts mais les aspects qualitatifs et organoleptiques n’ont pas été impactés .

– D’autre part la révision à la baisse des prévisions de croissance 2018 qui va, semble-t-il, peser sur le pouvoir d’achat des ménages et la dynamique de l’économie incite à une certaine prudence .

Mais précisément , dans leur dimension universelle et hédoniste, les liqueurs bourguignonnes et en particulier la Crème de Cassis de Dijon sont inséparables du plaisir, du rêve et de l’évasion. En ces temps d’incertitude et de morosité , nos maisons de Dijon et de Bourgogne pour cette fin d’année s’inscrivent dans une dynamique qui donne à notre activité des raisons « raisonnées » d’espérance en cette rentrée 2018. Avec sans doute d’heureuses surprises dans l’exploration de nouvelles saveurs et l’invention de subtils accords : car le propre des liqueurs est bien d’étonner ! »

Jean-Dominique CASEAU

Président de la filière des acteurs du cassis en Bourgogne

Président d’honneur du Syndicat français des liqueurs

 

 

Hamid El Hassouni (Grand Dijon Habitat) : « Cette rentrée, je la vois complexe mais passionnante ! »

« Complexe, car le Gouvernement a fait des bailleurs sociaux et de leurs locataires des cibles de premier choix. Depuis un an maintenant la baisse des APL, la loi de finances 2018 qui ampute les bailleurs sociaux de plusieurs milliard d’euros et la loi ELAN en cours de discussion au parlement, conduisent à de nombreux bouleversements qui donnent le tournis à beaucoup de nos locataires ! Dans ce contexte, nous verrons si la loi de finances 2019 incarne le retour du « en même temps » cher au candidat devenu Président, ou si elle confirmera le virage libéral constaté en 2018 sur les questions du logement.

Passionnante, car tout cela nous oblige à être combatifs et inventifs. Nous avions anticipé ce qui pouvait l’être et avec le soutien de la Ville de Dijon et de Dijon Métropole, notre Office a engagé un travail silencieux mais essentiel pour réinventer la façon d’accomplir ses missions de service public. Depuis quelques mois cela commence à se voir, à se dire… Nos collaborateurs sont mobilisés et travaillent au quotidien pour être toujours plus réactifs, efficaces. Ils sont aux avant-postes pour réussir la transformation de ce bien collectif qu’est Grand Dijon Habitat. »

Hamid El Hassouni

Président de Grand Dijon Habitat

 

Dominique Grimpret : « Notre Métropole poursuit son développement »

« On peut voir avec optimisme l’avenir : notre Métropole poursuit son développement, les grands projets avancent malgré les tentatives de certains élus adeptes des recours. Ces derniers ayant pour seul but de faire parler de leurs auteurs au détriment de l’intérêt général de notre agglomération.

Le fonctionnement au quotidien s’améliore. Les services administratifs et techniques sont à l’écoute des demandes des communes, notamment des « petites », et l’on peut en être que très satisfait.

Quelques points sont à améliorer : les périodes électorales arrivent, 2019 pour les Européennes et 2020 pour les Municipales. Les ambitions personnelles ou les stratégies de partis commencent à prendre le pas sur la réflexion nécessaire à la bonne gestion de la chose publique. Les rapports entre élus de philosophie proche se tendent au détriment de l’intérêt du plus grand nombre. On peut le regretter d’autant plus qu’un consensus, le plus large possible, sera nécessaire pour l’adoption du PLUIHD en cours d’instruction.

Les transports publics, notamment le fonctionnement du service de bus, sont à améliorer à l’échelle de toutes les communes de notre collectivité. Un effort important a été fait ces dernières années sur le tram, c’est un succès. Le même effort doit désormais être fait sur les autres modes de transports en commun.

La Métropole est récente, son management est en cours de construction.  Il faut se donner le temps nécessaire pour la mise en place d’une gestion ou tous se sentent intégrés et écoutés. C’est le premier défi à relever pour la réussite de cette dernière. Le second défi concerne la proximité avec les citoyens. Ces derniers doivent voir la Métropole comme étant proche d’eux. Il est de notre devoir d’élus de mettre en place les actions en faveur de cette proximité, et ce, dès cette rentrée. »

Dominique Grimpret

Vice-président de Dijon Métropole en charge des petites communes et des PME

 

 

Patrick Jacquier (UMIH) : « Une rentrée pleine de remises en question »

« Je ressens une rentrée pleine de changements, d’innovations, de nécessités d’innovations, de remises en question et surtout un retour à la volonté de consommer des produits bons et frais, d’exposer véritablement notre savoir-faire en matière de qualité de fabrication et de production.

En même temps, je pense que nous allons aussi devoir faire la promotion de nos métiers qui sont extraordinaires, dans lesquels il y a un véritable ascenseur social, mais encore faut-il que l’on montre leur intérêt, et pas uniquement leurs inconvénients. Il faut faire connaître les nombreux avantages de ces métiers en communiquant de multiples manières. Ces professions sont joyeuses, privilégient le contact humain et permettent de s’exprimer pleinement. L’image de notre domaine est aujourd’hui dévalorisée, complètement fausse. En réalité il demande de l’empathie mais aussi l’envie de faire plaisir, et c’est ce que les gens recherchent aujourd’hui.

Le nombre de touristes en France a augmenté, particulièrement à Paris mais peut-être moins en province. Il va donc falloir structurer un peu mieux le tourisme puisqu’il y en a de plus en plus mais il doit être redistribué grâce à des infrastructures adaptées pour accueillir ces touristes. On a aujourd’hui une hôtellerie qui est performante, maintenant il faut la mettre en avant. »

Patrick Jacquier

Président départemental de l’UMIH

 

 

Jean-François Buet (Buet Immobilier) : « Exige beaucoup de toi-même »

Le rituel annuel des interrogations sur l’avenir, les nouveautés ou les changements, ou la mise place de bonnes résolutions, se fait traditionnellement en début d’année mais aussi à la rentrée de septembre. Ces deux rendez-vous sont ancrés dans notre horloge interne. Et chacun s’y prête. C’est l’occasion de se poser des questions. Cela va-t-il aller mieux ?

La situation économique, l’environnement politique, le moral des ménages, les impôts et charges, le pouvoir d’achat, les retraites, tout est sujet à supputation ou inquiétude. Nous y retrouvons souvent des postures semblables : celles des optimistes, celle des pessimistes ou celle des « je m’en foutistes » !

Côté économie, la croissance n’est pas encore totalement au rendez-vous. Côté politique, la confiance au gouvernement est en baisse. Concernant la fiscalité et le coût de la vie, l’embellie n’est pas réellement là : l’annonce de la baisse des impôts n’est encore perçue, c’est le moins qu’on puisse dire !

Après avoir crié haut et fort qu’il n’y aurait pas de nouvel impôt, le ministre de l’économie qui créé des taxes (toute la nuance est là !), vient d’annoncer que « tout le monde sera mis à contribution pour rétablir les équilibres des finances publiques » !

Augmentation du taux de versement du cinquième acompte de l’IS, report de la baisse des cotisations patronales, report d’allègement des charges, explosion du malus de l’écotaxe sur les voitures neuves à essence, mise en place du prélèvement à la source à la charge des employeurs, augmentation des cotisations d’assurance, des taxes foncières et du coût de l’énergie, baisse des remboursements de la sécurité sociale, augmentation du prix de l’alimentation, stagnation des retraites… Le pouvoir d’achat est-il en berne ?

Il faut sans surprise s’attendre à des réactions sociales fortes mais différentes de celles du passé car les syndicats ne font plus recette. Mais le monde bouge. Et il bouge vite et fort.

Nos comportements évoluent et nos exigences également. Le consommateur-client est habitué à toujours plus et mieux. Et cela oblige les entreprises à se renouveler, à innover, à imaginer les services de demain. Il s’agit d’un formidable changement, avec des possibilités à l’infini que nous ne mesurons pas encore. La technologie transforme nos habitudes, nos modes de fonctionnement, notre communication. En fait toutes nos relations.

Facebook, Google, Amazon, Instagram, mais aussi la géolocalisation des commerces, et les avis clients sur les portails ou les sites, nous guident dans nos comportements quotidiens mais nous rassurent sur les délais, sur le service et sur la qualité des produits marchands.

La nouvelle génération Y représente plus de 40% des actifs en France à ce jour. Avec des emplois de nature beaucoup plus diverse que ceux de nos ainés (étude du CEREQ), ces nouveaux consommateurs n’ont pas d’apriori, ils ne regardent plus la télévision, ni le journal de 20 heures ! Ils ont les informations en direct de chaque coin du globe et en temps réel. Ils regardent des vidéos ou des films sur smartphone ou tablette. Les journaux papiers sont boudés.

Ces jeunes deviennent une cible marketing qui n’est atteignable pratiquement que par le digital. Tout cela est un formidable changement qui oblige à plus de professionnalisme, de transparence, d’engagement et de sens critique.

Alors, et si la philosophie nous guidait simplement vers l’opportunisme ? L’opportunisme dans le bon sens, celui qui nous guide vers les opportunités nouvelles. Vers la créativité. L’immobilier n’y échappera pas.

Avec la santé et l’emploi, le logement fait partie des préoccupations majeures de nos concitoyens. Hors le niveau des prix est devenu inaccessible dans certaines villes avec des augmentations sur 12 mois, de près de 6% à Paris et Lyon et plus de 9% à Bordeaux.

Notre capitale des Ducs de Bourgogne, pour sa part reste plus sage avec des prix qui supportent + 2% sur la même période (cf Conférence FNAIM du 27 juin dernier). La baisse des taux de crédits immobiliers (la moyenne de taux est à peine à 1,50%), l’allongement de la durée des prêts (jusqu’à 30 ans), ont globalement atteint leurs limites.

Dans ce contexte, que souhaitent les vendeurs, les acquéreurs, les locataires, les bailleurs, ou les copropriétaires ? Des tarifications claires, des explications plus précises de la part des professionnels, et des engagements forts. Tout cela acté, il nous faut nous rassurer. Chacun a besoin et aura toujours besoin d’un logement.

Nous vivons désormais en moyenne moins nombreux dans des appartements plus grands qu’il y a 50 ans. Et le besoin ne cessera pas, il évoluera. Notre alimentation se modifie, et pas toujours dans le mauvais sens. Les conseils pleuvent sur les qualités de tel ou tel légume, fruit, ou plante. La médecine fait d’énormes progrès et notre durée de vie s’allonge ainsi que le confort qui l’accompagne.

Il faut donc croire en l’avenir. Cette rentrée sera une occasion de s’interroger sur soi en premier lieu, et sur notre adaptabilité ensuite à notre nouvel environnement.

Soyons curieux et gardons notre libre arbitre. Alors la rentrée sera belle et active.

Je finirai avec une citation de Confucius : « Exige beaucoup de toi-même et attends peu des autres. Ainsi beaucoup d’ennuis te seront épargnés. »

Jean-François Buet

Ancien président national de la FNAIM

Président du groupe Buet Immobilier

 

Laurent Bonzom (Notre-Dame) : « Poursuivre le travail de fond »

« La rentrée du collège Saint-François de Sales et du lycée Notre-Dame s’est faite dans la sérénité. Les résultats aux examens de la session de juin dernier, pour le Brevet comme pour le Bac, ont été excellents. Les équipes sont au complet et les effectifs sont en hausse avec notamment l’ouverture d’une 8edivision de 6e. Les deux établissements poursuivront en 2018/19 le travail de fond dans lequel sont engagés l’ensemble de leurs équipes visant à proposer une offre diversifiée et renforcée, en particulier dans le domaine des langues vivantes, et un accompagnement de qualité pour tous les élèves accueillis passant par une adaptation constante dans les domaines de l’évaluation de manière générale, de la différenciation pédagogique, de la mixité scolaire ou encore de l’accompagnement à l’orientation qui constituera un des axes prioritaires de la réforme du lycée à mettre en œuvre dès cette année et jusqu’à la session 2021 du bac dans sa future version. Le travail ne manquera donc pas. N’oublions pas, non plus, la chorale du collège qui, l’an dernier, ne comptait pas moins de 120 chanteurs. »

Laurent Bonzom

Directeur des collège et lycée Notre Dame

 

 

Didier Levray (Notaires de Côte d’Or) : « Un effort toujours soutenu vers la dématérialisation et les nouvelles technologies »

« Pour le Notariat de Côte d’Or, la rentrée s’inscrit dans la continuité de processus qui sont déjà enclenchés.

Tout d’abord une activité soutenue dans l’immobilier.

Après une année 2017 exceptionnelle par le nombre de transactions enregistrées dans les offices notariaux, l’année 2018 devrait confirmer le dynamisme du marché immobilier même si elle sera probablement moins intense en raison d’un début d’année un peu mou.

Nous avons constaté que depuis le dernier trimestre 2017, les prix de l’immobilier dans notre département sont à nouveau repartis à la hausse, après 6 années de baisse continue.

Mais le marché immobilier est très sensible à la conjoncture économique globale : une croissance moins forte que prévue par le gouvernement, un débat budgétaire qui s’annonce tendu et des mesures restrictives de la dépense publique dans la prochaine loi de finance pourraient avoir un effet négatif sur le marché de l’immobilier.

Ensuite, l’augmentation du nombre des offices notariaux.

La quasi-totalité des nouveaux offices notariaux voulus par la Loi Croissance a désormais été créée. Ainsi en Côte d’Or, ce sont, actuellement 15 nouvelles études notariales qui ont vu le jour, dont 7 au cours de l’été.

Parallèlement le nombre de professionnels a considérablement augmenté, passant désormais à 114 notaires. Cela représente une augmentation du nombre d’office et du nombre de notaires supérieure à 30 % ce qui énorme pour une profession comme la nôtre.

Enfin, un effort toujours soutenu de la profession vers la dématérialisation et les nouvelles technologies.

L’action engagée depuis plusieurs années pour promouvoir l’acte authentique électronique a été un succès puisque désormais, dans notre département 7 actes notariés sur 10 sont dématérialisés. Aujourd’hui de nombreux offices s’équipent en visioconférence qui leur permet de tenir des rendez-vous avec des clients non présents et qui leur permettra dans les prochains mois de signer des actes notariés électroniques à distance.

Il faut noter que de plus en plus d’offices s’engagent dans une démarche globale « zéro papier » ce qui constitue une véritable révolution dans notre profession.

Le but de ces actions est d’adapter la profession aux nouvelles conditions technologiques et aux nouveaux comportements des consommateurs.

Des inquiétudes demeurent cependant pour l’avenir.

La totalité des nouveaux offices notariaux est implantée en territoire urbain : agglomération dijonnaise et Beaune. Pour le moment le maillage territorial reste assuré en Côte d’Or mais on peut craindre, comme c’est déjà le cas dans d’autres départements, que des petits offices ruraux disparaissent leur titulaire préférant s’installer (désormais librement) en ville. En effet, ce sont les plus petits offices notariaux qui sont les victimes de la Loi Croissance avec une diminution de la rémunération à l’acte très significative et un nombre croissant d’actes faits à perte. Le service public notarial est une vraie réalité en campagne, mais jusqu’à quand ? le marché immobilier reste à la peine en campagne ; qu’arriverait-il en cas de ralentissement de l’économie comme nous l’avons connu dans le passé ?

Des inquiétudes également pour les nouveaux offices notariaux qui devront trouver leur place et se constituer une clientèle suffisante pour que leurs titulaires puissent vivre décemment. Le notaire est un officier public, détenteur du Sceau de l’Etat français, chargé d’assurer un service public d’accès au droit et de sécurisation des contrats. En tant que tel il n’a pas le droit à la publicité et au démarchage qui sont contraires aux obligations de dignité et de réserve que lui imposent la déontologie de la profession. Tant que l’activité économique et le marché de l’immobilier sont dynamiques, on peut raisonnablement espérer que les nouveaux offices notariaux seront viables mais qu’arriverait-il en cas de ralentissement économique ?

Quels que soient les espoirs et les craintes, les instances professionnelles notariales et particulièrement la Chambre départementale des Notaires veillent à la cohésion et à la modernisation de la profession qui sont la meilleure garantie de la qualité du service rendu à la clientèle.

Didier Levray

Président de la Chambre des Notaires de la Côte d’Or

 

 

Olivier Lévy (Librairie Gibert Joseph) : « Une belle rentrée littéraire »

« Cette rentrée, elle sera dynamique ! Stéphane, Olivier, Sophie, Fabienne, Faustine, Myriam, Matthieu, Jeanne, Clémence  et Mathilde, sont plus motivés que jamais au sertvice de cette grande et belle librairie Gibert Joseph. Avec 567 romans neuf et d’occasion à consommer sans modération selon ses goûts… La rentrée, c’est aussi des cahiers, des crayons et toutes les fournitures de papeterie qui chuchotent depuis déjà plusieurs semaines ! Ils sont prêts à vous accompagner pour l’année scolaire…

Une rentrée, enfin, dans le calme d’une rue désormais sans bruit, pleinement ouverte aux piétons où il fait bon flâner, acheter ses lectures d’occasion à l’état neuf et se laisser emporter par la beauté du square des ducs de Bourgogne, à l’abri de la tour Philippe le Bon. »

Didier Lévy

Directeur de la librairie Gibert Joseph.

 

 

Catherine Petitjean (Mulot et Petitjean) : « Bientôt les salons »

« La rentrée de septembre  est une période que j’apprécie particulièrement  à titre professionnel.

Elle marque le début de notre grosse saison de production et forcément elle est toujours remplie d’espoir.

C’est aussi la saison des salons.

Mi-octobre 2018 nous participerons au SIAL à Paris, grand moment d’échanges et de partage avec nos clients, nos futurs clients et les équipes. »

Catherine Petitjean

PDG de Mulot et Petitjean

 

 

Vincent Martin (Travaux publics) : « Déterminer les priorités d’action »

La profession des Travaux Publics souhaite que les réseaux, dans toutes leurs composantes se situent en effet au cœur des politiques… La communication figure incontestablement parmi les piliers du développement économique et social des territoires. A ce titre, nos entreprises sont les acteurs majeurs dans le domaine de la construction des réseaux de communication ou de transport d’énergie !

Il nous faut porter un regard à plusieurs niveaux du fait de la nouvelle organisation territoriale car les décideurs économiques impactant l’activité de notre secteur (relevant pour rappel à 70% de la commande publique) et par conséquent le chiffre d’affaire de nos entreprises, se situent dans toutes les strates de décisions.

Sur le plan national, nous attendons des décisions fortes du Comité d’Orientation des Infrastructures afin qu’un budget adapté soit fléché sur des grands projets nationaux structurants sur la période 2018-2037 (routes, voie ferrées, voies fluviales et travaux portuaires…) et pas simplement dans le cadre du Grand Paris. Pour ce faire, 3 scénarii sont envisagés, nous aimerions bien évidemment que ce soit le plus ambitieux pour notre pays qui soit retenu, mais il semblerait que le premier scénario ait la faveur du gouvernement… Pour rappel, notre pays est passé de la première à la septième place entre 2011 et 2017 en matière de qualité de nos infrastructures selon l’OCDE. Par conséquent, l’Etat doit cesser de jouer « petits bras », notre économie, notre sécurité (cf pont de Gènes), en dépendent…

Sur le plan régional, nous souhaiterions que le Contrat de Plan Etat Région 2015-2020 budgété à hauteur de 383 millions  d’euros soit accéléré car nous déplorons une réalisation de celui-ci qu’à hauteur de 30% à ce jour…

Pour autant, nous devons faire face à un regain d’activité évident courant 2018 assorti d’un départ massif de nos salariés à la retraite sur la période 2012-2022. Par conséquent , nous devons capter de nouveaux talents, tant au niveau de la production que sur le plan de l’encadrement de chantier. Pour ce faire, nous comptons beaucoup sur le Pacte d’Insertion par les Compétences (PRIC), porté par l’Etat. Nos organismes de formation (CFA TP et Forma TP) ont la capacité d’accueillir des publics et offrir un panel de formation allant du niveau CAP au niveau ingénieur. Notre secteur est un véritable ascenseur social pour toute personne qui souhaite progresser !

Sur le plan local, nous aspirons à ce que des diagnostics de nos réseaux soient établis (voiries et eaux…) afin de déterminer les priorités d’action. Les Communautés de Communes (EPCI) sont à ce titre les décisionnaires majeurs sur ces sujets et 2019 c’est déjà demain…Les appels d’offres doivent sortir rapidement afin de rassurer nos entreprises en terme de visibilité.

Pour cette rentrée nous cultiverons donc l’optimisme, mais les semences appartiennent aux élus !!!

Vincent Martin

Président de la fédération régionale des Travaux publics de Bourgogne – Franche-Comté