Les brèves de Jeanne Vernay

 

Chapeau… melon !

Vous connaissez la recommandation : 5 fruits et légumes par jour… Encore faut-il pouvoir les acheter ! Et qu’on ne me dise pas que la canicule a fait chauffer les prix ! Justement, au coeur du mois d’août, rentrant de vacances, me voilà cherchant désespérément une boulangerie ouverte un dimanche matin. Coup de chance, à Fontaine-lès-Dijon, un carton portant la mention « dépôt de pain » sur la vitrine d’un primeur me fait pousser un « ouf » de soulagement. Du pain, il en restait. La chance enfin me souriait. Par délicatesse ou politesse, ou les deux à la fois, il m’a semblé normal d’acheter une bricole en plus. Mon dévolu s’est porté sur un melon de taille moyenne ressemblant à tous les melons mais qui avait la particularité d’avoir de la cire rouge au bout de la queue. Une petite touche élégante… Je prends donc mon melon et, bien sûr, une baguette. Je tends un billet de 10 € et le commerçant, après avoir pris soin de taper les deux montants sur sa caisse, m’annonce « 10,10 € ». Oui, vous avez bien lu -comme j’ai bien entendu- 10,10 € ! Sachant que la baguette, guère plus grosse qu’une ficelle, était vendue 1,50 €, une rapide soustraction me donnait cette information grotesque et délirante : le melon me coûtait 8,60 €. J’ai hésité à sortir une pièce de 10 centimes tant je fulminais intérieurement. Il y avait du monde derrière moi et je me suis bêtement exécutée sans la moindre remarque.

J’ai bien évidemment raconté cette mésaventure le midi à mon mari. Il m’a simplement dit : « Tu es conne, moi, à ta place j’aurais reposé le melon ». Je n’ai pas bronché mais le dimanche suivant c’est mon mari qui est allé au pain !

SNCF pas limpide pour un sou

Apparemment les problèmes de la SNCF sont clairs comme de l’eau de source. Jugez-en. J’avais à me rendre à Paris le vendredi 24 août. J’avais réservé une place dans le TGV au départ de Dijon prévu à 9 heures.Bref, les voyageurs étaient à peine installés, que l’un des contrôleurs nous annonce un retard d’environ une heure à la suite à la défaillance d’un feu de signalisation. Nous sommes arrivés gare de Lyon à environ 11 h 45 au lieu de 10 h 32. Sur le quai nous attendaient une bonne dizaine de gilets rouges brandissant une demi-bouteille de Cristalline ! Quant aux formulaires de dédommagement à remplir en cas de gros retard, je n’ai pas manqué de noter que l’on ne nous en a pas distribués. Je pense que la SNCF comptait sur les vertus de l’eau Cristalline sensée faciliter le transit… digestif.

Un bon point cependant à attribuer à l’équipe de contrôleurs qui s’est décarcassée pour trouver des solutions aux nombreux voyageurs ayant des correspondances à prendre. Quand on sait que le réseau est fort vétuste, on peut s’interroger sur la responsabilité des cadres dirigeants à qui personne ne demande réellement de comptes ou n’exige une remise en cause de leurs choix stratégiques. Finalement qui paie véritablement les pots cassés, si ce n’est le petit personnel naviguant à bord des TGV, des TER ainsi que des Inter-cités ?

 

Fnac Nec Mergitur…

J’ai acquis un smartphone il y a 2 ans à la Fnac. Lequel ne m’a toujours pas livré tous ses secrets. Je pense en être d’ailleurs totalement responsable. En tout cas, je me suis trouvée empêtrée  dans un imbroglio tout un week-end : j’avais fait une fausse manipulation qui empêchait l’un de mes contacts de me joindre. Le lundi matin 10 heures, j’étais à la Fnac de la rue du Bourg, où une charmante jeune femme a déverrouillé le numéro de téléphone. Et ce, illico presto. Bravo pour ce clic-clac Fnac.

 

 

Attention prix ronds !

Les prix ronds affichés à la devanture ne sont pas si carrés que ça. Vous lisez 50% de rabais et vous vous réjouissez d’avance. Erreur, lorsque vous arrivez à la caisse pour régler votre achat, il faut en fait acheter un 2èmearticle pour que « le moins cher des deux soit à 50% » (sic). Soit vous exigez qu’on vous permette d’acheter la moitié d’un jean Denim, soit vous reposez le tout pour aller tenter votre chance ailleurs. Chez les Grecs, Hermès était le dieu du commerce et des… voleurs.

 

 

TGV  moins cher que Lidl ?

La SNCF, encore elle ! Oui, pour vous dire qu’elle entame le 1erépisode de sa saison automne. Miracle ! On croirait regarder à la télé le documentaire-fiction intitulé Ces trains qui font rêver. Oyez l’affaire : il me faut à nouveau repartir pour Paris. Je passe par la case-départ – le guichet-clients et ses attentes interminables – pour un trajet en TGV avec un départ le 31 août et un retour le 2 septembre. Soit respectivement 50 € et 20,50 €. M’étonnant de la différence fantastique de coûts, l’agent SNCF de m’expliquer qu’au mois d’août « c’est plus cher car il y a beaucoup d’usagers, alors qu’en septembre le trafic est faible et donc la demande de billets moindre. » Il y sans doute une raison à cette politique commerciale conduite par la SNCF qui oublie qu’elle demeure encore une société de services publiques. Rappelons lui qu’on emprunte le train par nécessité et souvent dans l’urgence, et non pour combler les périodes creuses !

 

 

Un été vénitien au musée Magnin

Le musée Magnin abrite un ensemble particulièrement riche de l’école vénitienne du XVIe au XVIIIe siècle. Jeanne et Maurice Magnin ont en effet collectionné avec bonheur les artistes de la Lagune, en réalisant diverses acquisitions. 
Deux tableaux par Giovanni Cariani, peints vers 1515-1530 et La Mort de Léandrepar Giulio Carpioni (vers 1665), ouvrent cette présentation, qui s’intéresse plus particulièrement au XVIIIe siècle. Parmi ces œuvres de premier plan,  le Suzanne et les vieillards, peint vers 1710 par Giovanni  Antonio Pellegrini et qui a bénéficié du soutien financier de la Société des Amis des Musées de Dijon pour une restauration remarquable. Le travail réalisé par Françoise Auger-Feige a en effet permis de révéler les couleurs subtiles de la composition (tonalités orangées de la grande draperie de Suzanne, caractéristique de l’art pimpant de son auteur).

Grâce à la participation du Musée des Beaux-Arts et de la bibliothèque municipale de Dijon, ainsi qu’aux prêts généreux d’un particulier, le musée vous propose, jusqu’au 11 novembre prochain, un voyage vénitien pour accompagner et prolonger l’été…