« Dans une lointaine contrée, une marquise rêvant d’une vie luxueuse, d’un monde fantastique, fait de magie, d’incantations et de grands duels entre de preux chevalier, convoite l’héritage d’un somptueux château… ». C’est ainsi que l’on pourrait conter l’histoire, le fil rouge, de la toute nouvelle revue du Cabaret Odysséo, nommée Héritage, que l’on découvrira sur scène dès le 15 septembre.
Le fantastique face à la réalité, voilà la dichotomie qui a habité Jean-Marie Éblé, metteur en scène, lors de la création de la revue Héritage. Il incarne également le personnage principal, fantasque comme à son habitude… Cet homme qui pour réaliser son rêve, vivre sa vie de château, se travestit et devient marquise, avant de perdre pied en affrontant « les vrais choses de la vie », voyant les combats de chevaliers détrônés par ceux des banquiers et autres huissiers. Héritageraconte ce désenchantement en musiques, en danses, en acrobaties, en chants, avec bien sûr, une touche d’humour et d’absurde. Au fil des tableaux, à vous d’écrire l’histoire de cette marquise déboussolée, en faisant usage de votre imagination, sans modération !
Une revue qui bouscule les codes
Durant une heure trente, les performances se succèdent, des grands classiques du music-hall, à l’image du célèbre Cancan bourguignon, aux numéros les plus modernes. La sélection musicale éclectique laisse à Jean-Marie Éblé tout le loisir d’exprimer son excentricité, son goût pour le rock’n roll et d’explorer les nombreuses facettes de son personnage. Pour écrire son spectacle, il s’est imprégné des tendances actuelles, de la tradition burlesque du cabaret, mais aussi de l’ambiance intimiste de la superbe salle du Cabaret Odysséo.
Nourri de références variées, du classique à la musique électronique, il compose aussi quelques uns des morceaux qui rythment cette revue. Le décor, qui donne tout son relief à la scène, est pensé dans les moindres détails, chaque pièce est unique, de l’éclairage au mobilier. Au fond, un écran LED complète ce panorama fantastique, s’intégrant parfaitement à la mise en scène avec des images créées sur mesure. Elles aussi traduisent la frontière entre le magique et le réel, le passé et le présent. Il y aura bien sûr des paillettes, des plumes, des robes de princesses, du rêve, mais cette revue bouscule aussi les codes pour que les spectateurs, tous âges confondus, se reconnaissent dans cette œuvre.
Des artistes qui viennent d’Ukraine, de Russie, d’Ethiopie…
Bien qu’il ait des allures de diva lorsqu’il est sur le devant de la scène, Jean-Marie Éblé n’assure pas le spectacle seul, il s’est entouré de 4 danseuses, 2 danseurs et 2 acrobates. La troupe, venus d’Ukraine, de Russie et d’Ethiopie, a eu la chance de travailler avec l’un des meilleurs chorégraphes de Kiev, Oleksandr Leschenko, un prodige de 29 ans seulement. Durant 10 jours, il leur a appris une dizaine de danses, toutes improvisées, inspirées des émotions transmises par Jean-Marie et ses acolytes et du rythme des mélodies.
Les 6 autres chorégraphies qui composent la revue ont été créées par Annia, l’une des danseuses, preuve que chaque membre de cette équipe est un artiste à part entière. Chacun est d’ailleurs invité à apporter son talent, sa particularité pour enrichir le show. Ainsi, vous découvrirez deux numéros uniques de mains à mains et d’antipodisme humain, une discipline incroyable mêlant jonglage avec les pieds et acrobaties, réalisée au sol.
La première partie est toujours assurée par Jean-Marie, mieux connu sous le nom d’Octave-Octavia, son indémodable, infatigable et absurde personnage. Les habitués du Cabaret Odysséo le connaissent bien , mais savent aussi qu’il se renouvelle sans cesse, chaque spectacle offrant son lot de surprises. Cette saison, il revient avec ses 4 octaves, mais aussi et surtout avec de nouvelles chansons. Il a fait appel, et c’est inédit, à un magicien qui a plus d’un tour dans son sac… Sur scène ou passant de table en table, ils multiplient les petites et grandes illusions, laissant ses spectateurs bouche bée. Comme toujours, le spectacle s’accompagne d’un repas, participant à l’éveil des sens des convives qui le temps d’un soir, auront eux, la vie de château !
Léa Chauchot