Handicap : Isabelle Grivelet veut faire bouger les lignes

 

C’est en tant qu’Auxiliaire de Vie Scolaire dans un établissement de Chenôve qu’Isabelle découvre le quotidien d’adolescents en situation de handicap, physique ou mental. Déjà sensible à leur cause, la Dijonnaise observe, écoute et tente de comprendre ce que ressentent ces jeunes. C’est ainsi qu’elle réalise l’isolement dans lequel ils vivent mais aussi l’importance du regard des autres, souvent faussé. Isabelle décide donc de valoriser ces jeunes et de faire changer l’idée qu’on a souvent du handicap.

Déjà musicienne, Ballerina Ange de son nom d’artiste, choisit la chanson pour s’exprimer. Après un an de travail et de réflexion, elle enregistre un premier titre intitulé S.O.S. Dans un style pop rock qui correspond à son caractère et permet d’interpeller plus franchement le public, Isabelle met des mots sur la souffrance des enfants et adolescents en situation de handicap : « Je voudrais donner de l’espoir aux personnes concernées, les valoriser et montrer sous un œil positif les différences nées de handicaps ; mon dynamisme peut servir à faire évoluer l’image qu’on a des personnes handicapées, qu’elle soit moins pesante pour eux et ne crée pas de barrière avec les autres ».

Le public visé est donc à la fois les jeunes handicapés et ceux qui ne le sont pas, pour permettre de faire tomber les préjugés, d’encourager les rencontres, de favoriser le vivre ensemble et comme le clame la chanson, de « rechercher les liens et la tendresse ».

En ce moment, Ballerina Ange lance un financement participatif pour pouvoir enregistrer les 8 autres titres déjà écrits et qui, avec S.O.S, composeront son 1eralbum. Aidée notamment par la Chambre de Commerce de Dijon et son application « Swabbl », la chanteuse espère rassembler les fonds qui lui permettront de mener à bien ce beau projet.

Parallèlement à son album et avec la même volonté, Isabelle a créé une entreprise début 2018 : « Les Anges de la mode » est une société de gestion d’événementiel pour les enfants handicapés, qui leur permet de défiler à l’occasion d’événements publics, de s’intégrer aux autres et de vivre des expériences qui leur étaient interdites avant. Le 13 avril dernier, durant « la Nuit du Prince » organisée à Dijon, des enfants atteints de trisomie ont ainsi défilé en compagnie des autres. Les enfants sont repartis des étoiles plein les yeux à la plus grande satisfaction d’Isabelle.

Caroline Cauwe