Talents féminins sous la Coupole

 

La salle de la Coupole que la ville met à la disposition d’artistes réserve de bien belles surprises. Tout récemment, l’association Alizarine qui rassemble des talents féminins a permis de mieux faire connaître le travail de plusieurs Dijonnaises, dont notamment les œuvres picturales de Madeleine Réaut, les étonnantes calligraphies de Lu YI-Ling et trois superbes sculptures de Joëlle Farenc.

 

Joëlle Farenc, justement… Ancienne professeure de musique au Lycée Carnot, elle a marqué l’esprit des élèves par ses qualités de pédagogue, son talent à communiquer – même aux plus récalcitrants – connaissances et amour pour les grandes œuvres du répertoire. Dans ses classes, elle était habitée par cette fougue que l’on retrouve aujourd’hui dans ses sculptures en terre (quelques-unes en bronze également).

Dans le cadre de la récente exposition organisée par l’association Alizarine, les amateurs ont pu apprécier trois de ses créations : la Chevelure, Femmes et Rapace. On le saisit au premier regard posé sur son œuvre, Joëlle Farenc possède un tempérament léonin et aime plus que tout sculpter… la faune de nos régions. Sa « patte » d’artiste lui a valu d’être primée deux fois, avec notamment un prix spécial du jury en 2016, à la Biennale animalière de Rambouillet. On la retrouvera cet été à Beaune du 25 juin au 8 juillet, à la Chapelle Saint-Etienne, où elle exposera une dizaine d’œuvres. Et en mars 2019, c’est la Caisse d’Epargne, rond point de la Nation, qui accueillera pour plusieurs mois ses réalisations.

Le public appréciera particulièrement le bestiaire puissamment sculpté d’une artiste habitée par une force intérieure et une créativité tellurique…  Depuis plus d’une  décennie, elle s’adonne à la sculpture – essentiellement  animalière -, « même si le travail du corps humain me passionne », explique-t-elle.  Elle a eu la joie, il y a quelques années, de voir ses œuvres exposées à la galerie d’art Monod, rue d’Ouessant à Paris : « J’aime toucher, pétrir la matière. Je « fais terre », au sens littéral du terme ! Ce n’est pas  la même sensation qu’avec celle ressentie dans la musique qui, elle, est volatile et fugue avec le temps ».

 

M-F. P