Le CHU retrouve l’équilibre financier

 

Le CHU Dijon Bourgogne vient d’adopter son nouveau projet d’établissement pour la période 2018-2022. Et le patient y occupe une place de choix.

 

C’est certainement la conclusion du dernier projet médical, alors que le CHU Dijon Bourgogne était jusqu’à présent endetté, il a retrouvé un exercice positif en 2017, affichant un résultat de 15,9 millions d’euros (voir encadré). De quoi repartir du bon pied pour ce nouveau projet d’établissement pour la période 2018-2022. « Un projet réaliste, ambitieux et fortement mobilisateur […] qui allie les soins, la recherche et l’enseignement », confient Elisabeth Beau, directrice générale du CHU Dijon Bourgogne, en compagnie du Professeur Yves Cottin, président de la Commission médicale d’établissement (CME) et « avant tout, un projet ancré dans les besoins de la population dans ses différents territoires ». La directrice générale du CHU Dijon Bourgogne estime la capacité à investir de l’établissement à 25 millions d’euros par an sur les cinq prochaines années.

 

135 actions de développement et d’organisation

C’est le fruit d’une année de travail et de réflexion. « Ce nouveau projet d’établissement a été pensé avec les quelques 7 000 membres du personnel du CHU Dijon Bourgogne », explique Elisabeth Beau. Pour définir les axes majeurs de développement du CHU dans les cinq années à venir, l’ensemble du personnel a été mis à contribution et 135 actions en sont ressorties. 11 axes principaux ont été identifiés, comme le développement de l’action territoriale du CHU, l’innovation dans les techniques médicales et chirurgicales, ou encore l’amélioration des organisations médicales et soignantes pour gagner en fluidité, en qualité et en efficience.

Élargir la palette des prises en charge médicales et chirurgicales est aussi à l’ordre du jour pour un CHU qui se veut être un acteur majeur de la cancérologie régionale.

L’ambulatoire la formation des professionnels médicaux et paramédicaux et les liens avec la médecine de ville sont aussi des axes de travail pour les cinq années à venir. Et bien sûr, la prise en charge des patients.

 

Les urgences réorganisées et désengorgées

Patients dont la typologie a été revue. « Nous parlerons maintenant de patients épisodiques et de patients chroniques, mais aussi de populations fragiles poly-pathologiques », explique le Professeur Yves Cottin. Parmi les grandes questions, celle des urgences. La directrice générale du CHU Dijon Bourgogne a insisté sur le fait que les urgences faisaient désormais partie intégrante de l’établissement, avant de confier une volonté de regrouper les urgences enfants et adultes pour n’avoir plus qu’un seul hall d’accueil duquel seraient ensuite dispatchés les patients selon leur typologie dans le but d’améliorer la prise en charge de ces patients – plus de 93 000 l’an dernier – et de diminuer le temps d’attente, en déléguant certaines tâches.

 

Antonin Tabard