Le bois s’invite dans la ville du futur

 

La Société Est Métropole a présenté dans les locaux de la Caisse d’Epargne Bourgogne Franche-Comté, ses projets immobiliers novateurs. Le lieu n’a pas été choisi au hasard, la SEM est en effet en charge de la construction du nouveau siège de la banque régionale et du parking silo mutualisé à Valmy. Thierry Coursin, PDG de la SEM et président de la société LCDP, a, à cette occasion dévoilé ses ambitions en matière de construction durable et d’innovation, en mettant le bois à l’honneur. Zoom sur cette filière d’hier et de demain…

 

La SEM et la Caisse d’Epargne Bourgogne Franche-Comté ont tenu à organiser cet événement avant le lancement, le 11 avril, du Forum International de la Construction Bois au Palais des Congrès de Dijon, afin de mettre en lumière les talents bourguignons dans cette filière d’avenir. En 2017, avec l’appui de la LCDP, la SEM a créé Forest Arius, une entreprise qui mise sur le bois, « matière première universelle et intemporelle », et son intelligence. Elle s’inscrit ainsi dans la démarche de transition écologique et construit autrement. A Valmy, Forest Arius livrera en septembre 2018 puis fin 2019, un parking mutualisé de 563 places ainsi que le nouveau siège de la Caisse d’Epargne Bourgogne Franche-Comté, d’une surface de 9 500 m2, qui formeront le plus grand ensemble bois de France.

 

A la fois sobres et performants

Fabien Chauve, en charge du pôle Ressources et Communication de la CEBFC, était bien sûr présent pour manifester sa solidarité à l’égard de la SEM, de Forest Arius, et de cette dynamique de construction aux enjeux économiques, écologiques et territoriaux considérables. Il a aussi rappelé que ce projet se veut un exemple de « RSE » (Responsabilité Sociale des Entreprises), notamment pour son volet écologique. Les discussions et les études autour de ce vaste chantier ont débuté il y a près de deux ans pour aboutir, très prochainement, à la création de bâtiments « différents », à la fois sobres et performants.

 

 

Le bois, une matière première « très ancienne », comme l’a souligné Thierry Coursin, sait aujourd’hui se renouveler pour investir le paysage urbain. La Bourgogne Franche-Comté n’est pas en reste puisque de la production à la transformation, elle dispose de tous les savoir-faire. Des savoir-faire sur lesquels la SEM et Forest Arius s’appuient pour développer et soutenir une économie régionale autour de ce matériau durable. Forest Arius a d’ailleurs participé en 2017 au salon mondial Woodrise à Bordeaux, rassemblant les grands acteurs de ce secteur, au cours duquel elle est devenue signataire de la « Wood Alliance » : un pacte de développement et de soutien à la construction bois. Facilement transportable, il offre des délais et des coûts de construction réduits et semble être synonyme d’avenir.

 

Dijon, ville pionnière

Le siège et le parking ont été conçus par le cabinet d’architecture Graam, en collaboration avec le Professeur Wolfgang Winter. Une base de béton, prisé pour ses performances phoniques, surplombé d’une large charpente à colombages traditionnelle : voilà ce qui constituera le nouveau siège. Une double façade ou « double peau » en bois, dédiée à la protection thermique, viendra recouvrir la structure. Ces deux matériaux seront assemblés en amont, notamment pour former les planchers, avec la plus grande précision.

Le parking silo mutualisé sera, quant à lui, le premier entièrement démontable et déplaçable en France. Il répondra ainsi à la transition vers un territoire urbain durable et à la modification des comportements des usagers. Pour Thierry Coursin, l’architecture ne doit pas être réduite à un objet d’art : « La SEM prend en compte l’intérêt de l’ensemble des acteurs de vie sur un territoire », ainsi, « ces objets prennent vie et s’intègrent totalement dans l’espace urbain ». Ces bâtiments feront donc de Dijon une ville pionnière non seulement dans la filière du bois, mais aussi dans la construction de demain…

Léa Chauchot