Édouard Philippe : « Un dialogue franc, sincère et respectueux »

 

À l’occasion des journées nationales de France Urbaine, le premier Ministre, Édouard Philippe, est venu à Dijon participer à la plénière du 5 avril, en compagnie de François Rebsamen et Jean-Luc Moudenc.

Accueilli par quelques 500 congressistes, le premier Ministre, Édouard Philippe, était présent à Dijon jeudi 5 avril, pour participer à la première plénière dans le cadre des deuxièmes journées nationales de France Urbaine. C’est François Rebsamen qui a ouvert les festivités en présentant au premier Ministre le nouveau contrat de métropole signé quelques minutes avant avec Marie-Guite Dufay, présidente de la région Bourgogne Franche-Comté. « Ce contrat d’un montant de 200 millions d’euros porte sur 38 projets dont la presque totalité concerne l’enseignement supérieur et la recherche, l’intelligence numérique et la transition énergétique », explique-t-il. Après un rapide point sur les efforts réalisés par les villes, communes et intercommunalités durant les deux précédents quinquennats, le maire de Dijon et président de Dijon Métropole, a exprimé son désaccord avec le projet de contractualisation proposé par l’État.

 

La contractualisation au cœur du débat

De son côté, Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, président de Toulouse Métropole et président de France Urbaine, a constaté les effets du dialogue avec le gouvernement, engagé depuis plusieurs mois. Même s’il a ensuite exprimé un problème « le suivi du dialogue ». « Nos sentiments, confie-t-il, c’est que trop souvent l’appareil central de l’Etat reprend la parole politique, y compris celle du gouvernement ». Un sentiment partagé par François Rebsamen, lorsqu’il souligne que « le dialogue entre le gouvernement et les élus locaux est indispensable. Il doit pouvoir être franc ».

Comme François Rebsamen, Jean-Luc Moudenc a profité de cette allocution pour revenir sur la contractualisation. Il a d’ailleurs émis deux demandes au premier Ministre : « La première demande est que les dépense qui sont imposées par l’Etat aux collectivités ne figurent pas dans le périmètre de la contractualisation. […] De même, la deuxième demande que nous formulons est que les projets d’équipement structurant ne doivent pas être remis en question pour des raisons comptables, puisqu’aujourd’hui sont considérées comme dépenses de fonctionnement les contributions que nous versons à des syndicats qui portent les investissements ».

Alors qu’il a commencé son discours sur une note de culture en évoquant le dixième festival international du film policier qui avait lieu en parallèle à Beaune, Édouard Philippe a tenu à rappeler la relation de confiance qui s’était nouée entre le Gouvernement et France Urbaine. « Ce dialogue entre nous franc, sincère, respectueux, tu l’as dit, Cher Jean-Luc, s’est engagé. Il ne se poursuit peut-être pas quotidiennement mais il se poursuit à intervalles très réguliers à Matignon ». Avant d’aborder le sujet de la contractualisation et de rappeler que « cette contractualisation ou plus exactement que le principe de la contractualisation est au fond un principe qui est au fondement de la décentralisation depuis plusieurs décennies maintenant ».

A. T