Cette année, le ciel de printemps a particulièrement soigné son atterrissage, grâce à l’ouverture de la première Ecole de Parachutisme en Côte d’Or.
L’heureux événement a eu lieu sur un aéroport de Dijon-Bourgogne en plein essor. A l’origine de la création de cette SARL d’activités/loisirs, Jean-Charles Huchette et Pascal Grisot, deux hommes bien évidemment passionnés par ce sport de… haut niveau.
La saison printemps/été 2018 offre la possibilité de stages avec largage à 4 000 mètres depuis un PAC XL750. Lecteur et lectrice de Dijon L’Hebdo, vous sentez-vous prêts à être accrochés dans les airs, à être balancé par les vents, à vous penser en Icare victorieux des cieux dijonnais ? Bravo ! Vous avez rendez-vous avec une belle aventure. La vie est exaltante …
A première vue, rien ne préparait Pascal Grisot, l’un des co-gérants, à sa destinée actuelle : il travaillait dans l’administration pénitentiaire, mais – et c’est là l’origine de tout – il a toujours éprouvé le besoin d’échappées belles sur les routes du ciel. C’est donc avec une passion tranquille et maîtrisée, qu’il guide les impétrants dans le labyrinthe des quelque mille mètres carrés qu’occupe la toute récente Ecole de Parachutisme qui a pour vis-à-vis l’Ecole de Gendarmerie. Un voisinage fort opportun, puisque certains élèves-gendarmes sont parmi les premiers à s’inscrire à des stages de saut.
Pascal Grisot insiste sur le caractère extrêmement professionnel qui a présidé, tant au choix des équipements que celui des membres de l’équipe de formateurs : Maxence, le pilote professionnel, deux plieurs de parachute qui opèrent trois opérations de vérification à chaque saut , un moniteur tandem, deux vidéo men pour filmer chaque étape des sauts effectués par les stagiaires et permettre à ces derniers de se perfectionner en analysant, en décryptant comportements, gestes, self-control… Enfin, autre membre du personnel au sol important et apprécié : Maïté – mais oui-mais-oui, c’est vraiment son nom – qui est la cuisinière. Taquiner l’azur, ça creuse les appétits.
Dire que l’ouverture de l’Ecole répondait à un besoin réel n’est pas un vain mot : « Nous affichons complets jusqu’en juin, explique Pascal Grisot. A titre d’exemple, nous avons à chaque fois six participants pour les stages-progression avec accompagnement en chute. Ils se déroulent sur une semaine, du lundi au vendredi, à raison de sept sauts. Quand on emmène un passager, un vidéo-man professionnel se trouve à ses côtés tout au long de l’aventure (également en face à face durant la chute libre) avec ses objectifs sur son casque pour filmer et photographier. Sans oublier, bien sûr, le moniteur avec sa caméra embarquée ! Le but final ? Le 7ème saut, en solitaire, à 4 000 mètres d’altitude, depuis le PAC XL 750 ! Pas besoin d’être un cascadeur confirmé, il suffit d’avoir une bonne santé et un minimum d’élasticité pour décroche le certificat d’aptitude au parachutisme. Nous préparons nos stagiaires jusqu’aux examens qui se déroulent sous l’égide du Ministère des Sports ainsi que celui des Transports. Je conclurai mon propos en remerciant Mikael Toma, le directeur de l’exploitation de l’aéroport de Dijon-Bourgogne, pour toute l’attention et l’intérêt qu’il nous a manifestés dès l’élaboration de notre projet ! »
Témoignages à l’appui, sauter c’est éprouver une sensation de liberté absolue, procurée par une meilleure connaissance de soi-même et une maîtrise de ses émotions. Se dépasser, mettre son mental en mode « raison » dans les routes du ciel apportent une belle philosophie de la vie, y compris sur le … plancher des vaches !
Marie-France Poirier
Tél : 06 62 63 25 47 et 06 34 17 37 82.