Fermé depuis avril 2016, le célèbre lieu culturel dijonnais de l’avenue de Stalingrad, La Vapeur, a rouvert ses portes le 7 février.
18 mois, c’est le temps qu’il aura fallu à La Vapeur pour se refaire une beauté. Ces anciens entrepôts transformés en « Ateliers rock », le premier nom de La Vapeur en 1995, ont vu passer beaucoup de monde en 23 ans. Plusieurs générations de spectateurs et « des milliers d’artistes de tous les coins de la planète, certains devenus légendaires comme Radiohead, Muse, Justice, Patti Smith, Stromae ou encore Christine & The Queens » a tenu à souligner François Rebsamen, Maire de Dijon et Président de Dijon Métropole, en ouverture de son discours inaugural, mercredi 7 février.
Labélisée « scène de musiques actuelles » par le Ministère de la culture en 2012, La Vapeur, c’est une salle de concert, mais aussi des studios de répétitions qui accueillent chaque année plus de 200 groupes et un lieu de découverte pour les établissements scolaires, les MJC et les maisons de quartier.
18 mois de travaux pour 28 entreprises
L’établissement public, dirigé par Yann Rivoal, est entré dans un important projet de rénovation et d’extension en 2014, avec pour objectif de se moderniser et de s’adapter aux évolutions techniques et économiques des concerts, mais aussi de « s’ouvrir sur l’espace public, le quartier et la ville », comme l’a souligné le directeur des lieux. C’est l’Office parisien d’architecture et son architecte urbaniste Marie-José Barthélémy qui a été choisi pour cette mission. Entre août 2016 et février 2018, 18 mois de travaux se sont ainsi écoulés pour permettre aux 28 entreprises présentes sur le chantier de rénover et d’agrandir les lieux, offrant de nombreuses nouveautés au public, mais aussi aux 13 salariés de La Vapeur, qui ont notamment découvert leurs nouveaux bureaux.
Un lieu ouvert et accessible à tous
Si l’architecte, Marie-José Barthélémy, a choisi de conserver l’aspect industriel de l’ancienne Vapeur en intégrant certains éléments récupérés dans les décombres à cette construction neuve aux matériaux originaux comme le bois brûlé, l’acier corten, le verre et le béton, le lieu est aujourd’hui ouvert, fonctionnel et accessible à tous.
Sur 3 000 mètres carrés, La Vapeur compte aujourd’hui une salle de concerts de 1 200 places dont 90 assises au balcon, un club de 230 places « intimiste et chaleureux », sept studios de répétitions et de création, une salle dévolue à l’action culturelle « L’Atelier », des bureaux, trois loges, un bureau de production, une salle de restauration et un dortoir pour les artistes, trois bars et un vestiaire. Un véritable lieu de vie avant tout où, comme l’a fait remarquer Yann Rivoal, l’accessibilité est de mise. « Comme dans les pays nordiques, nous avons souhaité que les personnes en situation de handicap entrent et sortent par la même porte que tout le monde », explique Marie-José Barthélémy. Cheminements, ascenseurs, élévateurs, plateforme surélevée offrant une meilleure visibilité, boucles magnétiques pour les personnes sourde ou malentendantes, sanitaires, tout a été pensé pour rendre le lieu accessible à tous.
Antonin Tabard