Cap Nord, une zone d’activités toujours plus dynamique

Président de l’association Cap Nord depuis mars 2016, François Parry dresse un bilan très positif de cette zone qui représente pas moins de 30 % du bassin d’emploi dijonnais.

 

Au nord-est de Dijon depuis plus de 40 ans, la zone d’activités économiques Cap Nord s’est refait une beauté. Sur ses 300 hectares répartis entre Dijon et Saint-Apollinaire, ce sont quelque 500 entreprises qui emploient près de 10 000 personnes. « C’est une zone qui est très active et dont la force repose dans le fait qu’elle n’est pas spécialisée en termes d’activité », explique François Parry.

Président de l’association Cap Nord depuis mars 2016, le co-gérant de la société de prestation de services informatiques InfoProject dresse un bilan pour le moins positif de cette année 2017 qui arrive bientôt à son terme. « Notre principal projet cette année était l’arrivée de la fibre optique très haut débit sur la zone », confie-t-il. Alors que celle-ci ne devait être déployée qu’en 2022 en périphérie de Dijon, les zones Cap Nord, Valmy et Mazen Sully ont pu obtenir une dérogation. Un projet que l’association Cap Nord va continuer à surveiller de près puisqu’il faudra encore un peu de temps avant que toutes les entreprises de la zone soient reliées au réseau de fibre.

 

« Le Marché de l’Agro se dynamise »

Si la zone d’activités économiques Cap Nord n’est pas spécialisée et regroupe différents secteurs d’activité de l’industrie aux services, en passant par les BTP et le commerce de gros et de détail, depuis quelques mois l’ancien marché de gros est en pleine revitalisation. Avec l’arrivée de nouvelles entreprises de l’industrie agroalimentaire comme My Wok, Pierre Hubert et les Caves Carrière, ou encore Apidis d’ici à l’été 2018, « le Marché de l’Agro se dynamise et c’est un point très positif pour la zone », selon François Parry.

Autre point positif, l’association Cap Nord a signé en 2016 une convention de coopération de sécurité avec les services de sécurité et les élus des villes de Dijon et de Saint-Apollinaire, pour faciliter le flux d’information entre les entreprises et les services de sécurité. « Cette convention sûreté et sécurité a fait ses preuves puisque cette année nous avons notamment été confronté à une série de vols en pleine journée. Le premier vol a eu lieu un lundi. Grâce à cette convention, l’ensemble des entreprises étaient prévenues le mardi soir et d’importants dégâts ont été évités », explique le président de l’association Cap Nord.

 

La Chocolaterie de Bourgogne en difficulté

Alors que 2017 arrive à son terme dans quelques semaines, François Parry avoue avoir toutefois quelques inquiétudes quant à l’avenir de la Chocolaterie de Bourgogne, placée en redressement judiciaire le 31 octobre dernier. Alors que le tribunal de commerce de Dijon devrait se prononcer le 20 décembre prochain, 185 salariés sont dans l’attente. « Dans des cas de figure comme celui-ci l’association Cap Nord peut servir de relai d’information et tenter de répondre aux interrogations des salariés. Et si malheureusement le tribunal de commerce vient à prononcer la liquidation judiciaire de l’entreprise, nous saurons être là pour prévenir les autres entreprises que 185 personnes sont susceptibles de les intéresser ». Autre point négatif, le président de l’association Cap Nord émet une certaine réserve quant au devenir du site de la caisse d’assurance retraite et de la santé au travail, plus connue sous l’acronyme Carsat. En effet, alors que celle-ci a déménagé au Parc Valmy avec ces 600 salariés en 2016, les locaux qui représentent une importante emprise foncière restent inoccupés.

 

De nombreux projets pour 2018

« L’association qui a fêté ses 20 ans en 2015 repose sur trois piliers : fédérer les attentes collectives, favoriser les échanges et agir », confie François Parry, avant d’ajouter « Nous sommes là pour faire vivre la zone d’activités économiques Cap Nord et l’entretenir, mais aussi pour être l’interlocuteur entre les entreprises de la zone et les collectivités ». Et 2018 devrait rimer avec mobilité et innovation. En effet, si le dossier fibre optique n’est pas encore bouclé, François Parry s’intéresse déjà au projet Smart City, lancé par Dijon Métropole début septembre 2017. Le projet devrait d’ailleurs être présenté par Denis Hameau, conseiller municipal et communautaire, lors de la prochaine assemblée générale de l’association Cap Nord, le 6 février prochain. Parmi les autres points qui comptent à l’association Cap Nord, celui de la mobilité. L’association souhaite notamment travailler sur ce projet avec Dijon Métropole et Keolis. « Nous réfléchissons aussi à développer le covoiturage et nous souhaiterions améliorer la circulation des vélos dans la zone ». Enfin, François Parry entend créer davantage de moments de rencontre entre les membres de l’association et espère continuer à porter l’opération « dessine-moi un stylo » dans les collèges et lycée de la métropole, pour pouvoir faire découvrir aux élèves le monde de l’entreprise.

 

Antonin TABARD