Les brèves de Jeanne Vernay

 

Dis-moi dix mots

Ma collègue de travail adore rêver au-dessus de ses dossiers et se laisse embarquer par des élans lyriques. Parfois même, quand notre chef de service va fumer sa cigarette dehors, elle se risque à commettre des vers en dépit du règlement qui interdit toute échappée belle au boulot. Dans le cadre de la 23e édition de la 3e « Semaine de la langue française et de la francophonie », elle a décidé de participer à l’opération « Dis-moi Dix mots’ », organisée par  l’association dijonnaise des « Poètes de l’amitié /Poètes sans Frontières » qui a lancé un concours sur le thème imposé de « l’oralité ». Le « hic », c’est qu’il lui faut utiliser obligatoirement 10 mots : accent, bagou, griotte, jactance, ohé, placoter, susurrer, truculent, voix, volubile… Ma collègue a jusqu’au 31 décembre pour envoyer sa prose. Si son texte est sélectionné par le jury de l’association, il sera publié dans la revue Florilège. Et … tout le bureau devra fêter son succès avec un vin d’honneur bien de chez nous !

Courriel : poetedelamitie@aol.com.

 

La poésie a du mordant

Stephen Blanchard, bien connu des cercles de poésie de la région, publie aux éditions France Libris une fort impertinente plaquette de pamphlets : les vers très corrosifs dénoncent le théâtre et les coulisses de la politique urbi et orbi. J’ai apprécié l’odeur de brûlot qui s’en dégage et place ses propos dans la droite ligne des pamphlets du XIXe siècle français. De Trump à Hollande, en passant par la Caf ou les Rafales, bref, cet éclectisme versifié fait grincer les dents, d’où le titre de l’opuscule Rage Dedans. Ce 19e ouvrage, écrit lors des attentats, témoigne d’un bel amour pour l’écriture. Il est préfacé par Roland Nadaus ; et l’on doit les illustrations à la talentueuse Joëlle Ginoux-Duvivier. Bref, le seul remède qui soigne de cette Rage Dedans, c’est la poésie qui fait plus et mieux que l’Ibuprofène.

 

Noël au balcon

Elles ont osé. Hourrah ! Les grandes enseignes ainsi que les boutiques de lingerie mettent en rayon des bas-jarretelles, des collants, des sous-vêtements avec strass et pastilles dorées, tout à fait ravissants. Une belle idée pour un Noël au balcon… En cette période où la prétendue lutte contre le sexisme et le harcèlement moral frisent l’intolérance et font régner un ordre moral pesant, je vois là, enfin, un signe de l’existence du Père Noël. C’est toujours bon de croire aux légendes.

 

Marché de Noël

Quelle magnifique surprise pour moi, toujours victime du culte des minima pondéraux et de la chasse aux calories ! Dans l’une des allées du marché de Noël qui s’est installé Place Darcy, j’ai découvert entre une baraque dédiée à la frite/gaufre/nougat/vin chaud et saucisses et une autre emmitouflée dans son stock de blousons fluo en polaire, une échoppe totalement en décalage : un producteur laitier de Franche-Comté a la bonne idée de vendre des Mont d’Or, certes, mais également… des yaourts fermiers, absolument délicieux. D’autant qu’on peut dépasser la dose prescrite, sans friser les 100 kilos pour 1 m 60. Enfin, et c’est un beau spectacle : chaque soir, notre bel hôtel de la Cloche nous carillonne une merveilleuse illumination de sa façade. Et, à deux grosses pattes dodues et griffues de l’établissement, l’ours de Pompon revêt, lui aussi, son habit de lumière.  Bref, c’est Noël avant Noël. Voilà qui réchauffe les cœurs !

 

Les rassis

Ma voisine, folle de l’actu en boucle, est branchée non-stop à son poste de radio : elle est « addict » aux émissions politiques, où le gratin politico-médiatique du Tout-Paris est convié à donner son analyse sur la marche ou les faux-pas du monde. L’ordre du jour de la semaine dernière était dicté par la mort de Jean d’Ormesson et celle de Johnny Hallyday : fallait-il oui ou non leur rendre un hommage national ?  Et là, ce fut un regrettable débat sur la thématique suivante : la culture populaire, est-ce oui ou non de la « vraie et bonne » culture ?

Annie donc – c’est le prénom de ma voisine – ne s’est pas encore remise de l’étroitesse d’esprit d’une bonne partie des fameux intervenants : d’aucuns affirmaient que le président Macron en faisait trop pour « Jean d’Ormesson qui n’est tout de même pas Victor Hugo » (sic).

 

Diner dans le noir

Un diner dans le noir, je suis sûr que vous n’y avez jamais pensé, même pendant les pannes électriques qui s’éternisaient un peu. C’est pourtant ce que vous propose le Lions Club Dijon Sud le mercredi 24 janvier 2018, à 19 h30 à l’Hôtel Holiday Inn de la Toison d’Or. Derrière cette expérience humaine et sensitive, le Lions souhaite apporter un soutien à l’association de chiens guides d’aveugles. Voilà un geste de générosité original qui mérite d’être tenté.

Pré-inscription avant le 31 décembre 2017 par mail : dinerdanslenoir21@gmail.com

 

« Secrets et mystères de l’art » passe à table

Dans le cadre du cycle de conférences « Secrets et mystères de l’art », Dijon l’Hebdo renoue avec les conférences-dinatoires à « Music and Jazz », 86 rue Berbisey, à Dijon. Le mardi 19 décembre, à 19 heures, le conférencier Pierre Pertus interviendra sur L’Origine du monde de Courbet et sur cette question : « A-t-on retrouvé la tête de L’Origine du monde ?

19,90 € (Apéritif – Six tapas- Conférence).

Inscriptions auprès de « Music and Jazz » 03 80 50 10 50 et musicandjazz21@gmail.com

 

L’Almanach est de retour

Bonne nouvelle. La troisième édition de l’Almanach dijonnais est disponible. L’ouvrage, vendu au prix de 15 €, est disponible chez Gibert Joseph, 22 rue des Forges, à Dijon. L’Almanach est fidèle à ses principes : c’est un regard dans le rétroviseur du passé lointain et récent de Dijon. 132 pages qui font œuvre de mémoires avec des reproductions de publicités anciennes, des gravures des siècles derniers et une foultitude de textes souriants et d’anecdotes succulentes. Une belle idée cadeau.