Chopine : 2024, l’Olympie parisienne

Macron qui a tâté du lit de camp à Saint-Martin ainsi que les membres du CIO Imbibent toutes les brèves de comptoir. Trouvant un écho particulier chez Edouard, habitué du bistrot depuis juin, chimpanzé de son état, doté d’un QI de 170 et député à l’Assemblée nationale des Oasis. Oups ! La porte du troquet s’ouvre sur un Arnaud, très jaloux justement d’Edouard, et qui ne sait plus comment se raccrocher aux branches… Le voilà interpellé par Bruno et Jean de l’ethnie des Insoumis qui se montrent violement hostiles à l’attribution des JO 2024 à Paris : « Une belle gabegie financière en perspective ! » L’affaire divise profondément le bistrot. Gérard se frotte les mains à l’heure de l’apéro du soir : la clientèle s’égosille, discutaille, et ponctue ses arguments à coups de canon ! Vive les JO 2024, les flonflons. Ça y est, on a tiré le pompon : c’est parti pour 7 ans de béatitude au bénéfice des cafetiers de France et de Navarre. Edouard, champion du monde du saut à la perche et de l’accrobranche en raison de son capital génétique, n’est pas le dernier à souligner le manque de hauteur dans les propos ou les commentaires des inconditionnels des JO. Et de glisser : « J’ai trouvé croquignole ce récent interview de Hollande : il explique qu’en 2012 il avait réuni les sportifs pour leur parler d’une éventuelle candidature en ces termes : « Si nous y allons, il faut gagner. A un moment, il faut une voix qui ne peut être que celle du chef de l’Etat ».

Pour sûr, Edouard vient de marquer un but, en soulignant la fatuité d’un François Hollande qui oublie le piètre arbitre qu’il fut… Et notre député de l’Assemblée Nationale des Oasis d’insister sur ce leitmotiv qui va a contrario des propos de notre ex-président et qui est entonné par la plupart des experts ès JO ou des consultants sportifs sur les plateaux télé : « Si on a la flamme, c’est parce que les politiques ont su s’effacer derrière les sportifs (sic).» Antoine, brocanteur plus ou moins à la retraite, très inspiré par la récente nomination élyséenne de Stéphane Bern au recensement du patrimoine en péril, ne manque pas d’aller dans le sens du poil d’Edouard et d’oser l’ironie : « Pour que la France retrouve la niaque au plus haut de sa gouvernance, y’a qu’à faire venir Zidane à Matignon , envoyer Mélenchon sur le banc de touche, hisser au perchoir de l’Assemblée Renaud Lavillenie, et opérer le transfert de Cristiano Ronaldo – toujours au top des paradis fiscaux – au ministère des Finances » Bien vu, Antoine ! Rêvons désormais d’un Macron en Spartacus, plutôt qu’en Jupiter…

Marie-France Poirier