Et vous, la rentrée, vous la sentez comment ?

Comment sentez-vous cette rentrée ? Alors que le ministre de l’Education et sa collègue de la Culture ont décidé un retour en musique pour les 12 millions d’enfants sur les bancs de l’école, quelle note peuvent bien mettre les personnalités dijonnaises à cette rentrée ? Nous avons posé la question à quelques-unes d’entre elles, dans différents domaines : dans l’éducation bien évidemment, mais aussi dans le domaine économique, immobilier, sécuritaire, automobile, gastronomique… tous nous éclairent sur leur sentiment actuel. Et c’est l’occasion pour le journal Dijon l’Hebdo de vous souhaitez, à vous aussi, une excellente rentrée !

Michel Gey : «  Une belle rentrée »

Michel Gey, principal du collège, proviseur du lycée et président du Greta 21 : « Pour moi, c’est une belle rentrée qui fait suite à une belle année scolaire. Le lycée Carnot a connu de très bons résultats dans tous les domaines : au brevet des collèges, nous avons flirté avec les 95% de réussite, au bac, ce fut 96 % et nous sortons le meilleur bachelier de Côte-d’Or ! En prépa, nombre de nos élèves ont intégré les plus prestigieuses écoles. Au niveau des effectifs, pour cette nouvelle année scolaire, c’est bien aussi. A tel point qu’en classe de seconde, nous n’avons pas pu prendre tout le monde. En outre, le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer et la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, ont choisi de faire effectuer une rentrée en musique aux élèves. Comme nous avons des classes musicales, la Rectrice de l’Académie, Frédérique Alexandre-Bailly, le maire de Dijon, François Rebsamen, la présidente du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Guite Dufay doivent participer le jour de la rentrée à un coup d’envoi en musique dans notre ancienne chapelle. Cette rentrée en musique, un art pour lequel j’ai une tendresse particulière, est une excellente idée ! »

Jean Battault : « Dijon Congrexpo est un bon baromètre économique »

Jean Battault, président de Dijon Congrexpo : « Ma première inquiétude porte sur la profondeur de la réforme du droit du travail et des capacités du gouvernement à « vendre » ces transformations. L’objectif est d’aller le plus loin possible tout en préservant la cohérence sociale.

La réforme fiscale est tout aussi attendue notamment en matière de normes et de règlements qui pèsent sur l’économie. Ce ne peut être que bon pour les politiques d’investissements, la consommation domestique… Je crains que l’analyse habituelle poussera les pouvoirs publics à soutenir les petites entreprises dans leurs exportations. Il n’y a que les Français pour faire ça. Les Américains, eux, ne font la promotion que de leurs grandes entreprises qui ont les moyens de s’imposer à l’étranger.

Pour ce qui touche à Dijon Congrexpo, le calendrier des congrès se remplit bien jusqu’à la fin de 2018. C’est très prometteur et c’est une belle satisfaction. Les locations d’espaces se développent aussi. Elles concernent les entreprises locales qui viennent un après-midi ou une journée pour différents types de réunions. C’est un signe révélateur de l’activité économique qui s’améliore. Je sens les chefs d’entreprise relativement confiants. Ce serait dramatique de les décevoir ».

Catherine Petitjean : «  Nous nous tournons vers l’avenir ! »

Catherine Petitjean, dirigeante de la Maison Mulot & Petitjean, présidente d’Alliance 7, fédération nationale des produits de l’épicerie et de la nutrition spécialisée : « C’est une rentrée dynamique où nous sommes déjà sur le pont afin de préparer la saison de Noël, qui est toujours un rendez-vous important pour les entreprises telles que la nôtre. Mais c’est aussi une rentrée placée sous le signe de l’émotion avec l’inauguration officielle prochaine du Musée de la Fabrique de Pain d’Epices (ndlr : le 14 septembre) que nous avons ouvert à la veille de l’été. Accueillir des touristes représente un nouveau métier pour nous et un challenge passionnant. D’aucuns pourraient penser que ce Musée est quelque chose tourné vers le passé, mais, il n’en est rien, nous sommes en train d’écrire l’avenir en nous appuyant sur les fondations de notre Maison. Au niveau économique, les indicateurs sont plutôt au vert et je ne peux que m’en réjouir. L’ambiance est bonne et c’est agréable ! »

François Parry : « « De beaux événements à venir sur Cap Nord »

François Parry, co-gérant d’Infoproject et président de l’association Cap Nord : « Même s’il faut d’abord et surtout compter que sur nous-mêmes, je dois reconnaître que cette rentrée, je la sens plutôt bien. Le carnet de commandes est plutôt bien rempli. Dans notre secteur d’activités – intégrateur de réseaux informatiques en entreprise –, les voyants sont au vert depuis le début de l’année. Pour une fois, nous n’avons pas ressenti ces périodes d’attentisme qui précèdent généralement l’élection présidentielle.

Pour ce qui concerne Cap Nord, on s’apprête à vivre de beaux événements comme les 40 ans du groupe Kremer, la fin de la rénovation des locaux de Peugeot ou encore le déménagement de Chrono Fret dans de nouveaux locaux. A noter aussi la soirée multi-entreprises consacrée au marché de l’agro le mardi 19 septembre, aux Caves Carrière. Et puis, on commence à « s’entraîner » pour notre traditionnel grand prix karting de fin septembre. Vous voyez, c’est une zone d’activités qui porte bien son nom… »

Jorge Alonso : « Bienvenue à la nouvelle Fiesta »

Jorge Afonso, directeur de la concession Ford Dijon Montchapet Automobiles (Groupe Amplitude) : « Le marché français de l’automobile a fait un bond de 9,42 % en août 2017 par rapport à la même période de 2016, confortant la croissance observée depuis le début de l’année. Les situations sont bien évidemment différentes selon les marques. Pour ce qui nous concerne, chez Ford Dijon Montchapet Automobiles, nous enregistrons 25 % de livraisons supplémentaires par rapport à l’année dernière. 
Le marché des véhicules de société connaît, lui aussi, une belle évolution. La reprise économique encourage les entreprises à renouveler leur parc.

Par ailleurs, cette rentrée sera surtout marquée par l’arrivée de la nouvelle Fiesta qui sera déclinée en quatre modèles. C’est un événement très important pour nous quand on sait que cette voiture représente 1/3 des ventes du constructeur. La Fiesta, c’est un succès qui ne s’est jamais démenti. Voilà 40 ans que cela dure. 16 millions ont déjà été vendus depuis sa création. Et nous aurons le plaisir de faire découvrir, dans les jours qui viennent, la 9e génération ».

Bruno Ciarrochi : « Nous sommes en guerre ! »

Bruno Ciarrochi, à la tête de la société SIG (Surveillance Intervention Gardiennage), une des plus importantes entreprises de sécurité du quart nord-est de la France : « Cet été vient encore de le confirmer : le terrorisme frappe n’importe où et n’importe quand. Il ne faut plus seulement être dans la réaction. Je milite pour une véritable action de fond en amont pour réduire le temps de retard qui est le nôtre. Nous sommes en guerre. C’est une réalité qu’il ne faut pas évacuer sous le prétexte que nous vivons dans des endroits a priori préservés. A Dijon, comme dans toutes les grandes villes, la surveillance s’est accrue à tous les niveaux. Cela vaut pour les surfaces commerciales, les bâtiments publics, les manifestations sportives, les événements populaires… partout où se pressent des personnes. On se doit de former notre personnel différemment, sur les autres façons de sécuriser, avec un regard plus pointu sur les individus car le terrorisme n’a pas un visage bien défini. Pour l’heure, ces formations se font en interne, en s’appuyant sur l’expérience de chacun. Il faudra passer un cap dans le domaine de la sécurité privée, complément indispensable à la sécurité publique, pas forcément en armant nos personnels mais en faisant en sorte d’en assermenter certains… Dans tous les cas, le législateur devra nous donner plus de pouvoir, plus de poids. Aujourd’hui, concrètement, notre parole ne vaut pas plus que celle des personnes que nous interpellons. Or aujourd’hui des entreprises comme la mienne ont un véritable rôle à jouer dans la sécurisation des personnes au travail, dans la rue, au spectacle… »

François-André Allaert : « La rentrée sera fructueuse ! »

François-André Allaert, président de Dijon Développement : « Cette rentrée sera comme pour les vignerons le temps de vendanges. Le temps de la récolte des fruits du travail réalisé depuis des mois par mon équipe sous la direction de Martine Pleux sur les trois axes stratégiques santé, agroalimentaire et NTIC centrés sur l’Europe, le Maghreb et le Canada. Comme présenté lors de notre conseil d’administration où j’ai été réélu à l’unanimité, les taux de chômage sur la Métropole dijonnaise sont inférieurs à la moyenne nationale, les activités de service progressent de manière importante et bonne nouvelle une société industrielle Suisse vient de décider de s’installer sur l’agglomération. Il s’agit de la société FAFCO, société industrielle spécialisée dans le traitement du froid qui va s’installer dans un bâtiment réhabilité à Chevigny-Saint-Sauveur, créant à terme 50 emplois dont 25 d’emblée. Ceci confirme l’attractivité de notre métropole ! »

Philippe de Cock : « Anticiper les besoins de demain »

Philippe de Cock, directeur général de Citya Gessy-Verne à Dijon et animateur de Région : « Cette rentrée, je la sens effervescente, à plusieurs titres. Il y a un contexte national et local. La perception peut être sensiblement différente. Dans l’activité immobilière, il subsiste des interrogations sur les dispositifs favorisant l’investissement : maintien du PTZ, reconduction en 2018 du Pinel, réforme de la taxe foncière, baisse des APL à compter d’octobre. Nous avons donc une partie de nos clients, tant en locatif que chez les bailleurs, qui s’interrogent. Chez les professionnels de la promotion immobilière, l’assouplissement probable de la règle des 25% de logements sociaux ou l’élargissement de son socle de calcul, laissent entrevoir de nouvelles perspectives. Aussi, même si notre activité est habituée aux variations continuelles de bases législatives ou règlementaires, nous nous efforçons de déployer des efforts d’agilité pour correspondre aux attentes de nos clients. Pour y répondre, nous investissons beaucoup sur la formation de nos collaborateurs et le renforcement de sociétés sœurs pour anticiper les besoins de demain… »

La rédaction de Dijon l’Hebdo