Le Musée Magnin sort du cadre…

Le délicieux musée Magnin a beau être situé rue des Bons Enfants, son cartable ne part pas en vacances. Loin de là. Il nous réserve en juin ainsi que tout l’été des instants savoureux, dans tous les sens du terme. Suivez le guide…

L’exposition remarquable L’Ordre de l’Ephémère, bouquet d’œuvres anciennes et contemporaines de peintures florales, fermera ses pétales le 18 juin. Deux temps forts pour ponctuer cet événement qui rencontre un vif succès et offre l’occasion de découvrir les belles pivoines du peintre dijonnais Didier Lassus : le 11 juin, visite commentée suivie d’une dégustation de jus de fruits où le traiteur Hubert Anceau aura glissé des notes florales, dont du géranium, de la violette, ou du coquelicot. C’est à 10h30, et il est recommandé de s’inscrire à l’avance. Comme une gourmandise des yeux cache toujours une réjouissance de l’oreille, nouvelle visite – à la clôture de l’exposition – le 18 juin à 17 heures, suivie du concert « Fleurs et d’Amour » sous l’égide de l’association Arteggio : airs baroques pour voix, violoncelle et ukulélé de Frescobaldi, Bach, Haendel, Monteverdi, Mozart et Purcell.

En juillet, s’il y a une date à retenir, c’est bien celle du 9 : concert à 18h30 avec deux instrumentistes du Quatuor Manfred : Jérôme Hantaï, pianofortiste, et Emmanuel Hataryk, altiste, qui interpréteront une sonate en ut majeur de Haydn et deux œuvres de Beethoven – la sonate en fa majeur opus17, et le nocturne opus 42 en ré majeur. En prélude au concert, une visite commentée de Madame Champion-Vallot sur le thème : « Que peignait-on lors de la création des œuvres qui seront exécutées ? ». Pour la circonstance, la conférencière étayera son propos en commentant des peintures de la collection datant de la toute dernière partie du XVIIIème siècle qui annonce une musique déjà pré-romantique.

Autre moment-phare, le 27 août qui verra la présentation commentée du portrait de Correggio en Persée de Bernardo Strozzi. L’œuvre vient d’être restaurée par Françoise Le Corre, restauratrice du patrimoine (17h30). En corrélation avec cet art pictural d’une Venise baroque et irrévérencieuse avec alacrité, sera donné un concert autour de la sonate pour violoncelle et piano transposée – d’un Claude Debussy inspiré par le célèbre Gilles de Watteau mais « revisité » par Verlaine dans ses Fêtes Galantes (Chloé Ducray à la harpe et Mathieu Franot à la clarinette basse).

Toujours en août, reprise de la série « une Saison, Une œuvre » (du 8 août au 22 octobre) qui s’intitule : « Habiter son patrimoine : de l’espace intime à l’espace public ». Le musée Magnin exposera une sélection de gravures, de dessins, de peintures. La manifestation s’inscrit dans le cadre de « Patrimoines écrits de Bourgogne Franche-Comté », et s’adjoint pour partenaires le Centre Régional du Livre ainsi que la Bibliothèque de la rue de l’Ecole de Droit. Anticipons, sautant à pieds joints sur l’été pour conclure avec cette note de la rentrée 2017-2018 : le 14 septembre, Gérard Faivre, directeur du Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement de Côte d’Or commentera les œuvres exposées (12h30). Un rendez-vous à ne pas manquer, car c’est en tant qu’architecte qu’il traitera de la question. Une manière assez novatrice de sortir du… cadre !

Marie-France Poirier

Renseignements, tarifs des concerts et des expositions au musée Magnin : 03 80 67 11 10