L’UMIH sur la plus haute marche du podium

Patrick Jacquier a tout lieu d’être satisfait. L’UMIH (1) qu’il représente en Côte-d’Or est officiellement reconnue comme le numéro 1 des représentants cafetiers, hôteliers et restaurateurs.

Dijon l’Hebdo : Le président national de l’UMIH était présent à Dijon pour votre assemblée générale. C’est une belle reconnaissance ?

Patrick Jacquier : « Effectivement, nous avons eu le grand plaisir d’accueillir notre président national, Roland Héguy, réélu à l’unanimité pour les deux prochaines années, lors du dernier conseil d’administration. Roland Héguy a énormément travaillé sur tous les sujets qui préoccupent les hôteliers, restaurateurs, cafetiers et monde de la nuit. Il nous a apporté un formidable témoignage sur la capacité de l’UMIH à défendre nos intérêts, se positionnant ainsi comme un partenaire incontournable auprès de nos interlocuteurs ».

DLH : La qualité et la force de votre représentativité ont d’ailleurs été soulignées par l’administration d’État. Là encore, c’est une belle reconnaissance ?

P. J : « C’est formidable. Après plus de 2 ans de procédure, la Direction générale du Travail (DGT) a présenté les résultats de la représentativité patronale de l’ensemble des organisations interprofessionnelles et des branches. Et l’UMIH vient d’être reconnue officiellement comme le numéro 1 de celles représentant nos CHR (cafetiers-hôteliers-restaurateurs) et notre voix pèsera encore plus dans les décisions qui seront à prendre pour défendre nos métiers auprès des pouvoirs publics.

Du petit café à la grande brasserie, de l’hôtel de village au palace, du restaurant ouvrier à l’étoilé, de la discothèque aux night-clubs branchés : l’UMIH représente toute la profession, dans sa plus grande diversité. Cette légitimité, nous la mettons au service des professionnels qui tous les jours participent au développement économique de nos territoires. Nous continuerons de les représenter, de les fendre et les accompagner avec un objectif : faire rayonner notre secteur pour faire gagner le tourisme et la France ».

DLH : Et plus particulièrement la Côte-d’Or ?

P. J : « Nous sommes très heureux, en Côte-d’Or, d’avoir de nouveaux défis avec les Climats de Bourgogne, la Cité de la gastronomie, à Dijon, et la cité du vin, à Beaune. Sur le plan touristique, c’est une chance extraordinaire que d’avoir ces trois produits qui vont asseoir la notoriété du département à condition aussi que les professionnels y soient intensément mêlés car nous sommes à même d’apporter notre concours à tous ceux qui réfléchissent à la meilleure façon de mettre en avant ces différents produits ».

DLH : Et pour être encore plus efficace, vous relancez le débat sur un aéroport régional digne de ce nom ?

P. J : « Inévitablement. Il est utile de rappeler encore une fois, qu’en terme d’infrastructures, il nous manque un véritable aéroport qui facilite l’accueil des touristes. Ou alors, donnons-nous les moyens d’avoir un mode de transport efficace et rapide qui, d’une manière simple, nous emmène à l’aéroport le plus proche. Cela fait cruellement défaut aujourd’hui ».

DLH : C’est un débat qui n’est pas dans l’air du temps ?

P. J : « Le monde de demain est un monde où les avions seront un des vecteurs essentiels de la fréquentation touristique. Je ne conçois pas un instant que la Bourgogne, qui a déjà la chance d’avoir une infrastructure de ce type à Dole, n’envisage pas d’évoluer vers cette réalité ».

Vos remarques sur le fonctionnement d’Airbnb commencent à être entendues ?

P. J : « Je me suis réjouis d’apprendre que Dijon faisait désormais partie des 50 premières villes françaises où Airbnb collecte directement en ligne la taxe de séjour, au moment de la réservation, pour la reverser ensuite au Grand Dijon. Notre président national, Roland Héguy, rencontre régulièrement les représentants du gouvernement pour qu’une réelle équité s’installe entre ces hébergeurs du type Airbnb et nous. Equité en rapport avec les différentes normes, les règles et règlements, la fiscalité… Les hôteliers font un métier qui nécessite de l’hospitalité, de l’accueil avec des gens qui sont formés alors qu’Airbnb ne fait que de la vente sèche de lieux pour dormir ».

DLH : La saison d’été, comment la sentez-vous ?

P. J : « D’une manière plutôt positive même si l’été dernier a été marqué par une baisse considérable de la fréquentation chinoise liée au risque terroriste sur notre territoire ».

Propos recueillis par Jean-Louis PIERRE

  1. Union des métiers et des industries de l’hôtellerie