François Hollande : Un président gourmand

Le 21 mars a marqué la Journée internationale du goût à la française. Le président de la République François Hollande, ce jour-là, a choisi Dijon pour la mise en bouche de la Cité internationale de la Gastronomie et du Vin. Voici, en exclusivité, le menu présidentiel servi à cette occasion…

Vous n’avez pas pu manquer la visite médiatisée du chef de l’Etat pour la « découverte gourmande » – tel était l’intitulé – des acteurs de la future Cité internationale de la Gastronomie et du Vin de Dijon. Il faut dire que c’était (à n’en pas douter) la dernière visite de François Hollande comme président de la République dans la capitale régionale, chez son « ami François Rebsamen », comme il l’a lui même confié. Le 21 mars, soit le jour même de la célébration dans le monde entier du goût français, avec plus de 150 ambassades et 2000 restaurateurs mobilisés, François Hollande a choisi de dérouler le tapis rouge à « cette Cité qui s’inscrit dans une ambition commune, c’est à dire le réseau des cités gastronomiques avec Lyon, Rungis et Tours ». Non sans ajouter fortement : « C’est à Dijon que tout commence ! », suscitant évidemment l’aval des centaines de personnes présentes salle des Etats.

Nous ne reviendrons pas sur le menu institutionnel de cette soirée pas tout à fait comme les autres. Vous avez pu le déguster dans notre précédent numéro mais voici, en exclusivité, les mets qui ont été servis au président de la République afin de marquer, comme il se doit, cet événement.

Elaboré par un excellent restaurant dijonnais du centre-ville (qui préfère conserver l’anonymat, règle de confidentialité oblige comme souvent lors de ce type d’événement !), François Hollande a pu se délecter avec des plats… naturellement régionaux.

Point de jambon persillé ou encore d’escargots de Bourgogne en entrée, mais… des œufs pochés, sauce meurette, avec lardons et oignons sautés. Rappelons que cette recette mythique de la région possède son temple mondial, à savoir le château du Clos de Vougeot.

Pour le plat principal, une petite infidélité à la région se glissa tout de même dans le menu puisque ce fut une sauce béarnaise (et non à l’époisses !) qui accompagna l’entrecôte charolaise (de 350 grammes !). La race bovine du Sud de la Bourgogne servie, rappelons-le, depuis le milieu du XVIIIe siècle sur les bonnes tables parisiennes…

Le dessert fut, quant à lui, un monument érigé au sommet de la gastronomie française : le célèbre Concorde au Chocolat, constitué (mais les amateurs le savent très bien !) de meringue et de mousse au chocolat.

Tel a été le menu de cette visite présidentielle, arrosé et accompagné d’un Marsannay 2014, du Château de Marsannay… l’appellation la plus proche de la Cité de la Gastronomie !

Xavier Grizot