Sladana Zivkovic : « Une journée pour mieux comprendre le monde »

Dijon l’Hebdo : Comment est venue cette idée d’organiser cette première édition des Internationales de Dijon ?

Sladana Zivkovic : « C’est avant tout la volonté de continuer à positionner Dijon dans la dynamique des relations internationales. De manière plus spécifique, suite au succès des rencontres de la COP 21, on a eu la confirmation que les Dijonnais manifestaient un vif intérêt aux défis planétaires. Le climat, certes, mais aussi les relations stratégiques. Il était donc important de proposer au grand public ces thématiques majeures.

Pascal Boniface, directeur de l’IRIS, est venu l’an passé à l’occasion du Printemps de l’Europe. L’occasion était belle pour évoquer l’intérêt des Dijonnais pour les questions internationales et cette première édition est en quelque sorte née des échanges que l’on a pu avoir avec lui. L’idée a fait son chemin en intégrant l’exigence de François Rebsamen de rendre cette manifestation abordable au grand public et qu’elle s’installe durablement dans le temps en partenariat avec l’IRIS ».

DLH : Quelle sera la thématique retenue cette année ?

S. Z : « Au sens large, ce sont les droits de l’homme qui seront évoqués à travers quatre tables rondes où se succèderont hommes et femmes politiques, chercheurs, professeurs, personnalités de la société civile et du monde sportif, qui porteront leurs points de vue, et débattront avec le public. Seront successivement évoqués les dangers qui menacent la démocratie, la justice internationale, le sport au service des droits de l’homme et, enfin, la délicate situation des réfugiés ».

DLH : Y a-t-il une relation particulière entre Dijon et les droits de l’Homme ?

S. Z : « Nous avons retenu le principe de traiter les enjeux internationaux sous le prisme des droits de l’Homme en raison du lien historique que porte la ville de Dijon avec cette thématique. En 1936, Dijon a accueilli le congrès de la ligue des Droits de l’Homme durant lequel des éléments liés aux droits fondamentaux seront repris en 1948 dans la déclaration universelle des droits de l’Homme. Les Internationales de Dijon se veulent dans la continuité de cette dynamique ».

DLH : Qui a fait le choix des invités ?

S. Z : « L’IRIS s’est chargé de nous soumettre des intervenants connus sur la scène nationale mais aussi internationale. De mon côté, j’ai souhaité associer notre université, très pointue sur toutes ces questions là. Je pense notamment au Centre de Recherche et d’Etude en Droit et Science Politique (CREDESPO). Je n’oublie pas, non plus, Sciences Po Dijon qui sera présente en la personne de son directeur, Lukas Macek ».

Propos recueillis par Jean-Louis PIERRE