Notre célèbre chouette en a subi les frais… mais elle ne fut pas la seule ! Depuis la fin de l’année dernière, les tags et autres graffitis sauvages affichent une hausse inquiétante à Dijon et plus particulièrement dans le quartier Montchapet. Patrouille de nuit de la police municipale, caméras de vidéo-surveillance, équipe de nettoyage… la Ville de Dijon est sur tous les fronts pour lutter contre ces actes de vandalisme.
L’image a fait le tour… du Net. La chouette de Dijon au grand cœur (qui n’est pas de pierre) fut, souvenez-vous, recouverte de graffitis le 13 février dernier… ce qui a fait s’élever un vent de protestations. Tout en faisant intervenir les services municipaux qui ont rapidement effacé ce « sacrilège » intervenu en marge d’un rassemblement public, le maire de la capitale régionale, François Rebsamen, n’a pas manqué de taper du poing sur la table : « Je condamne avec la plus grande fermeté les agissements irresponsables de quelques individus. S’attaquer à des symboles comme notre chouette, c’est s’attaquer à l’histoire de notre ville, c’est chercher à en dégrader volontairement l’image. Ces actes relèvent d’une bêtise sans nom, d’une stupidité inacceptable ! » Dans le même temps, la municipalité a porté plainte afin d’engager une procédure judiciaire…
Dans notre « chouette » ville, les projecteurs ont été évidemment braqués sur cette dégradation, mais depuis la fin 2016, les tags affichent une véritable recrudescence, notamment dans le quartier Montchapet, comme en témoigne la hausse des signalements auprès de la municipalité. Ces actes de vandalisme, comme le précise la loi, qui prévoit une contravention de 5e classe (1500 €) en cas de dommage léger, et pouvant aller jusqu’à 30 000 € d’amende et 2 ans d’emprisonnement en cas de dommage important, sont, actuellement, dans le viseur de la Ville de Dijon (voir interview de la 1re adjointe Nathalie Koenders ci-dessous). La police municipale a, en effet, été particulièrement sensibilisée afin de lutter le plus efficacement possible contre « ce fléau ». Grâce au renforcement des effectifs (avec, à terme, 30 agents supplémentaires), un équipage de nuit parcourt désormais les rues. Et les équipes de nettoyage d’être envoyées chaque jour pour effacer ces actes de vandalisme.
Si vous êtes concerné, contacter Allô-Mairie au 0 800 21 3000 pour une intervention dans les 48 heures. Rappelons, tout de même, que celle-ci est gratuite pour des tags réalisés sur un mur extérieur d’une propriété privée, visible et accessible depuis l’espace public. En revanche, s’ils ont été effectués à l’intérieur d’une propriété ou à plus de 4 m de hauteur, les travaux de remise en état sont à la charge du riverain. Afin d’enrayer ce phénomène, la Ville incite les personnes subissant ces affres à déposer plainte auprès de la police nationale, après avoir réalisé une photographie des dégradations.
Même si Pablo Picasso aimait dire que « tout acte de création est d’abord un acte de destruction », les artistes sauvages (qui sont loin d’être tous des artistes !) n’ont qu’à bien se tenir !
Xavier Grizot