Afin d’apporter sa pierre à la vie de la cité, votre journal Dijon l’Hebdo a décidé d’organiser des conférences avec ses chroniqueurs. Ainsi Jacques Cleren, à la tête d’Athenis Conseils, société spécialisée dans la gestion de patrimoine, qui nous décrypte dans chaque numéro les tendances financières du moment (voir en page 29), vous convie le 9 mars prochain au Domaine du Lac à une conférence-débat destinée à vous donner des pistes sur les meilleurs investissements possibles en 2017. A ses côtés, Benoît de Brie et Benjamin Leneutre de DNCA Investments, et Arnaud Christol de La Française apporteront également leurs éclairages. Avant cette conférence à noter sur vos agendas, Jacques Cleren nous en dit plus sur l’immobilier qui reste l’un des placements préférés des Français. Entre les taux d’emprunt encore très attractifs et des produits financiers de moins en moins rémunérateurs, la pierre conserve toujours la cote.
Dijon l’Hebdo : Dans ce contexte de taux bas, l’immobilier reste-t-il toujours aussi attractif ?
Jacques Cleren : « Selon l’observatoire de l’immobilier à fin 2016, 84% des futurs acquéreurs pensent que le moment est opportun pour acheter de l’immobilier. Que ce soit pour augmenter ses revenus, alléger ses impôts, se constituer un capital retraite ou disposer d’un pied à terre à la campagne, mer ou montagne, l’immobilier offre un éventail important de solutions ».
Dijon l’Hebdo : Quelle serait la meilleure façon d’investir dans l’environnement économique et financier de 2017 ?
J. C. : « Il est vrai qu’il n’est pas toujours facile de s’y retrouver entre l’immobilier en direct, l’immobilier géré ou encore le meublé. De plus en plus souvent, le ticket d’entrée peut être important. Tous les investisseurs ne disposent pas de 200 000 € de liquidités.
Si l’objectif est de se constituer un patrimoine, le recours au crédit peut être une excellente opportunité dans ce contexte de taux bas. Certains investisseurs vont souhaiter le faire en direct en achetant un bien immobilier dans leur ville ou dans une métropole à fort potentiel. La valeur locative et surtout l‘emplacement restent les éléments déterminants du choix ».
Dijon l’Hebdo : Certains investisseurs préfèrent faire gérer ou confier leur bien à un gestionnaire. Quelles sont les possibilités pour ces personnes ?
J. C. : « Il existe une solution demandant moins de gestion personnelle : les SCPI (Société civile de placement immobilier). Ces placements rencontrent depuis quelques années un succès croissant. En 2015, le rendement moyen des SCPI se situe entre 4 et 5% de rendement net. L’offre est très diversifiée. Il est possible de choisir des SCPI spécialisées dans les immeubles de bureaux, dans les commerces, des immeubles de santé ou encore des hôtels. La diversification peut non seulement se faire sur différents secteurs d’activité mais aussi dans différents pays européens : Allemagne, Pays Bas… »
Dijon l’Hebdo : Ce type de placement est il sans risque ?
J. C. : « Il est bien évident qu’une SCPI n’est pas un placement sans risque. Il peut, en effet, comme dans un appartement en direct exister des risques. Ce marché répond aussi comme les autres placements à des cycles, à la qualité des gestionnaires et à l’environnement économique.
Il faut être bien conscient que l’on s’engage à long terme. Il faudra être vigilant sur les investissements de la SCPI et regarder très attentivement les rendements servis et au taux d’occupation des immeubles, aux travaux programmés…
L’avantage de ce type de placement pour l’investisseur est la transparence de la communication. Des rapports réguliers établis par des experts indépendants sont remis aux porteurs de parts de SCPI ».
Dijon l’Hebdo : La location meublée peut-elle être un bon compromis entre la gestion dédiée et une fiscalité attrayante ?
J. C. : « Investir dans une résidence étudiante, un appartement à la mer ou à la montagne avec un rendement de 4 à 5 % est soumis à la fiscalité des BIC (bénéfices industriels ou commerciaux). Ce dispositif permet d’adoucir la fiscalité de vos revenus locatifs grâce à un abattement forfaitaire de charges de 50% dans la limite de 32 900 €.
Pour ces résidences gérées, les conditions de l’exploitation (taux d’occupation, politique tarifaire, travaux d’entretien de l’établissement) seront à surveiller avec une attention toute particulière. C’est sur ces critères que le rendement de l’investissement se fera ».
Dijon l’Hebdo : Est-il possible de concilier Immobilier et Financier ?
J. C. : « Depuis quelques années, de nouveaux supports ont fait leur apparition. C’est le cas de l’OPCI (organismes de placement collectif immobilier) qui sont à mi-chemin entre la SCPI et les fonds obligataires. L’OPCI offre une excellente alternative aux Fonds Euro. Le rendement moyen sera entre 4 et 5% sur l’exercice 2016. Il est possible de disposer de son épargne à n’importe quel moment et d’investir des sommes plus modestes. Les frais d’entrée sont nettement inférieurs à ceux d’un achat immobilier en direct. Comme nous venons de le voir, l’investissement immobilier peut prendre différentes formes… »