Investir en 2017 : Pierre ou papier ?

Afin d’apporter sa pierre à la vie de la cité, votre journal Dijon l’Hebdo a décidé d’organiser des conférences avec ses chroniqueurs. Ainsi Jacques Cleren, à la tête d’Athenis Conseils, société spécialisée dans la gestion de patrimoine, qui nous décrypte dans chaque numéro les tendances financières du moment (voir en page 23), vous convie le 9 mars prochain au Domaine du Lac à une conférence-débat destinée à vous donner des pistes sur les meilleurs investissements possibles 2017. A ses côtés, d’autres spécialistes, de DNCA Investments et de la Française, apporteront également leurs éclairages. Avant cette conférence à noter sur vos agendas, Jacques Cleren nous en dit plus sur la conjoncture actuelle…

Dijon l’Hebdo : L ‘environnement macro-économique est-il plus favorable ?

Jacques Cleren : « Toutes les enquêtes de conjoncture vont actuellement dans le même sens : la croissance mondiale est en train d’accélérer. Les pays développés continuent d’afficher les chiffres robustes. La situation des pays émergents s’améliore avec notamment des espoirs de reprise forte au Brésil et en Russie. Cette reprise est soutenue par l’augmentation des prix des matières premières. La Chine garde une croissance, certes, moins soutenue mais sous contrôle. De plus, le thème de la déflation s’estompe. L’on commence à voir ce qui est qualifié d’une petite inflation apparaître. Ce phénomène est très visible dans les pays en situation de plein emploi comme les Etats-Unis ou l’Allemagne ».

Dijon l’Hebdo : Les politiques monétaires des Banques Centrales sont-elles adaptées à la conjoncture ?

J. C. : « Après avoir fait preuve d’une grande prudence depuis plusieurs années et permis aux économies de retrouver le goût du crédit, la Réserve fédérale américaine a su préparer les agents économiques à un relèvement des taux d’intérêt de manière très « homéopathique ». Les politiques dites « accommodantes » ont permis aux économies occidentales de reprendre de la vigueur.

Dijon l’Hebdo : Les monnaies ont-elles joué un rôle dans cette amélioration de l’Économie ?

J. C. : « En dépit des excédents courants records, l’euro est au plus bas depuis 15 ans face au dollar. Certes, cette situation traduit davantage la force du dollar que la faiblesse de l’euro. Cette situation permettrait aux entreprises européennes d’être plus compétitives que les entreprises américaines face aux enjeux de la Mondialisation ».

Dijon l’Hebdo : L’ensemble de ces éléments laissent présager des facteurs conjoncturels favorables pour nos économies européennes…

J. C. : Il est vrai qu’une croissance soutenue, une inflation maîtrisée, des banques centrales accommodantes, un euro offrant une parité équivalente au dollar constituent un scénario quasi-idéal pour les investisseurs. Suite à l’élection américaine, les marchés actions ont été très performants. Les acteurs de marché ont largement anticipé la mise en œuvre de politiques économiques et fiscales favorables aux entreprises. Pourtant, ces dernières semaines, l’euphorie s’est quelque peu ralentie. Les actions de Donald Trump sont tellement « inattendues » que les acteurs de marché redeviennent prudents ».

Dijon l’Hebdo : Qu‘en est-il en Europe ?

J. C. : « L ‘Europe reste encore sous-évaluée. Les investisseurs en 2016 ont privilégié les Etats-Unis. Les échéances électorales européennes ont rendu méfiants les opérateurs de marché. Cette « décote » des marchés de la zone Euro devrait être favorable aux valeurs européennes. De plus les résultats des grandes entreprises européennes pourraient surprendre en 2017. Attendues en hausse de 14 % en 2017, les estimations bénéficiaires pour la zone Euro sont orientées à la hausse depuis 3 ans ».

Dijon l’Hebdo : Quelle pourrait être la tendance des taux d’intérêt ?

J. C. : « Le comportement des marchés de taux va rester très dépendant des banques centrales. Elles n’ont aucun intérêt de les faire augmenter de manière trop brutale. La croissance économique est tellement fragile. Dans ce contexte et pour trouver des rendements acceptables par les épargnants, les gérants de fonds obligataires iront très naturellement investir dans des obligations de grandes entreprises plutôt que vers des obligations d’Etat nettement moins rémunérées ».

Dijon l’Hebdo : Et qu’en est-il pour la pierre, autrement dit l’immobilier ? Cette classe d’actif peut-elle être considérée comme une alternative aux marchés actions ou même obligataires ?

J. C. : « Certes, l’immobilier semble être une bonne alternative et offrir des risques moins importants. Tout investisseur final, en clair, nos clients, ne sont pas prêts aujourd’hui à accepter des prendre des risques. L’investissement immobilier peut se faire sous différentes formes, soit en direct, soit sous forme collective avec les SCPI (Société civiles de placement immobilier) ou sous forme d’investissement mixte : des fonds possédant de l’immobilier et des sociétés gérant de l’immobilier ».

Entrée gratuite

Jeudi 9 mars à 18 h 30

Domaine du Lac

Lac Kir-Route de Dijon à Plombières

Réservation obligatoire dans la limite des places disponibles sur contact@dijonlhebdo.fr

Jacques Cleren, à la tête d’Athenis Conseil, et Dijon l’Hebdo organisent une conférence-débat le jeudi 9 mars prochain à 18 h 30 au Domaine du Lac, sur le thème : « Investir en 2017 : Pierre ou papier ? » Afin de vous décrypter l’environnement financier actuel, interviendront à cette occasion Benoît de Brie et Benjamin Leneutre de DNCA Investments, l’un des spécialistes français de la gestion active, fondamentale et patrimoniale (18,8 milliards d’euros d’actifs sous gestion) mais aussi Arnaud Christol, au titre de la Française, qui n’est autre que le 6e collecteur de la place parisienne et au 69e rang européen des meilleures sociétés de gestion (pas moins de 48 milliards d’euros d’actifs sous gestion !) Un plateau de qualité pour une conférence destinée à mieux comprendre la conjoncture et à tracer des perspectives pour 2017…