Bien que l’implication de la partenaire d’un homme consultant pour une dysfonction érectile ne soit pas toujours possible, encourager le patient à intégrer sa partenaire dans le projet thérapeutique est le plus souvent bénéfique pour améliorer la dysfonction érectile et surtout pour instaurer une nouvelle vie sexuelle satisfaisante pour les deux membres du couple.
Pourquoi intégrer la partenaire au projet thérapeutique ?
Un problème sexuel chez un membre du couple est source de souffrance pour les deux membres de ce couple.
Les partenaires d’hommes souffrant d’une dysfonction érectile rapportent une baisse significative du désir sexuel, de la fréquence des orgasmes et de la satisfaction sexuelle générale.
Ces femmes sont également sujettes à développer elles-mêmes des troubles sexuels. Ces troubles pourraient même les conduire jusqu’à l’arrêt de leurs activités sexuelles.
Lorsque le traitement est accepté par les deux membres du couple les conséquences sont largement satisfaisantes avec une augmentation de la qualité de vie sexuelle et de la fréquence des rapports.
Intégrer la partenaire, cela présente de nombreux avantages :
La présence de la partenaire lors de la consultation permet l’expression explicite des désaccords et des problèmes de communication dans le couple.
La partenaire peut également apporter des informations complémentaires au médecin concernant notamment l’évolution du trouble.
L’attitude et l’investissement de la partenaire pèsent d’une façon prépondérante sur l’observance du traitement au long terme. Le traitement devrait être idéalement accepté par les deux membres du couple, le contraire amoindrit les chances de réussite.
Cependant, prendre en compte et satisfaire deux avis représentent un défi pour le médecin et cela est encore plus difficile si la partenaire n’est pas présente. Le médecin doit alors chercher à savoir si la partenaire est au courant de toutes les options possibles du traitement.
Il existe cependant des situations où l’intégration de la partenaire est difficile voire impossible, en relation avec des facteurs interpersonnels, sociaux, culturels ou religieux. Parfois c’est la partenaire elle-même qui ne désire pas s’investir, ce qui pourrait refléter l’existence de conflits non résolus dans le couple, ou plus simplement un sentiment excessif de honte et d’embarras, ou encore une aversion envers le sexe.
Dans d’autres cas, c’est au contraire le patient qui ne souhaite pas faire intervenir sa partenaire en raison de facteurs culturels ou des problèmes de communication dans le couple.
La partenaire est souvent affectée par les troubles sexuels de son partenaire, son intégration au traitement contribue largement à sa réussite au long terme. Le médecin a donc pour rôle de soigner un couple et non uniquement un patient et encore moins une dysfonction érectile d’une façon isolée.
Docteur Dany Jawahri