Primaire de la droite : Qui soutient qui ?

Dimanche 20 novembre, la primaire de la droite et du centre livrera son premier verdict. A la veille de ce rendez-vous politique inédit de ce côté de l’échiquier politique, nous vous proposons un aperçu (non exhaustif) des soutiens dans le département des 7 candidats en lice.

Ils sont sept et à la fin il n’en restera plus qu’un ! Tel aurait pu être le teasing de la primaire ouverte de la droite et du centre sur laquelle les projecteurs sont braqués depuis de nombreux mois. Il faut dire que, de ce côté de l’échiquier politique, cette primaire… est une première. Pardonnez-nous pour ce pléonasme mais il s’applique parfaitement ici : c’est, en effet, la première fois que la droite et le centre organisent un pré-scrutin destiné à départager, dans leurs rangs, le candidat (ou la candidate) qui s’élancera à l’élection présidentielle des 23 avril et 7 mai prochain. Il faut dire que, dans cette composante politique où la figure tutélaire du Général de Gaulle est omnipotente, cela n’était pas chose aisée. L’homme de l’Appel du 18 juin ne prophétisait-il pas que « la présidentielle était la rencontre entre un homme et le peuple de France ! »
Tout comme la gauche qui a ainsi placé sur orbite présidentielle François Hollande en 2012 et qui s’apprête à revivre une nouvelle pré-sélection (mais dans des conditions fondamentalement différentes puisque le président sortant serait contraint d’y prendre part), la droite et le centre ont décidé de sacrifier à l’exercice. Enfin, il s’agit plutôt stricto sensu de la droite puisque l’UDI ainsi que le Modem n’ont pas souhaité y prendre part. Si bien que les Français désirant participer devront départager 6 candidats des Républicains et le représentant d’un parti satellitaire, Jean-Frédéric Poisson, à la tête du Parti chrétien démocrate. Chez LR, le casting est de taille puisque se présentent un ancien président, Nicolas Sarkozy, deux anciens Premiers ministres, Alain Juppé et François Fillon et des anciens ministres : Bruno Lemaire, Jean-François Copé ainsi que Valérie Kosciusko-Morizet, seule représentante de la gente féminine.

Des fleurets beaucoup moins mouchetés

Nous ne reviendrons pas sur leurs parcours ainsi que sur leurs programmes respectifs, vous les connaissez et vous les avez certainement lus, surtout si vous souhaitez apporter votre pierre, enfin votre bulletin, à cet édifice. Nous n’évoquerons pas non plus leurs performances lors des débats télévisuels puisque, comme beaucoup, vous avez certainement dû les suivre en direct. Lors du deuxième, les fleurets étaient beaucoup moins mouchetés et d’aucuns attendent celui de ce jeudi 17 novembre avec une impatience non feinte.
Nous pourrions aussi nous faire largement l’écho des sondages, qui n’ont de cesse de placer Alain Juppé en pôle position devant Nicolas Sarkozy, avec François Fillon qui creuse son sillon, comme potentiel 3e homme. Cependant l’expérience encore brûlante des Etats-Unis et la victoire surprise de Donald Trump, à l’encontre même de toutes les enquêtes d’opinion, doit faire raison garder.
A la veille du premier tour qui se déroulera ce dimanche 20 novembre dans 99 bureaux de vote en Côte-d’Or, dont 41 dans l’agglomération dijonnaise (voir encadré), nous avons préféré vous présenter les principaux soutiens des différents candidats. Ceux-ci, que vous pouvez découvrir ci-dessous, ne sont pas exhaustifs mais ils donnent quelques clefs pour mieux appréhender le scrutin en Côte-d’Or.
Ainsi découvrirez-vous que Jean-Frédéric Poisson ne dispose d’aucun appui dans le département ni d’aucun représentant officiel, que Nathalie Kosciusko-Morizet ne peut se prévaloir que d’une élue ; Jean-François Copé de deux…

Le « Sarkozy bashing »

Le président de la fédération des Républicains de Côte-d’Or, le député Rémi Delatte, a, quant à lui, pris fait et cause pour François Fillon quand la plupart des parlementaires se rangent derrière Nicolas Sarkozy : Alain Houpert, Alain Suguenot, Alain Joyandet. Ou encore l’ancien ministre et président du conseil départemental François Sauvadet, qui a, notamment, appelé récemment à la fin du « Sarkozy bashing ».
Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, séduit lui-aussi largement… en Bourgogne. Aux côtés de Laurent Bourguignat, porte-parole de campagne, il peut, par exemple, compter sur la sénatrice Anne-Catherine Loisier, le député européen Arnaud Danjean et plusieurs conseillers départementaux.
Dimanche 20 novembre au soir, le premier tour de cette primaire livrera son verdict. Si nécessaire, comme tout porte à le croire, le deuxième tour afin de départager les deux candidats arrivés en tête se déroulera le 27 novembre. Nous vous décrypterons les résultats en Côte-d’Or dans notre prochain numéro…

Xavier Grizot